Blog Allaitement mamanana

Un spa à la maternité ?

Il y a quelques semaines je vous ai demandé votre avis sur la maternité de vos rêves.  Vos réponses détaillées étaient pleines d’excellentes suggestions, et je me suis prise à rêver à ce que serait un accouchement dans une maternité qui incorpore toutes vos idées ….
Je viens de découvrir un site de services en maternité qui pousse le bouchon encore plus loin : imaginez qu’une entreprise aux Etats-Unis propose une offre de spa et autres services luxueux aux mamans pendant et après leur séjour en maternité.  Cela s’appelle Go Home Gorgeous ( Rentrez Chez Vous Superbe) et ils proposent :

1. Des massages à l’hôpital ou à domicile pour aider la maman à se relaxer, se remettre de l’accouchement, et à mieux dormir.
2. Des soins de beauté à la maternité (coiffure, pédicure, etc.)
3. Les services d’une « nounou de nuit » lors du retour à domicile qui peut s’occuper du bébé la nuit pour que la maman se repose (et qui le lui amène pour les tétées.)
4. Les services d’une doula « postpartum » qui aide les jeunes parents avec les questions liées à l’allaitement, l’organisation pratique autour du bébé, etc.

Je ne suis pas très chaude sur le concept d’une nounou de nuit, surtout quand on allaite, on veut avoir le bébé près de soi, donc je ne vois pas trop l’intérêt, mais j’avoue que l’idée des massages en maternité ou à domicile est assez craquante.  Se faire chouchouter dans ces semaines-là ne doit pas être désagréable du tout!  Ce qui est assez bluffant c’est que les hôpitaux américains en question soient partants.  Vous imaginez demander cela dans la maternité de votre CHU local : « Euh, j’ai ma masseuse qui vient demain, vous pouvez décaler les soins du périnée ?!! »

Et vous, qu’en pensez-vous ? Un massage (avec une professionnelle bien formée bien sûr) à la maternité, ou autre soin (du type pédicure, coiffure), est-ce que cela vous aurait tenté (budget permettant bien sûr !) ?

Allaiter glamour à un mariage – troisième partie

Voici la dernière partie de notre série « allaiter glamour à un mariage ».  Aujourd’hui nous allons surtout parler des aspects pratiques d’une telle journée.

Y aller:
Il est rare que les mariages ou grandes occasions du printemps et de l’été (baptême, etc.) aient lieu dans votre quartier, donc souvent s’y rendre impose un voyage.  Quand on a un nourrisson, en particulier si c’est le premier, l’idée de devoir se déplacer à l’autre bout de la France, alors qu’on se sent souvent encore un peu flagada, cela peut être très intimidant.  Courage, courage, vous pouvez y arriver, et parfois, cela fait du bien de changer d’air !

Quelques trucs et astuces (un peu dans le désordre) :

• Si vous pouvez, privilégiez le train (TGV encore mieux).  J’ai testé tous les modes de transport avec un bébé (avion, train, voiture, charrette tirée par un cheval), et le train, c’est le mieux.  C’est écologique, économique (si vous devez louer une voiture sur place ce le sera moins mais vu le prix de l'essence vous vous y retrouverez peut- être), et surtout c’est moins stressant.  Dans un TGV vous posez le bébé, bien installé dans son petit siège auto, sur le siège (perpendiculaire à la fenêtre), et vous pouvez gazouiller avec lui pendant tout le voyage, le prendre, le porter, l’allaiter, etc.
• Avec le train vous échappez à la situation super angoissante du voyage en voiture où bébé hurle dans son siège auto pendant que vous serrez les dents et que votre mari/compagnon dit "Ma chérie si on s’arrête toutes les demi-heures on n’arrivera jamais à Perpignan." J’ai testé.  J’ai même passé la bonne partie d’un voyage de huit heures à me contorsionner pour (du siège avant) donner mon doigt à sucer à Talia (assise dans son baby coque le dos à la route.) Excellent pour le dos !!!!! Et non je ne pouvais pas m’asseoir avec elle à l’arrière car ses sœurs sont trop petites pour être assises à l’avant.
• Quelques idées pour rendre le voyage en train plus facile :
  1. Si vous pouvez (parfois avec la carte enfant cela revient à seulement 5 ou 10 euros de plus), voyagez en Première.   N’ayez crainte, vous n’y serez pas la seule avec un bébé.  Avantages : plus d’espace, plus propre, plus calme, et surtout plus de place pour vos bagages (car bien sûr, une jeune maman ne voyage pas light !)
  2. Même si vous avez une poussette, emmenez une écharpe ou porte-bébé de type Ergo.  Indispensable pour vous balader dans le train (wagon-restaurant, toilettes, changer la couche de bébé)  sans  tenir bébé à bout de bras tout en essayant de maintenir votre stabilité.  Pratique aussi si vous avez d’autres enfants que vous devez emmener aux toilettes ou si vous voyagez sans un autre adulte et devez charger et décharger les bagages vous-même.  Je viens de tester un voyage TGV seule avec les trois enfants et l’Ergo m’a sauvé la vie (et ma capacité à le mettre sur le dos dans un TGV lancé à toute allure, a bien épaté mes voisins !)
  3. Prévoyez une tenue d’allaitement « fast food » permettant un dégainage rapide et pudique du sein au moindre signe de faim de la part de bébé !  J’ai testé plein de vêtements mamaNANA en situation et ce qui fonctionne le mieux c’est :
     - Soutien-gorge sans clip (un tout petit peu plus rapide qu'un avec clip), qu’on tire pour allaiter comme le modèle Bella Materna bretelles doubles +
     - un haut ou robe d’allaitement avec accès au sein par le décolleté.  Plus rapide que tous les autres accès au sein.  Par exemple top rétro, tee-shirt boléro, top Casablanca,  etc.
  4. Si vous êtes 3 ou 4 en tout, prenez un carré (bien sûr), mais si vous êtes seule avec bébé, vérifiez bien que l’agent de réservation de la SNCF ne vous fourgue pas tout de même un carré sous prétexte que vous avez un enfant.  C’est vraiment casse-pied pour allaiter tranquille car vous vous retrouvez face à des inconnus, qui sont à moins d’1m de vous, donc pas super intime comme situation.   Alors que dans une rangée classique, c’est vous et votre bébé, et il y a plus d’intimité.
  5. Cela vaut la peine de demander des sièges pas trop loin de l’unique endroit magique qui a la table à langer.  C’est mieux que de traverser 5 rames en portant bébé (même confortablement sur le dos), et c’est mieux que de changer une couche « explosive » sur un coin de siège.
  6. C’est en voyage qu’on voit l’immense avantage de l’allaitement : pas de préparatifs, pas de vaisselle, portable, à la bonne température et tout et tout…  Cet automne j’étais dans un train pour Rennes, train qui s’est retrouvé bloqué longuement en rase campagne.  Une de mes voisines me dit: « Ah c’est drôlement long, et puis vous avez le bébé, j’espère que vous avez des provisions », Moi : « Oui oui aucun problème… ».  Quand j’ai mis Talia au sein un peu plus tard, elle m’a regardée en riant !
     Par contre, pensez à la nourriture pour vous, en particulier pendant le voyage.  C’est mieux d’emmener une salade de pâtes fait maison que de prendre un truc au wagon-restaurant, et pensez, bien sûr, à boire souvent (l’air conditionné déshydrate !)

Une fois sur place:

• Une fois sur place, la plupart des hôtels et chambres d’hôtes proposent des lits parapluie.  Pas toujours facile pour un petit bébé qui est habitué à son berceau.   Parfois, c’est mieux d’emmener son propre couffin, ou d’utiliser un modèle vraiment mini, afin que bébé ne se sente pas trop perdu : par exemple Eveil et Jeux a un petit couffin portatif pliant que j’ai beaucoup utilisé (voyages, plage, pique-nique, et même pour faire dormir bébé dans un coin du restaurant où nous dînions) et qu'on peut facilement mettre dans une valise.
• Autre option : notre petit berceau cododo, qui est super pratique en voyage car pliable, portable, et transformable en berceau indépendant.
• Si vous faites du cododo dans votre lit, et voulez faire du cododo à l’hôtel, pensez à emmener une petite barrière portable et pliable pour sécuriser au moins un côté du lit.  Plus pratique que d’essayer de bouger un lit d’hôtel contre le mur…
• Si vous préférez allaiter avec un coussin d’allaitement, sachez qu’il en existe en version gonflable, idéale pour le voyage, voir ici sur notre site.

Pendant la journée :

Voilà vous vous êtes habillée, pomponnée, maquillée.  Votre homme a une chemise repassée (enfin presque) avec une cravate assortie, bébé est tout mignon dans sa petite tenue de fête et ne pleure pas (encore), ses frères et sœurs sont propres et coiffés (pour l'instant), vous allez partir pour l’endroit où  a lieu la cérémonie et….. vous êtes déjà épuisée par l’effort qu’a représenté ce marathon préparatif.  Vous vous dites, argggh,  c’est seulement 11h00 du matin et je n’en peux plus.  Comment je vais tenir toute la journée !!!!

Mes seuls conseils : délégation + écharpe + un peu d’égoїsme:

Délégation : c’est le moment de déléguer au maximum, et si vous avez commencé avant ce jour même c’est encore plus facile.  Par exemple : au lieu de garder votre couvée auprès de vous dans une église/mairie/synagogue surchauffée, demandez aux ados qui trainent loin de leurs parents (eux) de prendre sous leurs ailes votre contingent de grands (2 ans et plus.)   Pas d’ados ? Faites appel aux grands-tantes ! Pas de grands-tantes ? Faites appel aux copains !  Votre priorité c’est le bébé et vous.   Si vous connaissez la mariée suggérez-lui à l’avance de recruter une ou deux baby-sitters qui puissent gérer les enfants pendant et après la cérémonie. Un investissement minime comparé au coût d’un mariage, et une solution idéale pour que les jeunes parents profitent de la fête.  Bien sûr cela ne vous empêchera pas de voir vos enfants, mais l’idée est qu’une personne, autre que vous, soit responsable, un temps,  de leurs activités, repas, énième voyage aux toilettes, etc...
Pensez aussi à emmener de quoi les occuper : pâte à modeler (en toute petite quantité), petits livres, gâteaux à grignoter…. Les cérémonies sont longues pour les enfants donc il faut venir équipé !

