Blog Allaitement mamanana

Littérature et allaitement

C’est Drew qui parle aujourd’hui, avec sa plume masculine, pour un regard sur le sujet « littérature et allaitement ».  A quoi pensez-vous quand vous entendez ces mots, « littérature et allaitement » ?  Moi, je ne peux pas m’empêcher de penser à deux œuvres, toutes les deux parues en 1939, qui m’ont profondément touché.   Je voudrais les partager avec vous aujourd’hui.

La première est le roman Les Raisins de la colère, écrit par l’américain John Steinbeck.  Si vous l’avez lu, vous souvenez-vous de sa fin si riche en émotions ?  Voici un résumé de la scène incroyable :

La pluie ne cesse de marteler sur le camp des  migrants, et le ruisseau commence à gonfler.

Rose de Sharon, enceinte et au travail, a de la fièvre.

Pa Joad réussi à convaincre un groupe d'hommes à l'aider pour creuser des fossés afin de protéger les wagons contre la montée des eaux.  Ils creusent sans relâche.

Rose de Sharon avance dans son travail, et Ma Joad et Mme Wainwright l’aident.

Les hommes dehors continuent à creuser, mais en vain car le niveau de l’eau continue de monter.

Les hommes sont paniqués par cette inondation, et  apeurés par les hurlements de Rose de Sharon.

Finalement, les cris s'arrêtent, et Pa Joad va à l'intérieur du wagon pour voir ce qui s’est passé. 

C’est alors que Mme Wainwright montre à Pa Joad le cadavre bleu du nouveau-né.

Pendant ce temps, le niveau de l’eau est monté jusqu'aux wagons.

On essaie de démarrer le camion de la famille Joad, mais le moteur ne fonctionne plus à cause de l'eau.

Ma Joad, Pa Joad, Rose de Sharon, et quelques autres partent à la recherche d’un endroit sec et sûr.

Ils tombent alors sur une grange et rentrent dedans pour se mettre à l'abri de la pluie.

À l'intérieur, ils trouvent un petit garçon assis à côté d’un homme qui meurt de faim.  Le garçon leur dit que son père n'a rien mangé depuis six jours.

Ma Joad et Rose de Sharon se regardent, puis Rose de Sharon demande aux autres de la laisser seule avec l'homme dans la grange.

Rose de Sharon se met à côté de l'homme famélique, et lui permet de boire son lait maternel.

 

C’est sur cette note émouvante que se termine le roman.  Un an plus tard, un film a été tiré à partir de ce roman par le réalisateur John Ford, mais la scène finale de la tétée a été censurée du film, considérée comme troublante.

* * *

Nous allons à présent en venir au célèbre poème de l’espagnol Miguel Hernandez, écrit durant la guerre civile, Las Nanas de la cebolla, qui signifie « la berceuse de l’oignon » ou bien « la nourrice de l’oignon ».  Hernandez était un prisonnier politique pendant la fin de la guerre civile, et son épouse lui avait écrit une lettre partageant son inquiétude au sujet de leur bébé.  Cette jeune mère se nourrissait uniquement d’oignons, la seule nourriture disponible en temps de famine à cette époque-là, et elle doutait de la qualité nutritionnelle de son lait maternel.  En réponse, le poète a écrit cette triste berceuse.  Voici une traduction trouvée sur Internet :

L’oignon est du givre

Enfermé et pauvre

Rosé de tes jours

Givre de mes nuits.

Faim et oignon,

Givre noir et rosé

Ronds

.

Dans le berceau de la faim

Mon petit garçon s’alitait

Il tétait le sang d'un oignon

Ton sang, celui de ta mère

Est fait de givre et de sucre,

D’oignon et de faim.

.

Une femme brune

Sûre d’elle en lune

Se répand fil à fil

Sur ton berceau.

Ris mon enfant,

Je t’apporte la lune

A cet instant précis.

.

Alouette en ma maison

Enivre-toi de rire

Ton rire est dans tes yeux

L’ensoleillement du monde

Ne le défait pas

Pour que mon âme

En t’écoutant

Vainque l’espace

.

Ton rire mon enfant

Fait de moi un homme libre,

Tu me donnes des ailes

Mes solitudes s’éloignent

Il m’arrache à ma prison.

Doux sourire qui s’envole

Ton cœur sur tes lèvres

M’éclaire au plus haut point

 

Encore une fois, il est difficile de contrôler les larmes qui montent aux yeux!

Et vous, avez-vous été émus en lisant ce poème (ou le résumé de la scène finale des Raisins de la colère) ?

A votre tour, de partager avec nous les oeuvres littéraires sur l’allaitement qui vous ont le plus touchés !