Echarpe ou porte-bébé : indispensable dans ce genre de situation mais il vaut mieux que ce soit votre mari ou compagnon qui porte bébé, et pas vous.  Pourquoi pas vous ? Parce que vous avez passé une heure à vous pomponner, et que l’écharpe ou porte-bébé va complètement friper votre tenue et parce qu’un papa qui porte son bébé en écharpe fait craquer toutes les grands-mères. 

Et pourquoi l’écharpe ? Pour calmer le bébé et faire les cents pas au fond  de l’église sans rien rater de la cérémonie, le mettre hors de portée des bisous intempestifs d’inconnus biens intentionnés, et pouvoir circuler dans la foule du cocktail bien plus facilement qu’avec une poussette.   Moyen idéal de faire faire une sieste au bébé tout en profitant de la fête (au lieu d’être dans une chambre d’hôtel à prier que bébé s’endorme enfin pour pouvoir redescendre voir vos amis !)

Un peu d’égoїsme : vous savez, quand on prend l’avion et qu’on vous montre le petit film sur la sécurité, on montre toujours la marche à suivre si la cabine est dépressurisée et qu’il faut mettre les masques à oxygène : vous verrez qu’on montre toujours une maman ou un papa avec des enfants et que le papa ou la maman met toujours son masque AVANT de mettre le masque à oxygène des enfants.  Vous pourrez mieux aider vos enfants si vous pouvez vous-même respirer que si vous tombez dans les pommes par manque d’oxygène.  Ici c’est pareil : lors d’une telle journée on a tendance à s’oublier un peu, toute occupée qu’on est à s’occuper de bébé, le présenter aux uns et aux autres, etc.  Mais si vous voulez vraiment profiter de la soirée, il faut vous alimenter et boire.  Envoyez quelqu’un pour vous au buffet et faites-vous servir.  Amenez quelques provisions (barre de céréales, fruits secs) au cas où la cérémonie s’éternise, etc.  Et si vous le pouvez, entre la cérémonie et le cocktail, faites une mini sieste !  Et  puis, c’est peut-être le moment idéal, pour laisser bébé dans les bras d’un autre adulte de confiance pendant un moment (parents, grands-parents, etc.) En particulier si vous n’avez jamais laissé votre bébé à une autre personne pour une sortie avec votre homme,  une fête de ce type est un moyen idéal de vous retrouver un peu avec votre mari sans avoir toujours le bébé avec vous (l’écharpe c’est bien mais pas pour danser !)  Rien de tel que de pouvoir danser avec son mari alors que bébé est en toute sécurité dans les bras d’une personne proche.   Parfois une petite demi-heure de liberté peut faire beaucoup de bien !

Et vous, quels sont vos trucs et astuces pour survivre en beauté à une grande fête  (mariage ou autre) avec bébé?

Quelle serait la maternité de vos rêves ?

J’ai récemment reçu cet appel d’une consultante en lactation et je vous le transmets, car, chères lectrices, vous aurez certainement beaucoup de choses à dire (pour vous inspirer encore plus j'ai mis une photo prise dans une maternité allemande, pas mal, non?):

« Un CH et une maternité vont rebâtir leur service de maternité et de néonatalogie dans la région Nord. Ils cherchent les avis, les idées, les souhaits des parents et futurs parents tant en ce qui concerne les bâtiments à construire, que l'aménagement intérieur des différentes pièces et les règles de fonctionnement de ces services du futur.

Comment serait donc la maternité de vos rêves de façon pratico-pratique et comment verriez-vous son fonctionnement avant, pendant et après la naissance ?

Et si vous l'avez déjà trouvée en France ou à l'étranger, parlez-nous-en, décrivez-la-nous et donnez-nous ses coordonnées pour qu'éventuellement des professionnels concernés aillent la visiter. Merci.

Ecrire à [email protected]

avec copie à [email protected]

Merci
Marie Courdent
Formatrice en allaitement AM-F
Consultante en Lactation IBCLC
DIU Lactation Humaine et AM
Puéricultrice en PMI
Animatrice LLL »

Ayant eu trois enfants chacun dans une maternité différente, ouh que j’ai des choses à dire sur ce sujet !!!  Tout d’abord, avant de lancer le débat, quelques mots pour l’encadrer :
- On parle ici d’accouchement dans une maternité « classique ».  Le débat n’est pas un débat sur les autres choix possibles (tels que l’accouchement à domicile accompagné par une sage-femme ou l’accouchement sur plateau technique).  Il ne s’agit pas d’un débat sur l’accouchement de vos rêves, mais d’un débat sur la maternité de vos rêves. 
- L’équipe en question veut surtout des retours sur les aspects pratiques.   J’imagine que nous aurons toutes beaucoup à dire sur l’attitude du personnel soignant, sa connaissance de l’allaitement, le type de soins prodigués lors de l’accouchement, etc…. MAIS ici ils sont plus intéressés par les bonnes idées sur les locaux, les aspects pratiques du séjour, etc.   Donc ce n’est pas vraiment l’endroit pour débattre des grands sujets qui nous tiennent à cœur (tels que la pratique de l’épisiotomie ou de la césarienne!)

Après ce préambule, voici ma liste.  Je l’ai basée sur mes trois accouchements, qui ont eu lieu dans trois maternités très très différentes : une très grande maternité privée de Californie, une petite clinique luxe luxe de Neuilly, et une immense maternité publique de la région parisienne. 

 Avant l’accouchement :

• Donner la possibilité aux futurs parents de venir visiter la maternité, en particulier de  jeter un œil aux salles de travail et aux chambres.  Si ce n’est pas possible, leur donner accès à une vidéo qui montre les lieux pour qu'ils puissent mieux imaginer ce que ce sera.
• Donner une liste complète et mise à jour de ce qu’il faut amener.  Par exemple, une de mes maternité avait oublié de me dire qu’elle ne fournissait pas la turbulette pour le bébé (ce n’était pas sur la liste).
• Organiser des conférences d’information pour les parents : dans la maternité californienne il y avait carrément un cycle de conférences destinées aux futurs parents accouchants à la maternité.  En particulier l’anesthésiste en chef avait fait une conférence sur la douleur, où il avait présenté les différentes techniques de gestion de la douleur et avait répondu à toutes les questions.  Super intéressant, en particulier pour un premier bébé, et en plus, on apprenait beaucoup en écoutant les questions des autres.  Et lui, cela lui avait évité de tout répéter séparément aux différentes mamans.
  

Pendant l’accouchement :

• Là, il y a tellement de choses à dire, je ne sais pas comment commencer.  Voici un début :
• Le concept salle de pré-travail séparée de la salle de travail, c’est stressant : J’ai fait, pour deux accouchements, le trajet de la salle de pré-travail à la salle de travail, et franchement, cela coupe tout (déjà, se mettre debout, s’asseoir sur un fauteuil roulant, c’est moyen à ce moment, et ensuite devoir repasser par un grand couloir éclairé au néon c’est pas top…)  Aux US, il y avait une salle qui était à la fois la salle de pré-travail et la salle de travail.  Du coup, on pouvait plus s’y « installer. »
• Prévoir des salles de bains attenantes à la salle d’accouchement avec des baignoire ou douche (l’eau chaude pendant le travail c’est génial, j'ai testé), des lits d’accouchement suffisamment larges et qu’on puisse régler facilement pour faciliter les différentes positions d’accouchement (pour mon deuxième accouchement le lit était tellement étroit que j’avais peur d’en tomber), et pas réglés à 1.50 m du sol (pour pouvoir en descendre facilement!) des lumières qu’on puisse tamiser, un fauteuil pour le papa.  En gros, plus l'apparence de la salle d’accouchement se rapproche d’une chambre normale (c.à.d. de la chambre d’une maison), mieux c’est !!!
• Ne pas mettre la porte de la chambre d’accouchement au pied du lit.  J’ai vécu cela pour un accouchement.  Sympa : chaque fois qu’une sage-femme rentre ou sort, non seulement elle a une vue plongeante sur votre col de l’utérus, mais en plus, tous ceux qui passent dans le couloir aussi !!!

Après l'accouchement:

• Que des chambres individuelles. Pour un tas de raisons, et surtout, pour la réussite de l’allaitement. Je suis persuadée que si on fait l’analyse chiffrée, les taux de réussite d’allaitement à la maternité sont bien supérieurs quand les mamans sont en chambre privée.  C’est déjà difficile de mettre son tout premier bébé au sein, mais quand en plus, on le fait devant des inconnus, c’est l’horreur. Donner la tétée (avec difficulté) en se déshabillant à moitié devant sa compagne de chambre, passe encore, mais devant son mari qui est là en permanence ????  Pour ma petite troisième j’ai eu droit à cela, et j’ai passé outre ma pudeur (pour une troisième tout est plus facile !) mais cela avait été le premier bébé, cela aurait été drôlement désagréable.
• Cela dit, si la maternité veut économiser, je pense qu’il n’est pas 100% obligatoire d’avoir des douches individuelles privées.  On peut très bien avoir lavabo et toilettes privés, et douches à partager (ce n’est pas top, mais s’il faut couper les coûts quelque part…)
• Un système de filtrage des visiteurs pour la sécurité.  Dans ma maternité des US il fallait montrer patte blanche pour rentrer dans le service, et tant mieux.  Je ne comprends pas pourquoi les accès ne sont pas sécurisés en France.  Quand votre bébé est dans la nursery, OK, mais quand il est dans votre chambre avec vous et que vous dormez ? N’importe qui peut en théorie entrer et prendre le petit berceau.  Cela d’ailleurs vient d’arriver en France.
• Penser aux papas : c’est bien gentil de dire qu’il faut que le père soit présent pendant l’accouchement, mais ensuite qu’est-ce qu’on fait de lui ? Dans ma maternité luxe luxe, il n’y avait RIEN pour les papas dans la chambre.  Pas même un fauteuil confortable pour dormir.  Mon mari était prêt à aller chercher son matelas de camping.  Oui, ce n’est pas un hôtel, mais prévoir un lit de camp, ou un canapé pour le mari (voire un lit deux places !!!) ce ne coûterait pas très cher, et cela soulagerait le personnel soignant : au mari de verser de l’eau à boire à sa femme, de l’aider avec le bébé, etc…. Même pour un séjour court, c’est de l’aide appréciable pour la maman et des instants importants pour le papa et le bébé.  
• Des berceaux cododo pour les bébés qui s’attachent au lit d’hôpital, ou/et des lits avec des barrières conçues pour avoir l’enfant avec soi la nuit en toute sécurité : rien de tel pour se reposer que de pouvoir allaiter couchée, mais encore faut-il pouvoir le faire en toute sécurité.
• Un éclairage réglable, avec un système de veilleuse pour faciliter les tétées de nuit (pour y voir mais sans réveiller trop le bébé.)
• Plus de souplesse au niveau des repas : pour mon dernier accouchement le bébé est né dans la nuit, et je n’ai rien pu manger avant l’horaire officiel du petit-déjeuner.  Je sais, j’aurais dû amener des provisions mais dans la panique du départ j’ai oublié.  Aux US, il y avait un système génial : un Monsieur Snack (si si) passait deux ou trois fois par jour avec un plateau contenant des fruits, sandwichs, et autres. Cela permettait de se rassasier entre les repas, et quand on allaite on a faim (souvent), et si jamais on a raté le déjeuner parce qu’on dormait, on est bien contente d’avoir un petit goûter !
• Moins d’interruptions « pour rien » : le réveil à 7h00 du matin par le mec qui vient polir le linoléum (!!!) c’est vraiment démentiel (je l’ai vécu.)  La dame qui vient vous réveiller pour vous proposer des livres de bibliothèque, c’est gentil mais aussi énervant. Sans compter : le photographe, l’officier d’état civil qui se pointe 4 fois, etc.  Donc il faut un signe «Do not disturb» ou au moins une petite lumière : rouge, on ne veut pas d’interruptions (sauf du personnel soignant bien sûr), vert, on accepte les visiteurs.
• Un salon adapté aux familles.  Mes deux filles aînées ont découvert leur petite sœur dans un grand couloir ouvert à tout vent.  Ensuite, toute ma petite famille s’est assise sur les fauteuils roulants ( !) gracieusement mis à disposition.  Pas très convivial, surtout pour des enfants.  Donc une salle avec des fauteuils bas, des poufs, de la moquette, un distributeur de boissons et de snacks (bons pour la santé),  plusieurs coins où les familles peuvent un peu s’isoler, quelques jeux pour les plus grands, ce serait vraiment agréable. Il n’est pas question qu’ils passent la journée là, mais cela permettrait d’occuper une demi-heure ou une heure confortablement, surtout s’ils arrivent alors que la maman reçoit des soins, et qu’ils doivent attendre pour la voir. Et cela reviendrait moins cher que d’avoir des chambres individuelles immenses.
• Penser à ce qu’on voit du lit.  Idéalement, une belle vue sur un jardin (pourquoi les lits sont-ils toujours face au mur et pas face à la fenêtre ???!!!) mais si le lit doit être face à un mur, penser à un beau tableau ou une belle photo (au hasard, bébé au sein??!!).  Le vieux cadre en liège avec les heures des repas et les vagues consignes sur l’allaitement (datant de 1993) qu’on relit 20 fois car forcément, on l’a en face de soi, ce n’est pas très gai.

Et vous, comment imaginez-vous la maternité de vos rêves ?  Vous pouvez soit laisser vos commentaires ci-dessous, soit envoyer vos idées directement aux adresses emails notées ci-dessus.

P.S.  Je n’oublie pas le troisième article que je vous ai promis dans  ma série « Allaiter glamour à un mariage » mais ce sera pour la fin de semaine….

Allaiter glamour à un mariage... Deuxième partie

   Voici le deuxième article de notre thème “Allaiter glamour à un mariage...”  La semaine dernière nous avons parlé de votre tenue, aujourd’hui nous allons parler de vous, c'est-à-dire de votre corps et de votre visage… Comment être au top de sa forme pour une grande occasion, quand on vient d’avoir un bébé, that is the question.

Tout d’abord voici quelques suggestions en amont du grand jour,  pour se sentir mieux dans son corps.   Ensuite, j’ai inclus des conseils plus mode, maquillage, coiffure, accessoires…
Mais il vaut mieux commencer par l’aspect corps et bien-être…

Premier conseil : ne pas lire Elle, Marie-Claire, Cosmo, Vogue ou tout autre magazine rempli de mannequins taille 34 aux cuisses et ventre parfaits (raaaah le numéro spécial maillot).  Ce n’est pas la peine de se torturer la cervelle.  Dites-vous bien que ces femmes (filles ?) n’existent pas : ce sont des créatures artificielles obtenues avec le corps/visage d’une fille biélorusse de 17 ans + 2 heures de maquillage coiffure + un photographe professionnel + un retoucheur armé du logiciel Photoshop qui traque la mini ride, le grain de beauté mal placé et tout autre petit défaut.

Deuxième conseil : agir là où vous pouvez agir et ignorer le reste.   Donc première chose à laisser tomber, c’est l’idée du régime : se dire j’ai deux mois pour perdre 10 kg avant le mariage de ma cousine Adélaїde, ce n’est vraiment pas une bonne idée. D’abord faire un régime c’est déconseillé pour la santé quand on allaite, ensuite vous avez FAIM (puisque vous allaitez) donc limiter ce que vous mangez va vous mettre de mauvaise humeur (et avec les nuits que vous passez, ce n’est pas la peine d’en rajouter), et surtout un régime cela prend un temps fou : il faut passer beaucoup de temps à réfléchir à ce qu’on va manger, l’acheter, le préparer, etc.  Faire un régime c’est un travail à temps partiel – avec un bébé c’est not possible. 
Donc l’idée est de manger aussi sainement que possible, manger à votre faim, et oublier l’idée d’un régime amaigrissant.

Ce qu’il faut, plutôt que de s’occuper de l’apparence immédiate de votre corps, c’est vous réconcilier avec lui, de l’intérieur.  Je m’explique : à moins d’avoir les gènes d’Heidi Klum, l’après-grossesse est une sacrée déception d’un point de vue de l’image personnelle.  Oui, vous avez produit cet adorable bébé, cet être d’une beauté parfaite, avec une peau de rêve, des oreilles en coquillage nacré, des petites joues lisses…. Et vous, bon, hum hum hum.  Cuisses un peu trop dodues, petit ventre flasque, biceps disparus, peau terne, etc.   Le spectacle peut être un peu déprimant quand on s’observe de près dans le miroir de sa salle de bain.   On a parfois tendance quand c’est comme cela, à ignorer son corps, enfiler un jean et un tee-shirt, ne pas trop se regarder, et essayer d’oublier…  Difficile ensuite d’être bien dans sa peau, car c’est un sentiment qui vient de l’intérieur.

Ma recommandation est de faire l’inverse : occupez-vous un peu de votre corps, chaque jour.  N’ayez pas peur de le regarder, de le toucher, de vous le réapproprier.    Cela démarre par les séances de rééducation périnéale bien sûr, mais cela passe aussi par des petits soins du quotidiens.   Pour moi, c’était quatre petites choses simples mais qui peuvent faire beaucoup, et cela même si vous n’avez que quelques semaines pour suivre ces conseils:
1) L’application quotidienne d’un lait corporel ou d’une crème sur tout le corps (sauf les seins bien sûr. )
2) Une petite demi-heure de marche quotidienne (ou plus.)
3) Boire suffisamment.
4) De la lingerie d’allaitement féminine.

1) L’application quotidienne d’un lait corporel ou d’une crème sur tout le corps (sauf les seins bien sûr.)   C’est tout bête, mais le fait de se masser un peu tous les jours pour faire bien pénétrer un lait corporel, c’est bon à plusieurs niveaux : on se réapproprie son corps, cela détend, et c’est bon pour la peau. Avoir une peau bien hydratée, même si on se trouve un peu (trop) ronde, c’est clef, surtout l’été si on est en manches courtes, qu’on montre ses jambes, etc. Une peau bien hydratée reflète mieux la lumière, vous donne une apparence plus soignée, surtout au niveau des mains, des épaules, du décolleté.  Et puis il se passe souvent quelque chose dans la tête quand on se masse ou qu’on s’occupe un peu de soi : petit à petit on fait la paix avec ses imperfections, on s’accepte, on a l’impression de ne pas seulement être dans le don de soi au bébé, et cela fait du bien au moral.  Pour les crèmes en question, il faut choisir des textures qui pénètrent vite, qui sentent bon mais pas trop fort (pensons aux narines délicates de bébé – le lait corporel Shalimar assorti à votre parfum, on oublie), et qui ne soient pas pleines de produits chimiques (pas  de crème amincissante !) Pourquoi ne pas à cette occasion découvrir la cosmétique bio ?  Je viens de découvrir un site extra créé par Florence, une jeune maman que j’ai rencontrée lors d’une réunion de Mompreneuses, et qui est entièrement consacré à des jolies marques, en général peu connues, de cosmétique bio.  Packaging, parfums, textures, tout est beau (et bio), un vrai régal.  J’ai particulièrement apprécié la gamme Suzanne aux Bains pour le confort des ses crèmes, et les parfums délicats, féminins mais très légers.  Son site s'appelle Natural Glam (et je n'ai pas d'action chez elle ni aucun accord commercial, c'est juste une bonne adresse!)