Il y a une fin à tout, même aux belles histoires

C’est Drew qui parle aujourd’hui avec sa plume masculine, malheureusement pour apporter une triste nouvelle : à la rentrée, la boutique mamaNANA devra provisoirement fermer ses portes.  Nous n’avons pas commandé de collection automne-hiver, et nous allons simplement vendre ce que vous voyez sur le site, jusqu’à épuisement des stocks.  A ce moment-là nous suspendrons la prise de commandes sur le site.

Cette nouvelle n’est pas entièrement mauvaise : il y aura des promotions très intéressantes !  Nous devrons vendre tout le stock, ce qui vous permettra de profiter de petits prix ! (Rassurez-vous, toute l’équipe sera là pour assurer le même niveau de service-client jusqu’à la fin.)

Ce n’est qu’un au-revoir. Nous espérons rouvrir la boutique plus tard, quand elle sera rentable. En attendant, vous pouvez nous aider à adoucir cette fermeture, que nous souhaitons provisoire :

• Dites-nous comment mamaNANA vous a touchée !  Que cela soit à une cérémonie ou soirée où vous étiez à l’aise grâce à vos vêtements mamaNANA, ou un billet de blog où vous avez trouvé du soutien (ou des rires), ou simplement une appréciation de comment mamaNANA a aidé à moderniser l’image de l’allaitement en France, dites-le haut et fort ici.  Votre témoignage nous apportera beaucoup de bonheur dans ce moment un peu difficile !

• Parlez de mamaNANA autour de vous, à toutes vos connaissances enceintes ou allaitantes qui pourraient avoir besoin d’une tenue d’allaitement !  Parlez-en également à ceux qui doivent offrir un cadeau à leurs proches enceintes ou allaitantes.  Nous disons souvent dans la newsletter mamaNANA que nous avons besoin de vous pour faire connaître mamaNANA, et paradoxalement, en ce moment où nous préparons la fermeture de la boutique, c’est plus vrai que jamais, car nous avons des dettes à rembourser, et nous devrons vendre le stock pour le faire.  Nous apprécions énormément votre aide à ce sujet !

• Passez commande vous-même sur la boutique mamaNANA !  C’est le moment ou jamais de profiter des bons plans (y compris sur nos articles automne-hiver 2013).

Si nous avons pris la décision de mettre en pause la boutique en ligne, c’est parce qu’elle n’est pas rentable.  Nous sommes bien entendu ouverts à vos commentaires mais voici, selon nous, l’explication de cette difficulté.

Pour commencer, nous avons du mal à fidéliser nos chères clientes, car même la cliente la plus satisfaite nous quitte après une période limitée, n’étant plus intéressée par l’allaitement.  Certes, nous avons des clientes qui reviennent lors d’une grossesse ou d’un allaitement suivant, et il y a même des clientes qui apprécient tellement mamaNANA qu’elles continuent à s’y habiller même après le sevrage, et nous les en remercions, mais en général nous ne pouvons pas compter sur une relation à long terme.

D’autre part, se faire connaître par de nouvelles clientes coûte très cher.  La publicité est généralement hors de prix pour nous, car Nestlé, Pampers, et d’autres grandes sociétés souhaitent communiquer avec les femmes enceintes et jeunes mamans, faisant grimper le prix de la pub.  Et même si d’autres pistes marketing existent (et nous les avons toutes testées!), elles sont soit trop chères (également à cause de l’intérêt de grosses entreprises), soit trop peu efficaces (du moins pour nous).

Se faire connaître par de clientes potentielles demande donc de gros investissements marketing, pour des jeunes mamans qui ne seront pas intéressées très longtemps par le site (car, bien que nous ayons des fidèles parmi les fidèles qui sont allaitantes au long cours, nombreuses sont celles qui allaitent moins de trois mois et retournent vite s’habiller en magasins classiques !).

Une solution pour faire face à ce défi est de pratiquer des marges élevées.  Malheureusement, mamaNANA n’est pas fabricant de vêtements mais revend les collections de ses fournisseurs, ce qui implique des marges cumulées, ne nous permettant pas d’avoir les mêmes rendements que les sites qui ont leur propre marque.  De plus, sur un marché aussi réduit que celui de l'allaitement, on ne peut pas fabriquer dans les volumes d'un Promod ou d’un Zara, et les prix s'en ressentent déjà, même avec notre marge faible.  Ces prix sont déjà un frein pour trop de clientes--on nous le dit souvent.  Bref, monter les prix pour pratiquer des marges plus élevées n’est malheureusement pas une véritable solution dans notre contexte.

Une autre solution théorique est d’élargir l’offre pour garder l’intérêt de la jeune maman.  Dans notre contexte, nous pourrions ajouter au catalogue des vêtements d’enfant ou des produits de puériculture. En théorie, c’est une bonne solution ; mais en réalité, une fausse bonne idée : ajouter de nouvelles lignes au catalogue demanderait d’importants investissements en stock précisément au moment où nous avons peu de ressources.  Par ailleurs, les marchés des produits de puériculture et de vêtements de bébé sont bien servis ; nous aurions du mal à nous différencier ou autrement être compétitifs.  Non, élargir l’offre n’est pas une véritable solution non plus.