2) Une petite demi-heure de marche quotidienne :   faire du sport, du vrai (course, tennis, piscine), c’est impossible juste après bébé pour un tas de raisons (réeducation non terminée, pertes,  manque d’énergie, etc.) mais vous n’avez pas besoin de quelque chose d’aussi ambitieux.  Ce qui compte à ce stade, c’est l’exercice cardio-vasculaire doux.   Vous aurez tout le temps de vous muscler après, et de toute manière, essayer de se muscler alors qu’on est encore très ronde, c’est rajouter des épaisseurs (de muscle) là où on n’a pas besoin d’épaisseurs en plus !  Mon approche (et naturellement je vous conseille d’en parler avec votre médeçin ou nutritionniste) c’est de d’abord fondre lentement , et de vous muscler ensuite.  Donc si votre sage-femme ou votre médeçin est d’accord, chaussez vos baskets, mettez bébé dans sa poussette ou en écharpe, et allez marcher, à un rythme confortable, en démarrant tout doucement, 10 minutes, puis 15 minutes, puis 30 minutes, etc.   C’est bon pour le corps, pour l’oxygénation du cerveau, et pour le moral !

3) Boire suffisamment.  Ici, pas de diktat.  Il ne s’agit pas de se dire, je vais boire trois litres d’eau parce que j’allaite.  C’est juste qu’il faut faire attention à sa soif.   Si on a la peau terne au niveau du visage, cela peut être dû bien sûr à un état de fatigue général  (et je ne vais pas vous dire « ce qu’il faut c’est dormir beaucoup » l’ironie serait trop cruelle), mais c’est  parfois dû à une déshydratation légère dont on ne se rend pas compte.  Parfois on a de la chance car la sensation de soif est très forte.  Par exemple pour ma première fille, je ne pouvais pas l’allaiter sans avoir une bouteille d’eau à proximité.  Le besoin de boire était impérieux.  Pour la petite dernière, la sensation de soif est plus discrète, et du coup je ne bois pas assez.  Je m’en rends compte avec une sensation de bouche sèche au réveil par exemple.  Donc du coup je fais un truc simple : un verre d’eau à chaque tétée.  Souvent c’est en commençant à boire que je me rends compte de ma soif.  Et que cela fait un bien fou de finir le verre d’eau.  Mais attention, il faut s’écouter et ne pas se forcer à boire. Juste donner à son corps l’opportunité de s’hydrater.

4) De la lingerie d’allaitement féminine et confortable – ce n’est pas que je veuille pousser à la consommation, mais un bon et beau soutien-gorge d’allaitement c’est crucial à plusieurs niveaux : d’une part des seins bien soutenus sont  mieux protégés (à un moment fragile de leur existence), d’autre part l’effet sur la silhouette d’un bon soutien-gorge peut être extraordinairement flatteur, et dernier avantage,  d’un point de vue de l’image de soi, c’est vraiment important.  Même avec 15 kg en trop on se sent tout de suite plus féminine si on porte une belle lingerie, bien à sa taille, et qui soutient bien.  Nous offrons un choix large de soutiens-gorge d’allaitement chez mamaNANA, et je vous encourage également à choisir le bas assorti  lorsqu’il est proposé.  Je sais que cela peut être un gros budget, mais le look « super soutien-gorge d’allaitement en dentelle » + « ancienne culotte Dim unie », ce n’est vraiment pas top ! L’autre avantage, et cela, c’est vrai qu’on allaite ou pas, est que les vêtements tombent mieux, et sont plus jolis, quand le soutien-gorge vous va bien et vous soutient bien.  Donc impératif de bien se mesurer pour choisir votre taille, et si vous avez le moindre doute, utilisez notre questionnaire d’aide au choix, ici, et je vous conseillerai personnellement sur la taille à prendre en fonction des modèles de soutien-gorge.

Donc voilà, vous avez suivi ces conseils, vous vous êtes (un peu ou beaucoup) réconciliée avec votre corps, qui est bien hydraté (dehors comme dedans !), vous avez une jolie lingerie, votre visage rayonne, votre jolie robe ou  tunique spécial allaitement sont prêtes pour le grand jour,  que manque-t-il ?  Eh bien c’est comme dans une maison, maintenant que vous avez bâti la fondation, les murs, vous pouvez passer à la décoration.  Une étape absolument cruciale.  Je sais bien qu’il y a parmi vous des adeptes du naturel, s’il vous plait, passez votre chemin.  Aujourd’hui nous allons utiliser tous les artifices féminins à notre disposition pour nous sentir belle, et bien:

1) Coiffure chez le coiffeur
2) Maquillage avec l’aide d’un pro
3) Soignez les accessoires

1) Coiffure chez le coiffeur : Tous les six mois nous organisons des prises de vue mamaNANA avec des mannequins.  C’est comme cela que j’ai découvert la magie qu’un bon coiffeur a entre ses mains, surtout quand il s’agit d’être prise en photo.  La coiffure c’est 50% de l’effet produit par votre visage, et encore plus sur les photos.  Et il est très difficile, seule (encore moins avec un bébé hurlant), d’arriver à quelque chose qui tienne la route, surtout si la perte des cheveux suite à la grossesse a déjà commencé.   C’est simple, faites un test.  Coiffez-vous, et prenez-vous en photo.  Face à votre miroir vous aurez peut-être l’impression d’être bien coiffée, mais sur la photo, vous risquez d’être fortement déçue.   Donc je vous encourage, pour un mariage ou une grande occasion, à prendre le temps pour une petite séance chez votre coiffeur.  C’est un luxe que vous ne regretterez pas.  Et il ne s’agit pas non plus d’y laisser un budget énorme.  Un simple brushing fait par un pro (un coût raisonnable dans un salon de quartier) peut faire une grande différence au niveau de l’effet d’ensemble, de la texture des cheveux, de la tenue de la coiffure sur la journée !

2) Maquillage :
Ici aussi , je vous conseille de vous faire aider par un pro.  Pas de vous faire maquiller par un professionnel le jour même (sauf si la mariée c’est vous !) mais de prendre le temps d’aller à l’avance  dans un bonne parfumerie, et de vous faire conseiller sur le maquillage à choisir, en fonction de votre tenue.  Voici comment procéder :

- Choisir un magasin avec beaucoup de choix et des conseillères formées (Marionnaud, Séphora, Yves Rocher).
- Y aller aux heures creuses (PAS le samedi après-midi) afin de bénéficier de toute l’attention d’une conseillère.
- Choisir une conseillère dont le maquillage vous plait.
- Amener la tenue que vous allez porter afin de bien choisir les couleurs.
- Calculer à l’avance votre budget, et le lui dire. Amener votre trousse à maquillage afin qu’elle puisse voir ce que vous avez déjà (et évaluer ce qui tient la route et peut être réutilisé) et ce qui vous manque.
- Elle sera ravie de vous aider à trouver l’ombre à paupière qui vous ira le mieux, le fond de teint correspondant le mieux à votre carnation.  Surtout, demandez-lui de vous montrer comment appliquer les produits, en particulier le fond de teint et l’anticerne si vous n’avez pas l’habitude d’en mettre.  Il m’a fallu d’attendre 35 ans (de bataille avec des fonds de teint que je n’arrivais pas à bien appliquer) pour rencontrer une conseillère Séphora qui m’a montré comment appliquer le fond de teint au pinceau, méthode super facile et résultat nickel (en tout cas sur moi).
- Très important lors de cette discussion : acceptez de vous laisser guider, et  restez ouverte.  Ne dites pas « ouh moi le violet sur les paupières ne me va pas », ou bien «depuis toujours je ne mets QUE du mascara bleu marine », ou bien « je ne m’épile jamais les sourcils ».  Ce qui est utile ici, c’est d’avoir l’avis d’une personne qui vous regarde d’un œil neuf, et qui saura, mieux que vous, ce qui est dans la tendance actuelle.  Si c’est pour choisir le même maquillage que vous mettez depuis 10 ans, ce n’est pas la peine d’y aller !

3) Soignez les accessoires :
C’est un peu un poncif, je sais, mais l’élégance est vraiment dans les détails.  De petites choses peuvent faire beaucoup pour parfaire une tenue, et je ne parle pas ici de gros budgets.
Quelques petites idées :
- Un petit sac à main ou un minaudière dans une matière un peu précieuse assortie à votre tenue, peut apporter beaucoup de raffinement.  Nul besoin d’acheter quelque chose de très cher.  Monoprix, ou même des petites chaînes de bijoux fantaisie  ont du choix dans ce genre de choses.   Si en plus vous avez une petite étole assortie, c’est encore plus joli.
-  Si vous êtes accompagnée par votre compagnon/mari/fiancé, soignez ses accessoires à lui !  La cravate ou la chemise de Monsieur assortie à la robe de Madame, c’est joli sur les photos et ce n’est pas compliqué.  La cravate n’a pas besoin d’être unie, ce peut être un simple petit rappel de couleur.  Idem pour la chemise : par exemple, une chemise avec de fines rayures, dont une des rayures rappelle la couleur de votre tenue, c’est simple et chic.
- Il est parfois difficile de trouver des chaussures assorties à une tenue (et les jolies chaussures sont souvent très chères).  Un petit truc : allez dans une bonne mercerie et dégottez pour trois fois rien un petit papillon en plume, des petites fleurs en organza ou satin (les petits camélias sont très tendance ce printemps, merci le film « Coco avant Chanel »), à cliper ou coller sur des ballerines classiques.  Si vous avez un petit papillon ou camélia en plus perché sur la bretelle de votre robe, ou le fermoir de votre sac à main, l’effet sera joli et raffiné.
- Remplacez, pour la journée, votre sac à couche contenant le matériel pour bébé, par un petit sac de voyage, voir un beau panier souple ou une jolie pochette, moins connoté « bébé. »  Si vous avez une jolie robe, des talons, mais trimballez toute la journée un sac à couche imprímé nounours, cela tue tout votre effet!!!
- Si vous avez des sandales, optez pour un joli vernis à ongle pour les pieds.  Pour les mains je trouve le vernis à ongle bien compliqué avec un bébé, car c’est difficile de faire soi-même une manucure parfaite, et en plus on se lave les mains tellement souvent qu’avoir des ongles trop sophistiqués devient vite difficile. Mais le vernis à ongle sur les doigts de pied, c’est plus gérable car cela n’a pas besoin d’être absolument parfait.  Un truc : innovez avec une couleur un peu différente et oubliez votre classique rouge carmin ou rose fushia.  Rien de tel qu’un beau vernis marine, argenté, violet Carla, ou vert anis, pour dynamiter une tenue.  