Nous avons besoin d’attirer plus de clientes qu’aujourd’hui, en diminuant les dépenses marketing. C’est un peu la quête du Graal !  Cette formule rentable permettrait à la boutique de renaître une fois que nous serions en contact avec plus de jeunes mamans. 

Nous pensons avoir trouvé le chemin de cette solution avec Allaitement.com, qui va continuer à fonctionner même pendant la fermeture provisoire de la boutique mamaNANA.  Ce site de contenu tout juste lancé, qui vise à aider les mamans allaitantes avec des infos fiables,  va être étoffé et deviendra un site d’informations sur l’allaitement très complet, qui atteindra beaucoup de futures et jeunes mères.  Sur Google, il y a beaucoup plus de demandes pour des informations sur l’allaitement que pour les vêtements d’allaitement.  Les femmes, nombreuses, qui trouveront Allaitement.com sur Google découvriront mamaNANA par la même occasion.  Pour un budget à venir très faible (nous avons déjà effectué la plupart des dépenses pour Allaitement.com), nous pourrons être en contact avec de nombreuses femmes intéressées par l’allaitement – et potentiellement des vêtements d’allaitement.

Une autre façon d’atteindre ce but serait de faire un partenariat avec une société capable de nous faire connaître auprès de mères allaitantes pour peu d’argent (par exemple, un fabricant de produits de petite puériculture, une société de vêtements pour bébé ou femme enceinte, ou un groupe média).  Nous sommes en discussion avec une petite poignée de ces acteurs, et nous espérons trouver un accord avec l’un d’entre eux.  S’il se trouve qu’un accord se noue avant la rentrée, nous pouvons même éviter la fermeture provisoire de la boutique !  Mais un tel partenariat peut prendre du temps à réaliser…

Encore une fois, nous vous serions vraiment reconnaissants de nous aider, en nous laissant un petit témoignage, en parlant de mamaNANA autour de vous et en vous faisant plaisir une dernière fois en agrandissant votre garde-robe d’allaitement !

Ce n’est qu’un au-revoir . . .

Se préparer à la reprise du travail... En lisant

Vous allez me traiter de rabat-joie à parler de reprise, alors que les vacances n'ont même pas commencé, mais si ce billet était arrivé en septembre il n'aurait servi à rien... Afin de "pimenter" un peu vos lectures de l'été, je vous propose de retrouver un billet de Ségolène publié en 2012.

Oui, je sais, vous pensez probablement plutôt aux vacances en ce moment, mais pour toutes celles qui ont eu un bébé cette année, la rentrée de septembre peut vouloir dire retour au travail.  Et quelles que soient les raisons pour lesquelles on reprend le travail, c’est vraiment mieux de se préparer, de réfléchir, et de s’organiser, et c'est encore plus vrai si on veut concilier travail et allaitement. Donc il faut s'y prendre un peu à l'avance...

Je me souviens douloureusement de mon retour au travail six mois après la naissance de Fille Aînée.  Pourtant, cela aurait dû bien se passer : je la laissais aux bons soins de son père qui avait mis en parenthèse sa carrière pour être père au foyer.  J’avais un boulot intéressant et bien rémunéré, où on appréciait mes compétences.  Et pourtant, quelles angoisses, que d’incertitudes, que de larmes sur le trajet du bureau tous les matins (mes larmes à moi, la petite puce était ravie de passer ses journées avec son père !) que de questions quant à ma capacité à continuer l’allaitement,  que de questions sur l'organisation de mes journées, que de culpabilité aussi… Avec le recul je me rends compte que j’avais bien mal préparé ce retour.  Parce que je n’avais pas envie de m'éloigner de mon bébé, j’avais mis de côté certains aspects pratiques, j’avais un peu (beaucoup) fait l’autruche, et le retour au travail n’en n’avait été que plus rude.  

Mais  vous ne ferez pas les mêmes erreurs que moi car vous allez lire (si si si) les deux guides suivants et vous allez reprendre le travail organisée, préparée, en ayant tout optimisé pour que tout se passe au mieux.  Mon pack "reprise du travail" sans (trop) de stress comprend donc deux guides:

-     Je reprends le travail après bébé de Marlène Schiappa, aux éditions Tournez la page.
-    Allaiter et reprendre le travail de Véronique Darmangeat, aux éditions Chronique Sociale.

Je reprends le travail après bébé

En lisant le livre de Marlène Schiappa , je n’arrêtais pas de me dire "mais c’est cela que j’aurais dû dire/faire/demander , mais bien sûr !!! Ah si j'avais su!"  Ce petit guide est une mine d’information.   Voici ce que j’ai trouvé particulièrement appréciable:

1. 1. Les aspects psychologiques de la reprise de travail soient adressés : ce qui se passe dans votre tête, les doutes et la culpabilité qui nous assaillent toutes.  J’ai particulièrement apprécié son paragraphe sur l’expression "Parent à plein temps".  Je cite :
    "Les parents au foyer ou en congé parental ont tendance à dire, quand on leur demande ce qu’ils font dans la vie, qu’ils sont parents à plein temps. Cette formulation revêt un caractère affectif plaisant dans la sphère familiale, mais est-ce qu’elle ne revient pas à dire que les autres parents, ceux qui travaillent en plus d’élever leurs enfants, ne sont pas parents à plein temps ? On ne cesse pas d’être parent lorsqu’on va travailler, de même qu’on ne cesse pas d’être parent lorsque son enfant change de pièce ! Tous les parents sont des parents à plein temps."

2. L’éventail des situations proposées.  Ce n’est pas un guide juste pour celles qui viennent de prendre un congé de maternité standard.  C’est aussi un guide parfait pour celles qui se sont arrêtées de travailler plus longtemps, celles qui ont pris un long congé parental par exemple.  Il y a donc des pages vraiment utiles sur les différentes options qui s’offrent à vous: Quel travail ? Monter son entreprise ? Reprendre une formation ? Est-ce qu'un boulot en free-lance est le bon choix pour vous ou pas?  Changer de carrière en passant les concours de la fonction publique ? etc.

3. Le guide fourmille de détails sur tous les aspects pratiquo-pratiques de la reprise du travail : vos droits, la recherche du mode de garde et son organisation, la négociation avec votre employeur, comment se comporter avec ses collègues de travail au retour de congé de maternité, comment gérer les mercredis, et ma question favorite: "comment gérer en 2 heures ce que je faisais en 12 heures par jour?"

4. Le guide inclut les pères.  Trop souvent les articles de magazines qui traitent du sujet ignorent complètement le fait que, le plus souvent, il y a un père, un compagnon, et que la question du partage des tâches (domestiques et éducatives) est au cœur du sujet.  Difficile de reprendre le travail (en particulier après un long congé parental) en gérant tout toute seule.  Marlène consacre du temps à ces sujets et propose des solutions paritaires et éloignées des clichés.  Bravo !

5. Les témoignages variés et pas édulcorés.  J’aime que Marlène Schiappa se situe dans la vraie vie d’aujourd’hui.  C’est un guide qui sent le vécu, qui encourage sans se positionner au pays des bisounours, et qui n’hésite pas à opter pour un ton léger, un peu magazine et humoristique, ce qui rend sa lecture bien agréable.

Ce guide n'aborde  que brièvement (dans le contexte de la visite médicale ou de la préparation de la garde-robe par exemple -- avec une adorable mention de mamaNANA d'ailleurs!) la problématique de la reprise du travail en continuant l'allaitement.  Si cela fait partie de vos projets, je vous conseille donc compléter cette première lecture avec l'excellent guide "Allaiter et reprendre le travail" que Véronique Darmangeat, consultante en lactation IBCLC, et spécialiste des questions de conciliation allaitement/travail, vient de publier aux Editions Chronique Sociale.

 

Allaiter et reprendre le travail

Je suis vraiment ravie que ce livre ait été publié car cela fait 12 ans que je l’attendais.  Si si si.  Quand j’avais repris le boulot à la naissance de Fille Aînée, j’avais lu et relu les livres américains sur le sujet. Aux Etats-Unis, les congés de maternité étant très courts, voire inexistants, les femmes sont beaucoup plus nombreuses à concilier allaitement et travail, et donc les premiers livres sur le sujet ont été publiés dans les années 80… Mais je n’avais pas trouvé l’équivalent pour la France (donc avec les infos sur la loi francaises,  les conseils appropriés à la culture de travail francaise.)  
En 2009  le bon petit livre de Claude-Suzanne Didier-Jeanjouveau "Petit guide de l’allaitement pour la mère qui travaille"  avait bien débroussaillé le sujet, mais je trouve qu' il manquait un guide encore plus détaillé, avec les comparaisons entre les différents tire-laits,  des conseils précis sur comment on doit s’organiser, les réponses précises aux problèmes qui peuvent se poser.  Ce guide, le voilà !    Surtout, ne vous arrêtez pas à la couverture (pas hyper moderne, parfois on voit que les éditeurs n’ont pas de budget graphisme) c'est un petit guide formidable! 