Et vous, avez-vous des petits trucs et suggestions à nous donner ? Adresses, idées, et bons conseils c’est le moment de les partager !

La semaine prochaine nous parlerons du déroulement d’une telle journée (mariage, grande fête familiale, etc.) avec un bébé (allaité) et de comment s’organiser pour passer un bon moment…

Allaiter glamour à un mariage... Première partie

Voici venu le temps des cérémonies et fêtes de l’été, et la question se pose assez rapidement: que mettre pour se sentir belle et glamour ET allaiter bébé confortablement et discrètement (surtout si le dit bébé est au sein toutes les 40 minutes)? Et ce y compris devant votre vieil oncle pudibond, votre belle-mère qui trouve qu’allaiter un bébé de six mois (12 mois? 18 mois) c’est un peu exagéré, etc.

Personnellement, je suis peut-être plus vaniteuse que la moyenne, mais je trouve qu’aller à ce genre d’évènement rapidement après la naissance d’un bébé (surtout son premier) c’est l’angoisse.  D’une part on stresse à l’avance par rapport au bébé dont les réactions sont parfois encore un peu mystérieuses et imprévisibles: et s’il est tout le temps collé au sein ? Et si il hurle dans l’Eglise/Synagogue /Mairie ? Et s’il ne dort pas bien à cause du bruit ? Etc.  Et puis on stresse un peu pour soi : on est encore fatiguée, on a l’impression d’avoir pris dix ans d’un coup au niveau du visage (ah les cernes !), et côté silhouette, on a encore des bourrelets partout, bref on ne se sent pas au top de sa forme.  Et on se dit qu’on va voir plein de gens qui ne nous ont pas vu depuis cinq ans au moins  (voir à notre mariage, quand justement on était au top de notre forme !) et qu’en plus il va y avoir photo sur photo. 

Bref,  on est content pour ceux qui se marient mais on se dit qu’ils auraient pu attendre six mois de plus !  On aimerait bien projeter une image de jolie maman épanouie avec un bébé qui gazouille (genre couverture de Gala avec Sophie Thalmann ex-miss France), mais dans la réalité, on se dit que c’est mission impossible…. 

Je suis là justement pour vous dire que c’est faisable, et que si vous préparez bien votre truc, vous aurez hâte d’aller au mariage, et sans faire de régime avant !!!!!!!!!

Voici mes petits conseils de maman de trois enfants, un peu coquette, un peu superficielle, qui s’est tapé son lot de mariages, communions, et autres joyeusetés après les naissances  (et moi  je prends 20 kg à chaque grossesse, donc je sais de quoi je parle.)

Il y a vraiment plusieurs éléments clefs à préparer à l’avance  - je vais donc vous proposer un article en trois parties (première partie aujourd'hui):

• Quelle tenue porter?

• Votre visage et votre silhouette

• Conseils pour "survivre" pendant la journée

Quelle tenue porter?

Ce vous allez porter dépend beaucoup du type d’évènement en question (mariage capeline/habit, ou mariage tailleur/mairie), de votre budget, du temps prévu…. Mais le critère le plus important c’est vous : où en serez-vous d’un point de vue de votre accouchement ?  Il y a vraiment deux cas de figures :
-  Option A : le mariage (ou autre fête en question) a lieu très rapidement après la naissance de votre bébé, et vous n’aurez pas du tout eu le temps de perdre du poids.
- Option B : le mariage (ou autre fête en question) a lieu plusieurs mois après l’accouchement, et bien que vous n’ayez pas forcément retrouvé votre silhouette d’avant, vous avez eu le temps d’éliminer la majorité des kilos de la grossesse, en particulier au niveau du ventre.

La grosse difficulté ici est de trouver une tenue qui « pardonne » un maximum au niveau du ventre et de la taille.  Rien de pire que d’être moulée à ce niveau là.  Ici, apparait dans le cerveau de la plupart d’entre vous la terreur suivante « oui mais si je prends une tenue qui a de la place au niveau du ventre et de la taille, cela va faire femme enceinte » mais là je vous rassure : la mode est tellement orientée vers les tailles empire, les robes babydoll, et les coupes trapèze, qu’il n’y a aucun risque de ce côté-là.  Toutes les femmes (enceintes ou pas)  portent ce genre de coupes, donc elles ne sont plus connotées femme enceinte du tout.  Par contre ce qui faut éviter c’est de mettre, après l’accouchement, une tenue dans laquelle beaucoup de gens vous ont déjà vue lorsque vous étiez enceinte… Et l’autre truc c’est d’avoir bébé dans le bras tout le temps (je rigole).  Il est difficile de dire « alors, t’accouches quand ? » à une femme qui a un bébé de 3 semaines dans les bras.
Cette année chez mamaNANA j’ai remué la terre entière pour trouver des robes et tuniques qui soient réellement jolies postpartum.
Voici une sélection des modèles qui, je pense, sont les plus appropriés : 
   

La tunique vanille fraise Je suis personnellement assez fan de la tenue "tunique féminine + pantalon habillé" pour les mariages rapidement après un accouchement.  C’est tendance, c’est facile à porter, c’est plus facile que de trouver la robe qui vous va (au niveau du haut et au niveau du bas), et vous pourrez la remettre ensuite.

  
La tunique Cléo.  Particulièrement jolies sur les épaules et bras fins.  Met en valeur les petits bustes, un peu plus risqué sur les poitrines généreuses.

 

Le top Glam Rock.  L’effet flouté de la coupe déstructurée est particulièrement flatteur sur les poitrines rondes et celles qui n’ont pas encore retrouvé leur taille. La couleur bleu Klein est très tendance cet été, superbe avec le blanc et le noir. L’accès au sein est super malin, pratique, et rapide.  Ce haut peut être très habillé lorsque que vous portez le décolleté bénitier  descendu sous les épaules :  les épaules ainsi découvertes sont très sexy même si vos bras sont encore un peu ronds. 

Pour celles qui veulent absolument une robe (parce que c’est plus habillé,  c’est plus féminin, et vous en avez simplement envie) voici des pistes:

      
La robe Eloїse (en rouge, noir ou violet .) La robe Eloїse va à toutes les femmes (malheureusement nous avons déjà vendu tous les 44 mais attendons du réassort en noir en 44) du point de vue de la physionomie, et cache bien les bretelles de soutien-gorge d'allaitement.  Elle  peut être accessoirisée pour être habillée: pour nos photos de mode nous avons même trouvé des espadrilles compensées en vichy rouge à la Halle aux Chaussures:

 

Ce qui peut faire craquer tout le monde (et surtout les photographes) est d’assortir la tenue de bébé à votre robe Eloїse.  Pour nos  photos, j’ai trouvé chez Monoprix un petit bloomer en vichy rouge et blanc qui était super mignon porté à côté de la robe (voir photo), et chez Jacadi, il y a un thème « joli coquelicot » dans les rouges et blanc, qui ira bien avec la robe Eloїse en rouge.  Voir ici.  

La  robe Eloїse est aussi très tendance en violet:

 

Et si vous la portez dans cette couleur, voici un petit sac en rafia parfait (et petit budget, chez la Halle aux Chaussures!):

 

Si vous cherchez plus de sophistication, la robe Claire vous plaira certainement dans sa version longue:

 

Elle est sublime, surtout si vous êtes grande (pas forcément mince, mais plutôt grande pour votre taille), et si le mariage est en fin de journée, c’est une robe qui fait un peu plus nuit/soirée.  Elle peut faire très sophistiquée, mais ce qui est vraiment top c’est qu’elle fait habillé mais sans faire dame du tout, il y a un petit côté bohème chic assez rare. Et bien sur, la longueur est vraiment géniale.  Si vous la portez pour une cérémonie dans la journée, vous pouvez facilement trouver un petit boléro ou cache-épaule noir à porter dessus, par exemple ici chez Promod qui a du choix dans des prix plus que raisonables.

Autres possibilités:

 

La  robe Claire rayures

 

 ou la robe Claire madras

Ces deux dernières ont un côté un peu plus espiègle et un peu plus de volume au niveau de la jupe.   Je trouve qu’elles sont plus jolies si vous avez des jambes un peu fines (au niveau des genoux et des mollets car personne ne verra vos cuisses !)   Ce sont des robes qu’il ne faut pas porter avec une coiffure trop apprêtée et un maquillage trop forcé.  Il faut rester léger, naturel : cheveux relevés mais avec quelques petites mèches qui tombent, pas trop forcer sur le blush, etc.  Il faut éviter le côté : ma tête fait « dame » et ma robe fait « jeunette ».  Vous voyez ? Dans le deux cas, les talons sont impératifs pour une occasion habillée afin d’allonger la jambe et de ne pas faire trop petite fille (le risque avec toute jupe froncée).  Surtout, il faut une chaussure sans lien au niveau de la cheville, avec le devant du pied aussi dégagé que possible, comme celle-ci trouvé e chez la Halle aux Chaussures mais plein de boutiques en font cette année:

Pour toutes les robes ci-dessus (toutes de la marque Pomkin), je sais bien qu’elles peuvent se porter enceinte, mais je vous promets qu’elles sont super belles même quand vous n’êtes pas enceinte.  Je les ai toutes testées, notre mannequin les a portés également, et les coupes sont vraiment magiques : elles sont adorables sur une femme enceinte, et adorables aussi ensuite. Il n’y a pas tant d'ampleur de tissu que cela donc elles ne feront pas abat-jour.  NB: si vous avez déjà accouché n’hésitez pas à le prendre un peu petites (elles taillent grand) afin de bien les remplir au niveau du buste.