Ce que j’ai particulièrement apprécié :

 1. Un ton pragmatique: en tant que consultante en lactation, Véronique Darmangeat conseille au quotidien des mères qui veulent concilier travail et allaitement.  Elle a donc à la fois beaucoup de bons conseils et d’info mais aussi une approche pragmatique. Ici, comme chez Marlène Schiappa, on est dans la vraie vie (avec les employeurs qui ne sont pas toujours au courant des lois, les directrices de crèche qui n’acceptent pas toutes le lait maternel,  la production de lait qui ne suit pas toujours, etc.)  Et parce qu’on est dans la vraie vie,  toutes les options sont abordées : allaitement complet, allaitement mixte, sevrage …

2. Un livre à la fois bourré d’information et hyper clair. Je pense que tout y est, mais qu’en même temps on ne se noie pas dans l’information.  Partager aussi clairement et succintement l'information est un talent que j'envie!

3. Un livre hyper rassurant: Véronique rentre dans les détails - Comment organiser sa session "tirage de lait", la comparaison détaillée des différents tire-laits et téterelles, comment s'habiller et et s'équiper (merci pour la mention de notre bustier pour tire-lait!), l’organisation quotidienne.  Cet aspect "pas à pas", est vraiment rassurant et permet de se projeter, finalement on se rend compte que ce n’est pas si compliqué que cela.  

4. Tous les cas de figures y sont: Comme vous le savez, l’allaitement est fait de cas particuliers.  On entre rarement dans une case.  Le guide le prend en compte en passant suffisamment de temps sur les problématiques diverses et variées.  Par exemple la section intitulée "Préparer le bébé au biberon" examine tous les cas de figure possibles : le bébé qui prend facilement le biberon, celui qui le refuse,  celui qui n’acceptera que la tasse à bec, etc .  Véronique commence souvent un paragraphe en disant"Cependant cette façon de faire ne convient pas à tout le monde. Certaines mamans/certains bébés ont besoin de..."  Je trouve que c’est une force du livre, et qui est découle directement de l’approche pragmatique et ouverte de Véronique : parce qu’elle a été en contact avec de nombreuses mères qui concilient travail et allaitement,  elle a vu les situations et soucis très variés qui peuvent se présenter.  Et elle a intégré  cette diversité tout le long de ce livre. C’est extrêmement rassurant de voir l’éventail des possibles…

En lisant Allaiter et reprendre le travail , je me suis rappelée à quel point l’allaitement est une relation à deux, entre une maman unique, et un bébé unique, dans une situation unique… Donc une relation où on ne parle pas de moyenne, de "norme", "d’habituel", où les choses peuvent être vécues tellement différemment psychologiquement, aussi bien que physiquement. Il y a les bébés qui tètent bien, ceux qui tètent moins bien, ceux qui s’adaptent vite au biberon, ou pas du tout… Les mamans qui stressent, celles qui ne stressent pas, celles qui ont trop ou pas assez de lait, les veinardes pour qui tout coule de source…  C’est vraiment un domaine où il ne faut pas avoir d’a priori !   

Bonne lecture!

Et aussi sur le sujet allaitement et travail :

Le blog de Véronique Darmangeat, A tire d’ailes avec de nombreux témoignages sur la conciliation travail/allaitement : http://www.lactissima.com/a-tire-d-ailes/  

Sur le blog mamaNANA :

Mon témoignage perso « Travailler et faire les trois Ts : Tailleurs, talons, et tire-lait »

Billet du blog sur l’émission des Maternelles sur allaitement et travail :  L’émission elle-même (hébergée sur le site de Véronique Darmangeat.  Attention temps de chargement long : http://www.allaiteraparis.fr/revue-de-presse/interviews-et-television

Billet du blog  sur d'autres livres sur le sujet allaitement et travail (2009)

Avez-vous d'autres ouvrages à nous recommander pour la rentrée?

Du lobbying pro-allaitement

Aujourd’hui c’est Drew, le « papa pro-allaitement » chez mamaNANA, qui s’adresse à vous.  J’aimerais partager avec vous une idée que je mûris depuis plusieurs années : celle de la création d’un lobby pro-allaitement en France.  Les Français ont tendance à mal voir le lobbying, mais, étant Américain, je ne vois rien de louche dans un effort transparent destiné à influencer une décision des pouvoirs publics.   A mon sens, cela fait partie du jeu démocratique !   Et je trouve que le moment est propice pour une campagne de lobbying par la communauté pro-allaitement. 

Si chaque député et chaque sénateur recevait plusieurs visites d’un électeur motivé à lui parler de l’allaitement maternel, et formé pour le faire efficacement, nous pourrions voir, enfin, un soutien concret de l’Etat en faveur de celui-ci. 

« Super » vous dites-vous, mais quelle décision des pouvoirs publics pourrait-elle être influencée par ce lobbying ?

Une idée consensuelle : faire en sorte que les professionnels de santé en France reçoivent une formation adéquate en allaitement maternel.  A nous de motiver les élus en mesure de prendre de telles décisions pour l’Etat !

La première étape serait de faire comprendre en quoi une meilleure formation en allaitement maternel induirait d’importantes économies pour la Sécurité Sociale.  Avec une meilleure formation, le taux d’initiation à l’allaitement serait plus élevé et la durée moyenne prolongée ; c’est la formation inadéquate de nombreux professionnels de santé qui est responsable d’une partie importante d’un taux d’initiation à l’allaitement relativement bas et court dans le temps en France.  Avec une part plus importante de bébés allaités, et ce, plus longtemps, il y aurait moins d’hospitalisations, moins de consultations, et moins de médicaments pour les pathologies respiratoires, les otites, et les gastroentérites auxquelles les bébés allaités ont une meilleure résistance.  Les études existent depuis longtemps pour soutenir ce raisonnement, mais, manifestement, leur existence ne suffit pas pour faire évoluer les choses.  A nous donc d’aider les élus à comprendre qu’investir dans la formation des professionnels de santé en allaitement maternel aurait un retour sur investissement très intéressant pour l’Etat, et cela sans aucun risque.

J’ai déjà eu une expérience de lobbying de ce genre : en 2009 j’ai pris rendez-vous avec mon député pour discuter de l’allaitement et de son éventuel soutien.  Il n’y avait à ce moment-là aucune mesure législative dans ce domaine à défendre ; son soutien s’est donc concrétisé par son propre lobbying auprès du président de la Haute Autorité de Santé, pour l’encourager à soutenir l’initiative « Hôpital Ami des Bébés ».   Ma petite démarche, isolée, n’a eu qu’un petit effet, certes.  Pourtant, imaginez le résultat si, avec juste un peu de concertation, tous les députés et tous les sénateurs recevaient 2 ou 3 visites de ce type, chacune terminant par la même demande : soutenir une mesure législative finançant la formation des professionnels de santé en allaitement maternel.  Compte tenu d’un retour sur investissement si intéressant pour l’Etat, l’effort du lobbying aurait une bonne probabilité de réussite.  Il est temps de s’y mettre !

Aussi motivé que je sois, je suis mal placé pour organiser un tel mouvement : une association de soutien à l’allaitement ou de professionnels de santé aurait plus de légitimité que moi pour diriger la « campagne ».  Aujourd’hui, aucune association n’a comme objectif prioritaire de faire du lobbying en faveur de l’allaitement maternel auprès des politiques.  Alors, si vous faites partie d’une association, et que vous voyez l’intérêt de ce que j’évoque, parlez-en autour de vous et cherchez des membres motivés, et votre association va peut-être accepter d’en faire une priorité.

En quoi consisterait le travail d’organisation de la « campagne » ?  Il faudrait assurer les éléments suivants :

-Créer une base de données pour suivre les députés, les sénateurs, et d’autres personnalités politiques, leur niveau de soutien, et les visites qu’ils ont reçues.  La base de données devra également recenser les participants qui leur rendront visite.

-Organiser les visites, un effort à la fois centralisé et décentralisé.  Une association nationale avec des membres partout en France aurait une meilleure capacité qu’une association régionale ou locale.  (Mais bien sûr les visites pourraient être réalisées par toute personne de bonne volonté, membre de l’association organisatrice ou non.) 

-Assurer que les visiteurs aient tous le même argumentaire et les mêmes supports pour que le message soit uniforme.  La manière la plus simple : fournir ces éléments sur un site Internet ou une plateforme de partage en ligne.

-Assurer que les visiteurs aient tous la même formation sur les bonnes pratiques : comment prendre rendez-vous, comment préparer la rencontre, comment utiliser efficacement le temps limité du rendez-vous, quel suivi à faire après le rendez-vous, etc.  Là aussi, un site Internet pourrait être une bonne solution.

-Mettre à jour la base de données au fur et à mesure des évolutions sur le terrain.

C’est un projet qui pourrait apporter beaucoup de satisfaction aux participants, et aboutir à une amélioration concrète, avec de véritables investissements pour la formation de professionnels de la santé en allaitement maternel.  Je le répète : si vous voyez l’intérêt de ce que j’évoque, parlez-en autour de vous ! 

Qu’en pensez-vous ?  Suis-je trop rêveur ?  Ou cette campagne peut-elle se réaliser et remplir son objectif ?

Comment Nestlé, Gallia, et leur compères veulent aider les mamans à réussir leur allaitement

C’est Drew qui s’adresse à vous aujourd’hui de sa plume masculine, pour partager avec vous son étonnement de voir Nestlé, Gallia et leurs compères tout mettre en œuvre pour aider les femmes à allaiter leur bébé au sein.  Quelle chance que de tels acteurs s’y impliquent !