 
Pour un mariage habillé, la robe Charleston est vraiment parfaite, peut éventuellement se porter avec un chapeau, et de toutes nos robes c’est une qui est le plus flatteuse d’un point de vue de la silhouette.  Par contre, il ne faut pas la prendre trop grande (contactez moi à l'adressse [email protected] si vous hésitez pour la taille), car si vous nagez dedans ce ne sera vraiment pas joli.   Cette robe est belle quand elle est bien ajustée au niveau du buste et des épaules, et qu’elle est remplie au niveau de la poitrine.  A éviter si vous avez une poitrine très menue. Ce qui la rend sexy c’est la poitrine qui remplit bien le haut de la robe, et donc les volants tombant en cascade et non pas à plat.   Elle existe en rouge, noir ou ivoire.  Le rouge est splendide et superbe sur les photos, il fait aussi vraiment mariage/fête et donne bonne mine…

Pour l’option B (vous avez un peu ou beaucoup minci)
Naturellement les tenues de l’option A vous iront très bien (d’ailleurs tout vous va), mais vous pourrez aussi porter avec bonheur les choses suivantes :

  
La robe flamenco. Egalement disponible en noir.  Particulièrement jolie sur les poitrines rondes et très rondes car l’effet croisé du décolleté dimininue visuellement le buste.

 

La robe tango Egalement disponible en noir. C'est la petite sœur de la robe flamenco (au dessus) que vous plébiscitez depuis plusieurs saisons, mais avec une différence majeure : celle-ci n’est pas ajustée au niveau des fesses et des hanches, donc plus flatteuse sur certaines physionomies.

La robe tango et la robe flamenco sont des robes simples qui peuvent se porter relax, ou  faire assez «habillé», surtout dans les couleurs vives, si vous les accessoirisez un peu (talons, petit sac, étoles).  L'avantage est que le violet et le parme sont très à  la mode cette année, donc vous trouverez facilement plein d’accessoires dans les boutiques classiques (et à tous les prix.)

Par exemple avec ces superbes boucles d'oreilles de chez Winaretta disponible ici:

Autres options pour celles qui ont un peu (ou beaucoup minci) :

 

La robe Indigo.  Oui, je sais, elle est super moulante, mais aussi vraiment glamour.... A porter avec des sandales nudes (pas trop de talon)... Oui, je vous parle souvent de tenues “cache-kilo”, et cette robe ne cache RIEN.  Mais elle est tout simplement superbe pour celles qui ont (quasiment) perdu leur petit ventre de l’après grossesse.  Plus vous avez des formes et êtes bâtie en sablier plus elle est sexy.   Elle est présentée ici sur un mannequin très très mince (et qui doit avoir 17 ans !) mais dans la réalité elle est sublime sur les pulpeuses.  Et ne vous dites pas «oh je n’ai pas une silhouette parfaite, elle ne m’ira pas», je vous garantis que votre homme a-do-re-ra…

  
La robe à nouer : elle peut se porter même si on a encore un  peu de ventre, mais il faut avoir retrouvé un peu son tour de taille: on peut être ronde de poitrine et de hanches, mais il faut que la taille soit un peu marquée.  La photo la présente sur notre mannequin et c’est vrai que sur elle la robe est ravissante, les photos ont été prises cinq mois après la naissance de son bébé…

Vous m’avez aussi demandé que porter avec cette robe, en particulier pour un mariage où la fête est précédée d’une cérémonie à laquelle il faut aller un peu « couverte.» 
Dans sa version luzerne (rose/mauve), cette robe  se marie bien avec le noir,  certains camaïeus de prune ou parme (pas tous),  et le gris ou l'argenté ce qui tombe bien car ces couleurs sont très à la mode cette année.  Dans sa version océan (bleu/gris), elle se marie bien avec le gris, le noir, l’argenté et certains camaïeus de bleus. 
Surtout ne pas mettre de veste sur cette robe!   Un boléro ou cache-épaule (un peu mieux qu'un boléro car moins couvrant) est une bonne solution.  Une étole peut aussi convenir, mais pas trop longue, et si possible dans une matière bien différente de la robe.   En effet, comme la robe est dans une maille fluide, si vous rajoutez une étole trop trop fluide dessus, on s'y perd un peu, ce qui est joli c'est plutôt un organza ou une soie sauvage ou autre matière légère mais qui ait un peu de tenue (il ne faut pas que cela pendouille)  - en gris argenté, ou dans un rose ou prune un peu plus profond.

Suite des conseils la semaine prochaine…

 

Nouvelle étude : “La consommation régulière de chocolat noir par la mère augmente le QI du bébé allaité"

 
Dans son étude  publiée ce mois-ci* dans la très sérieuse revue médicale britannique The Medical Gourmet, l’équipe du professeur suisse Roger Walreaunat (Université de Genève) a établi que la consommation quotidienne de chocolat noir par les mères allaitantes augmentait de manière significative le quotient intellectuel des bébés allaités.

L’étude s’est déroulée en Suisse sur une période de dix ans, auprès d’un échantillon représentatif de 175 mères allaitantes et de leurs enfants.
Dans la première partie de l’étude les mamans allaitant leur  premier bébé ont été soumises à un régime strict d’éviction cacaotée pendant toute la durée de l’allaitement. 
Dans la seconde partie de l’étude, ces mêmes mamans allaitant leur second bébé ont été soumises à un régime comprenant la consommation régulière de différents types d’aliments contenant du cacao.  Deux types de produits chocolatés (chocolat au lait contenant moins de  25% de cacao et chocolat noir contenant plus de 50% de cacao) ont été consommés par différents groupes tests.  Différents régimes (consommation quotidienne ou hebdomadaire, quantités, etc.) ont été testés. 
Le quotient  intellectuel des enfants (à 24 mois et 36 mois) a été mesuré par le test de Lindt-Rocher.  Les QI des enfants issus d’une même fratrie ont ensuite été comparés.

L'analyse des résultats a conduit aux conclusions suivantes :

• Une consommation quotidienne importante (entre 11 et 25 carreaux par jour, soit entre 55 et 100 grammes) de chocolat  noir contenant au moins 50% de cacao par la mère allaitante avait pour résultat une augmentation de QI de 25% en moyenne chez le second bébé.
• Une consommation quotidienne modérée (entre 5 et 10 carreaux par jour soit entre 25 et 50 grammes) de chocolat noir contenant plus de 50% de cacao par la mère allaitante avait pour résultat un QI plus élevé de 15% en moyenne chez le second bébé.
• Une consommation régulière (modérée ou importante) de chocolat au lait contenant moins de 25% de cacao n’avait aucun effet sur le QI des bébés allaités.

En conclusion, l’équipe scientifique recommande une consommation quotidienne de chocolat contenant au moins 50% de cacao par les mères allaitantes.  Le professeur Roger Walreaunat établit donc avec cette étude que les légendes selon lesquelles le chocolat est détrimental pour le développement à long terme de l’enfant allaité sont infondées. 

L’étude a rapidement été sujette à controverse :  le professeur Mengeaiplus de la société Quinder Surpriz a critiqué les conclusions indiquant que le chocolat au lait consommé par la maman allaitante n’avait pas d’incidence sur le QI du bébé allaité.  Selon lui, une étude similaire de 2004 (sponsorisée par sa société) indiquait que la consommation de chocolat au lait par la mère accompagnée de la construction (durant la tétée) du petit jouet contenu dans le fameux œuf Quinder, permettait d’atteindre des résultats de QI chez le bébé similaires à la consommation de chocolat contenant 50% de cacao.

L’association Allaiter Jusqu’à 18 ans s’est elle au contraire  félicitée des résultats de cette étude.  Sa présidente, Mme  Jessuigourmend, a commenté que ces résultats allaient diminuer les préjugés que rencontrent encore souvent aujourd’hui les mamans allaitantes qui consomment du chocolat. Et, a-t-elle ajouté, « à l’approche de Pâques, et de ses traditionnelles chasses aux œufs en chocolat, cette étude vient à point nommé pour rassurer les mamans allaitantes ! »

*Etude parue dans le numéro de Medical Gourmet publié le 1er avril 2009

Les mamans allaitantes font un carton!

Voici une campagne en faveur de l’allaitement maternel que j’ai très envie de copier en France.  Elle a été faite dans des petites villes au nord de San Francisco, Corte Madera et San Rafael,  en Californie.   La campagne a été créée par une association locale de soutien aux mères allaitantes, the Marin Breastfeeding Coalition. 

Regardez-bien ces images de jeunes femmes en train d’allaiter dans la rue . Vous ne remarquez rien de bizarre ?

 

 

   
Et oui, ce sont en fait des photos grandeur nature sur un support en carton! Chaque maman allaitante photographiée tient un petit signe disant « Le lait maternel procure les meilleurs éléments de nutrition, d’immunité, et de proximité émotionnelle aux bébés pour les aider à grandir et se développer.  Aucun lait artificiel ne fait aussi bien” et terminant par "Quand l'allaitement ne se remarquera plus c'est qu'il sera accepté."
Ces silhouettes en carton ont été posées dans des centres commerciaux,  sur les trottoirs du centre-ville.  Une manière pleine d’humour et néanmoins efficace de parler de l’allaitement (et de l’allaitement en public !)
J’aimerais voir cela sur les Champs Elysées !  Et vous qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus, voici des articles de presse (en anglais) sur cette campagne:

http://www.nbcbayarea.com/health/women/Lactating-Women-Getting-Second-Looks-in-Marin.html

http://www.marinij.com/ci_11575534?source=most_viewed

 

Raaaaahhhh les nuits

Pardonnez-moi ce billet un peu décousu aujourd’hui.  Vous allez vite comprendre pourquoi.  Notre adorable petite Talia (11 mois, allaitée et diversifiée) se réveille toutes les nuits entre 4 et 5h30 du matin (au mieux).  Je pensais en avoir fini avec les nuits interrompues (elle a commencé à « faire ses nuits » fin décembre, et jusqu’à fin février, dormait avec bonheur de 21h00 à 6h30 du matin), mais catastrophe, depuis trois semaines, dring dring elle se réveille beaucoup plus tôt ! Parfois vers 1h30 parfois vers 4h30 ou 5h00 !!!  Je précise que c'est une enfant qui dort très peu dans la journée (une heure de sieste au total au plus, grrrrrrrrrr) donc normalement le soir elle est super fatiguée…

Le drame c’est que c’est la faim qui la réveille : au début je pensais qu’elle avait simplement besoin d’être réconfortée, mais après un test (Cher Mari qui lui propose d’abord un biberon de lait tiré, et la Demoiselle finit par s’en enfiler deux biberons entiers!) il s’agit bien de faim. Depuis trois semaines nous essayons donc de faire tout notre possible pour la faire manger un maximum le soir.  C’est l’opération « gavage de Talia ». On essaie tout : les légumes frais cuisinés, les super délicieux plats des Menus Bébés, les coquillettes de ses sœurs,  la banane, les tétées fréquentes…  On espérait que la combo lourde : pâtes + banane + jambon + kiri (aux oubliettes la règle selon laquelle on ne mange pas de viande le soir !) serait magique, mais rien à faire.  Elle avale trois coquillettes, une demi tranche de banane… et elle attend sa (ses !) tétée du soir.  Et dring dring elle se réveille à 4h30 avec une faim de loup !  Et quand elle mange bien le soir ce n'est guère mieux.