Nous avons étudié les résultats de Google pour diverses recherches sur le thème de l’allaitement maternel.  Nous ne pouvons que constater, dans les liens sponsorisés des annonceurs, que les fabricants de lait industriel sont curieusement motivés à aider les mamans allaitantes à réussir leur allaitement.

Voir par exemple une copie d’écran des résultats d’une recherche Google pour le mot « allaitement » :

Je suis ravi de voir que Gallia s’est reconverti et souhaite encourager la réussite de l’allaitement maternel avec des conseils, des explications et des astuces.  Et moi qui pensais que ce laboratoire ne voulait que promouvoir ses produits de substitution au lait maternel !

Vous verrez dans la copie d’écran ci-dessus que j’étais sur Google en anglais ; et si j’utilisais plutôt Google.fr pour la requête ?

Là, on voit les annonces de Guigoz et Nestlé (qui appartiennent tous deux au même groupe).  C’est rassurant que le groupe Nestlé consacre ses ressources considérables à l’assistance de mamans allaitantes !  Regardons de plus près :

Je n’avais jamais pensé que Nestlé aurait un dossier complet « pour allaiter bébé en toute sérénité ». Qui l’eût cru ?

Au moins Guigoz révèle, en quasi transparence, sa véritable intention : proposer et mettre en avant son lait industriel.

Les conseils des fabricants de lait industriel vont au-delà du général—il y a même des solutions pour des soucis spécifiques.  Vous avez des douleurs en allaitant ?   Gallia et Bledina (du groupe Danone) sont à la rescousse !

Ou alors vous cherchez des infos sur les crevasses ?  De nouveau, Gallia a la solution pour vous !

Enfin, vous avez entendu que « l’Allaitement malin » de Véronique Darmangeat, consultante en lactation IBCLC, était un ouvrage de référence, et vous le cherchez en ligne ?  Ne vous trompez pas, ce n’est pas cet excellent livre qui vous aidera.  C’est Guigoz et Gallia !

Et vous, feriez-vous confiance à des fabricants de lait industriel pour vous aider à mener à bien votre projet d’allaitement ?  Laissez vos réactions ci-dessous, et faites tourner ce billet, pour mettre vos connaissances en garde contre les faux amis ! Une maman allaitante avertie en vaut deux !

(Toutes les copies d’écran présentées dans ce billet sont de véritables résultats Google.  La seule modification est l’addition de la flèche rouge dans l’une des copies d’écran.)

Appel aux témoignages sur mamaNANA

Juin 2005: premier mois de vente sur le site de mamaNANA. 9 ans déjà. 9 années de petites et de grandes joies, de doutes, de parcours du combattant de la création d'entreprise et de tentatives de prospérité. En 9 ans, vous avez été 47000 jeunes ou futures mamans à nous faire confiance. Nous avons créé plus de 1000 pages-produits (déclinées en 5 à 10 références chacune, je vous laisse imaginer comme ma tête est pleine de chiffres) et organisé plus de 20 sessions de photos (vous pouvez retirer de votre esprit l'image d'un moment très glam et agréable, avec un petit budget cela ressemble à une course contre la montre de 3 semaines dans une avalanche de stress).

Il y a aussi eu le blog. Plus de 400 billets d'information, de questionnements sur la parentalité et l'allaitement, mais également des sujets plus légers sur la mode et quelques poissons d'avril. Nous avons critiqué des livres, des films et des émissions de télévision, partagé nos frustrations et petites victoires avec vous. Des centaines de commentaires et de relais sur les réseaux sociaux nous ont montré que vous étiez bien là et que cela valait la peine de persévérer. Les petits messages et les mails de "merci, de m'avoir aidée à trouver enfin une robe dans laquelle je me sente à l'aise malgré mes kilos en trop" nous ont donné la force de continuer quand on était un peu dans le creux de la vague, quand le toit de notre entrepôt s'est effondré à cause de la pluie (oui oui) ou quand la cargaison tant attendue de soutiens-gorges a coulé au milieu du Pacifique par exemple.

Nous avons également créé une page Facebook. Près de 4000 likeurs et likeuses (parfaitement, il y a des hommes! mais bon, pas beaucoup tout de même...) suivent mes fantaisies quotidiennes, partagent mes éclats de rire et coups de gueule (non je ne RÂLE pas!), me font suivre des images et infos intéressantes et commentent mes posts.

Il y a quelques temps nous avons lancé un site d'information, allaitement.com, qui donne accès à des newsletters écrites par Véronique Darmangeat et Muriel Ighmouracène, consultantes en lactation certifiées par IBCLC, pour vous accompagner de la grossesse au sevrage. Nous avons étudié les thèmes de près et allons continuer à développer le contenu du site, en attendant vous pouvez vous abonner aux lettres d'informations qui vous envoient des conseils en allaitement adaptés à l'âge de votre bébé.