D’avoir ainsi des nuits interrompues me rend un peu (beaucoup) gaga.  J’ai l’impression de vivre toutes mes journées dans une sorte de brouillard.  J’oublie des rendez-vous, je retiens les choses de travers, je n’ai pas de patience avec les autres enfants, et je n’écris pas mon blog.  Bref, je suis sur les rotules.  C'est la sensation que j'avais quand elle était toute petite, mais je pensais vraiment que cette période était terminéee,  le retour en arrière est trop dur!

J’avoue même que l’autre jour chez Monoprix, je suis tombée en arrêt devant un miracle de marketing alimentaire : des plats pour bébé intitulés «petites soupes du soir», «nuits paisibles», etc.  J’en salivais en les regardant : si je donnais cela à ma chère puce, recommencerait-elle donc à faire ses nuits ? Dans le coin de mon cerveau embrumé, un petit doute se faisait «peut-être que c’est mon lait qui  n’est pas assez nourrissant ?», peut-être que si je lui donnais cette mixture super épaisse de féculents, légumes et lait elle ferait ses nuits. J’avoue, j’ai craqué. J’ai acheté un blédiTrucMuche que j’ai proposé dans un immense biberon à Talia, qui, après l’avoir goûté, a tout envoyé par terre d’une pichenette.  J’ai relu la composition, et je suis revenue à mes esprits : qu’est-ce que ce lait infantile aurait de plus que mon lait pour « caler » ma fille ? Rien du tout bien sûr, mais l’emballage (avec les petites étoiles et le nounours endormi) était siiiiiiii tentant.

Mais du coup nous sommes revenus à la case départ : j’essaie de la tenter avec de délicieux petits dîners (qui ne l’intéressent pas du tout), je ne compte pas les tétées du soir, et... rien n’y fait… Arrrrrghhhhhh…. Est-ce que vous avez eu des expériences similaires ? Avez-vous des idées ou des suggestions ?  Est-ce que ce pourrait être un pic de croissance ? Je suis preneuse de toute info, et peut-être que cette discussion aidera d'autres lectrices dans un cas similaire!

Bientôt la Journée de la Femme (allaitante?)

Bon, ils ont un peu pris leur temps, mais les pontes de l’Académie Nationale de Médecine viennent de publier un rapport disant (incroyable ! dément ! révolutionnaire !) que…. que le lait maternel était meilleur pour les bébés.  Ouf.  Heureusement qu’on ne les a pas attendus pour allaiter nos chers petits poussins.
Sarcasme mis à part, ce que j'apprécie dans ce rapport est qu’il est basé sur des faits et qu’ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère avec les avantages de l’allaitement.  C’est clair net et précis.  Et ils sont assez directs avec leurs recommandations aussi.  Pas de langue de bois chez eux.  Je déplore un petit côté un peu paternaliste de certaines petites phrases (comme l'a bien noté la Poule Pondeuse ici) mais dans l'ensemble cela tient la route.

Je vous encourage à lire le rapport complet ici (cela se lit vite).

L’Académie y va franco en nous disant :

« L’alimentation des premières semaines de vie a un rôle dans l’apparition de phénomènes pathologiques chez l’enfant et de l’adulte .L’allaitement maternel doit être recommandé en première intention chez le nouveau né puis le nourrisson. Plusieurs études épidémiologiques sont en faveur d’un effet protecteur de l’allaitement maternel sur les infections digestives ou respiratoires dans la première enfance, sur des manifestations allergiques sous réserve qu’il soit exclusif et prolongé au moins de 4 mois et enfin sur l’apparition d’obésité, de diabète de type 1 chez l’enfant et de maladies cardio-vasculaires chez l’adulte. Les contre indications de l’allaitement maternel sont exceptionnelles »

Et ensuite :

« Il faut rappeler les recommandations de l’OMS : les avantages multiples et complémentaires ne sont observés de façon complète que si l’allaitement maternel est exclusif et prolongé au moins de quatre mois. Ce choix est renforcé dans son intérêt, par son rôle dans le développement sensoriel et intellectuel , dans la prévention de la mort subite du nourrisson mais aussi dans celui de prévention contre les risques ultérieurs d’obésité, pathologie en évolution exponentielle en France depuis 20 ans, de certains diabètes et des maladies cardiovasculaires chez l’adulte , dans la prévention des affections digestives et respiratoires dans les premiers mois de vie, dans la diminution du risque d’eczéma  à court et à long terme. »

Après le rappel de tous ces avantages l’Académie Nationale de Médecine en vient aux recommandations, et cela devient encore plus intéressant:

L’Académie recommande un engagement des pouvoirs publics en faveur de l’allaitement (oh que oui), plus de formation des professionnels de santé (oui, trois fois oui), et, ma recommandation favorite et celle qui ne va pas manquer de faire débat, qui est d'augmenter la duréee du congé de maternité pour certaines... Je cite:
«Aussi le congé post natal devrait être prolongé au moins jusqu’à 4 mois et à 6 mois si la mère allaite complètement et en fait la demande. En Suède, le congé maternel est de 180 jours contre 112 en France ; dans ce pays le pourcentage de mères qui allaitent est de 80% à 4 mois post natal.»

Là j’applaudit le courage de l’Académie  qui attaque de front l’hypocrisie du système actuel.  D’un côté le corps médical serine aux mères qu’il faut allaiter six mois minimum, et de l’autre les congés de maternité sont loin de suivre.   Même en mettant bout à bout congé de maternité, vacances, RTT, divers « cadeaux» de sa convention collective, c’est drôlement difficile de prendre six mois.

Pour mes deux premières filles, je travaillais dans une grande entreprise et j’avais augmenté mon congé maternité d’un congé parental (non rémunéré bien sûr) pour pouvoir allaiter six mois.  Mais tout le monde n’a pas la possibilité de s’offrir deux ou trois mois sans solde pour chaque bébé.

Aux Etats-Unis, comme l'explique si bien le récent  article "Baby Food: if breast is best, why are women bottling their milk?" publié dans le New Yorker (en anglais hélas seulement), on a résolu l’équation enpermettant aux femmes de tirer leur lait au travail.  Les Americaines n’ont pas de congé de maternité au sens strict du terme, elles ont un simple congé maladie (qui varie beaucoup selon l’Etat dans lequel elles résident et selon leur employeur).   Elles reprennent donc vite le travail, mais comme là-bas il y a une forte culture de l’allaitement, elles sont nombreuses à tirer leur lait au travail.   Certaines entreprises équipent meme des salles spécial tire-lait, sponsorisent l’achat de tire-lait, etc.   En gros la société américaine a choisi la solution" Allaitement six mois = congé de maternité court + tire-allaitement".   Moi je préfère la solution:  "Allaitement six mois = congé de maternité long"!

Bonne idée donc que ce congé de six mois mais ce qui me choque un peu c’est l’intention de le réserver aux mamans allaitantes….  Vous me direz, rien de tel pour enthousiasmer les foules en faveur de l’allaitement ! !!! J’en connais plus d'une qui penserait tout bas « Ouh, l’allaitement, cela me dégoûtait un peu, mais  deux ou trois mois de congé de maternité en plus, c'est trop tentant, tant pis,  j'allaite !» Mais blague à part, je ne vois pas comment une telle inégalité pourrait être justifiée.  D'abord parce que certaines (rares certes) ne peuvent vraiment pas allaiter, d’autre part parce que ce serait vraiment, à mon sens, établir une hiérarchie entre un groupe de mère et les autres, et finalement parce que ce serait impossible à mettre en place.  D’abord, comment est-ce qu’on vérifierait ? Imaginez le dialogue :
Le médecin (moyennement enchanté de faire du flicage) : « Ah Madame pour avoir droit au congé de maternité de six mois il faut allaiter.  Allaitez vous ? »
La mère (pas folle) : « Oui oui bien sûr »
Le médecin (pas fou): « Hmmm.  Et bien vérifions.  Mettez le bébé au sein.  Ouh, il n’a pas l’air de bien téter.  Vous êtes sûre de vous  là-dessus?»

Je pense qu’il serait plus sain (ah ah ah), à la fois pour la santé publique, et pour la paix sociale (les anti-allaitement et pro-allaitement s’étripant aujourd'hui de manière suffisamment violente sur les forums) d’allonger la durée du congé de maternité pour toutes, en encourageant et en accompagnant l’allaitement…

Mais là se pose tout de même une autre question : les jeunes femmes entrant le monde du travail rencontrent déjà une très forte discrimination à l’embauche, vous savez toutes les questions (illégales mais posées quand meme) du style «Et vous  êtes  mariée ? Et vous avez des enfants ?» Etc.  D'apres le récent sondage CSA commandité par la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) et publié en prévision de la Journée de la Femme le 8 mars (vous voyez, j'y arrive),  23% des femmes ont ainsi été interrogées sur leurs projets parentaux lors d’un entretien professionnel.  Et cette discrimination continue avec des salaires  féminins inférieurs à poste égal au salaires masculins, des difficultés justement quand on veut prendre ce fameux congé de maternité, etc.  Toujours d'après ce sondage de la Halde 28 % des femmes ayant été enceintes pendant leur vie active ont eu le sentiment d’être victimes de discrimination sur leur lieu de travail en raison de leur grossesse : 16 % pour l’obtention d’un poste à responsabilité, 13 % dans le travail au quotidien, 13 % pour obtenir une augmentation,10 % pour accéder à une formation et 6 % au moment d’un licenciement ou d’une embauche. Sympa, non? Et avec tout cela on est les championnes de la natalité en Europe.  Qu'est ce que ce serait si on était pas discriminées!

Alors si les employeurs ont en plus le spectre d’un congé de maternité encore plus généreux que l’existant, j’ai peur que cela rende l’embauche des femmes encore plus difficile, et que cela ne fasse que renforcer à court terme l’inégalité homme/femme, et ces discriminations… Dans les grands groupes, c’est peut-etre plus facile : un Danone n’en est pas à un congé de maternité près (quoique), mais dans une petite ou moyenne entreprise, le risque financier peut être réel pour l’employeur :  du style  j’embauche une femme et elle part en congé de maternité, je dois la remplacer six mois (et souvent verser le complément de salaire).  J’embauche un homme, pas de souci.  Le calcul peut être vite fait.   Oui je sais en Suède et en Norvège ils sont parvenus à ces congés plus longs et mieux rémunérés mais d’un point de vue de l’égalité homme/femme dans le travail on est à des années lumières de chez eux… Et quand il s’agit de faciliter l’équilibre vie familiale/vie professionnelle des salariés, on en est loin aussi.  Il n’y a qu’à voir le Baromètre salariés parents  du tout nouveau Observatoire de la Parentalité pour voir qu'on est loin du compte.

Donc mon petit point de vue en résumé : oui, il faut augmenter la durée du congé de maternité si on veut être cohérent avec les recommandations médicales, oui il faudrait l’accorder à toutes les femmes qui le demandent (qu’elles allaitent ou pas)  mais attention à l’impact éventuel sur la situation des femmes sur le marché du travail.  Il faut anticiper les effets indirects et travailler sur la discrimination à l’embauche, l’égalité homme/femme, et l’équilibre vie familiale/vie professionnelle, pour les hommes, et les femmes.

Et vous, qu'en pensez-vous?

Hauts les seins!

Dans notre maison nous avons une cave.  Dans la cave il y a environ 75 grosses boîtes en plastique qui contiennent toutes les affaires qui ne rentrent pas dans la maison.  Oui, je sais, il faudrait trier, mais c’est au dessus de mes forces.  Donc j’accumule.  L’autre jour je cherchais les moufles de ski des enfants et je suis tombée (abracadabra !) sur la boîte contenant toute ma lingerie d’avant grossesse et avant allaitement.  Oui, je sais, ce serait bien d’étiqueter les boîtes, mais c’est comme le tri (et les albums photos, et la broderie, et apprendre le golf, et d’autres trucs supers et très chronophages), ce seront des choses à faire quand je serai à la retraite.
J’ai attrapé un des ces vieux soutiens-gorges et là je suis tombée des nues : c’est quoi ce truc mi-nus-cu-le ??? Est-ce que vraiment avant la grossesse et l’allaitement ma poitrine rentrait dans du 90A/B de chez Princesse Tam Tam ?  Impossible.  Impossible. Impossible.  Je me suis trop habituée à mon 95 C de maman allaitante. C’est mon nouveau moi.  Je ne sèvrerai JAMAIS.

Du coup je me demande la chose suivante : vous savez toutes les femmes qui disent «Ouh la la c’est terrible, avec la grossesse et l’allaitement j’ai perdu TOUTE ma poitrine», sur quelle poitrine se basent-elles ??? Est-ce qu’elles se basent sur leur taille de poitrine avant grossesse/allaitement ? Est-ce qu’elles ont vraiment perdu du volume, de la fermeté par rapport à leur taille d’avant la grossesse ?  Ou bien, est-ce qu’en fait, elles se sont comme moi tellement bien habituées à leur nouvelle poitrine de la grossesse et de l’allaitement, que revenir à leur poitrine d’avant est un petit déchirement voire une grosse déception – et qu’elle blâment injustement la grossesse et l’allaitement pour ce qui n’est qu’un retour normal à la case départ ? hmmmm.

Ceci nous mène tout naturellement à la question de fond « l’allaitement abîme-t-il les seins ? »

J’ai longtemps trouvé que cette question était une question super importante à laquelle étaient apportées des réponses qui se voulaient rassurantes mais un peu légères à mon goût.  Voici le florilège des réponses habituelles:

• «Mauvaise question, l’important c’est que l’allaitement est meilleur pour la santé de votre bébé.»  Mouais mais cela ne répond pas à la question…
• « Non, ce n’est pas l’allaitement qui abîme les seins, c’est la grossesse.» Oui mais où est la preuve scientifique, hein ?
• «De toute manière même si vous perdez du volume, la poitrine se remplira à nouveau en un six mois, un an, deux ans, etc.» En combien de temps, je veux savoir, et je veux des preuves !
• «Ah ah ah [rire diabolique], ce n’est pas ce qui va arriver à votre poitrine qui devrait vous inquiéter, c’est ce qui va arriver à votre VENTRE  après la grossesse !» Ok Ok mais ce n’est pas la réponse à ma question.
• «Non, ce n’est pas l’allaitement en tant que tel qui abîme les seins, ce sont les changements importants de volume de la poitrine pendant la grossesse et l’allaitement» Une réponse techniquement logique mais  peu rassurante, car c’est difficile de gérer un allaitement sans avoir de changement importants (voire soudains) de volume de poitrine, au moins au départ  On peut bien sûr les minimiser en se faisant aider pour le démarrage de l’allaitement mais on ne contrôle pas tout. C’est le genre de réponse dont on se souvient avec angoisse quand on regarde ses seins distendus par une montée de lait super rapide (on imagine  dans sa tête le « pop »  des fibres de collagène qui claquent). Et ici , à nouveau, où est la preuve scientifique hein ?

C’est donc avec beaucoup d’intérêt que je viens tout récemment de lire une parution scientifique sérieuse sur le sujet. La parution date de Septembre 2008, je suis désolée de ne pas en avoir parlé plus tôt mais j’attendais le bon moment.

Imaginez que des spécialistes américaines de la chirurgie esthétique mammaire se sont penchés sur la question et ont fait une étude sur le sujet « The Effect of Breastfeeding on Breast Aesthetics » de Brian Rinker, MD, Melissa Veneracion, MD, Catherine P. Walsh, MD.  Cette étude a été publiée dans la très sérieuse revue médicale  « Aesthetic Surgery Journal » :    Voici un petit résumé de l’étude et de ses conclusions (pour voir le texte complet, cliquez ici ).

L’étude avait pour but de déterminer les facteurs de risque de la ptôse mammaire [super joli mot, cela veut dire « les seins qui tombent »] et d’évaluer la corrélation possible entre l’allaitement et l’aspect esthétique du sein.  L’étude a suivi 93 patientes qui avaient eu une chirurgie mammaire entre 1998 et 2006.  Toutes les patientes avaient été enceintes au moins une fois dans leur vie.  Le degré de ptôse mammaire (notée de 1 à 3) a été déterminé grâce à des photographies avant opérations réalisées pour le dossier médical de la patiente. Toutes les patientes ont été interviewées et les dossiers médicaux ont été examinés afin d’analyser un maximum d’information et de facteurs de risque (âge, nombre de grossesses, données sur l’historique des allaitements, durée de l’allaitement, index corporel, taille de soutien-gorge avant grossesse, données sur la tabagie, gain de poids pendant la grossesse).

54  patientes (58%) avait allaité un ou plusieurs enfants.  39 n’avaient jamais allaité.  La prise de poids pendant grossesse allait de 5 à 45 kg, et 39% avaient fumé dans leur vie.  51% des patientes considéraient que leurs seins avaient été négativement impactés par la grossesse.  L’indice de masse corporelle (rapport poids/taille) et la prise de poids pendant la grossesse étaient plus élevés de manière significative chez les mères non allaitantes.

L’analyse des données a montré que l’âge plus avancé, l’indice de masse corporelle, le nombre plus élevé de grossesse, la taille plus importante de soutien-gorge d’avant grossesse et la tabagie, étaient des facteurs de risque important pour la ptôse mammaire.  Mais l’allaitement n’était pas un facteur de risque, même avec une durée d’allaitement plus longue.

En conclusion les auteurs précisent bien que le risque de ptôse mammaire augmente avec le nombre de grossesses, mais pas avec l’allaitement.  Oui ! On la tient notre étude scientifique !

Alors je sais, l’étude ne portait que sur 93 femmes, et ce n’était certainement pas un échantillon représentatif (elles étaient toutes les patientes d’un cabinet de chirurgie esthétique) mais néanmmoins les résultats sont intéressants et la démarche a beaucoup de mérite. 

Je voulais faire une enquête sur le blog et vous poser la question directement mais la difficulté de la discussion sur ce sujet c'est qu'on en arrive vite  à la situation proverbiale du serpent qui se mord la queue : si je vous pose la question « est-ce que l’allaitement a abîmé vos seins ? », vous ne pouvez pas distinguer dans votre réponse l’effet de la grossesse ou l’effet de l’allaitement.
Donc si après la combo grossesse+allaitement+sevrage vous trouvez que vos seins ont perdu du volume, c’est peut-être dû à la grossesse, ou c’est peut-être dû à l’allaitement.
Si vous ne voyez pas de changement après la combo grossesse + allaitement + sevrage, c'est-à-dire si vous êtes revenue sans encombre à votre poitrine d’avant la grossesse, alors là on peut dire que l’allaitement n’a pas eu d’effet négatif….
Mais on a une réponse à la question que si tout va bien !

Ce qu’il faudrait, comme dans l'étude ci-dessus, c’est poser la même question à deux populations différentes (avec des échantillons représentatifs cette fois-ci) : des femmes qui ont allaité et des femmes qui n’ont pas allaité, et voir si statistiquement, et si sur une bien plus grande population, on arrive à un résultat différent… Voici le genre d’enquête sur laquelle j’aimerais bien voir un IPSOS ou la SOFRES se pencher.  Cela nous changerait des enquêtes sur les cotes de popularité de nos ministres!