Bref, en 9 ans, nous avons tenté d'accompagner ces moments magiques, les tétées-câlins et les pics de croissance, les premières mises au sein et le retour au boulot avec un tire-lait. Nous avons passé des heures au téléphone à vous conseiller sur le meilleur modèle de soutien-gorge pour votre morphologie et j'ai usé mes phalanges sur mon clavier pour répondre à vos demandes de conseil pour l'aide au choix des tailles. Ce n'est pas exactement un bilan, mais une sérieuse étape a été franchie, aussi nous avons décidé de vous laisser la parole. Vous pouvez désormais laisser sur le site un petit mot sur votre expérience sur la boutique en ligne, la page facebook ou le blog de mamaNANA. Vous pouvez mettre une petite photo si le coeur vous en dit, vous décrire rapidement ou rester dans l'anonymat le plus total, c'est comme vous le souhaitez!

La page des témoignages est accessible ici. C'est un outil qui nous permettra non seulement de savoir un petit peu si nous faisons correctement notre travail, mais également de progresser pour toujours mieux vous servir. A vous la parole!

Allaiter c'est comme apprendre à rouler à bicyclette

Aujourd'hui, pour célébrer un peu ce soleil qui s'est fait attendre et pourrait ne pas durer, j'aimerais relayer un billet de Ségolène écrit en 2009 et enrichi en 2012, un texte poétique et surprenant qui vous parlera peut-être:

Allaiter c’est comme apprendre à rouler à bicyclette…

Pour apprendre à faire du vélo (ou bien démarrer son allaitement) il faut : 

1. Savoir qu’il n’y pas que les voitures qui existent et que se déplacer à vélo, c’est possible, même en ville.
2. Avoir déjà vu quelqu’un faire du vélo avec plaisir.  Hmmmm, cette femme qui pédale, les cheveux au vent, c’est vraiment tentant. 
3. Comprendre un minimum comment fonctionne un vélo : je m’assoie où ? dans quel sens je regarde ? Et les pédales tournent comment ? Et les freins ? Et la dynamo ?
4. Y croire même si cela parait un peu fou : vraiment, je pourrais me déplacer sur ces deux roues qui vont tenir debout toutes seules (du moment que je pédale) sans avoir de petites roues sur les côtés ?
5. Ne jamais écouter les conseils des gens qui n’ont jamais vu de vélo de leur vie !!!
6. Etre  un minimum aidée: c’est quand même plus facile si quelqu’un vous tient la selle au départ, et vous murmure des encouragements.  Et si cette personne a déjà appris à d’autres à faire du vélo, c’est encore mieux.
7. Ne pas écouter ceux qui disent "pourquoi tu t'embêtes à faire le trajet à vélo, c'est tellement plus simple en voiture ?!"  A vélo on savoure, on profite... On peut se garer super facilement, pas de (chauffe-biberon) place de parking à chercher. Et le vélo c'est plus écolo !
8. S’attendre à ce que le début soit un peu casse-figure, et oui, parfois cela fait un peu mal, mais ensuite quel bonheur de pédaler le long des petites routes de campagne !
9. Etre prête pour les éventuels incidents de parcours : sparadraps, rustines, chambre à air de rechange, coupe-vent, etc.  
10. Choisir des vêtements et sous-vêtements adaptés (confort, praticité, etc.) !!!  C’est important de se sentir bien et belle, même en pédalant !
11. Savoir que certaines ont la malchance d’apprendre à pédaler dans des coins montagneux. C'est bien plus ardu d'apprendre à pédaler là que sur une plaine... et c’est difficile de tenir longtemps dans une montée bien raide sans mettre pied à terre.
12. Accepter que tout le monde ne puisse pas faire du vélo : il y a des femmes pour lesquelles c’est impossible (que ce soit pour des raisons psychologiques ou physiologiques),  et ce n’est pas parce qu’elles passent directement à la voiture que ce sont de mauvaises mères, de mauvaises citoyennes.
13. Repérer les pistes cyclables agréables et se faire des copines qui font du vélo elles aussi, les ballades à plusieurs, c’est tellement plus sympa ! 
14. Avoir un peu confiance en soi : plein de femmes ont réussi à faire du vélo et savent pédaler longtemps et sans effort, alors pourquoi pas moi ?
15. Se motiver en pensant aux avantages du vélo : c’est bon pour la santé, et cela permet de retrouver une ligne de jeune fille.
16. Savoir qu’il y a plein de manières différentes de faire du vélo : certaines ne l’utilisent que pour aller à la boulangerie... et d’autres font le tour du monde ! Certaines font même du tandem !
17. Plus on fait de kilomètres, plus c’est agréable !
18. Et puis, le vélo, une fois qu’on sait en faire, on n’oublie jamais !!!!

Tous mes remerciements aux lectrices du blog pour leurs contributions ! Et vous, pédalez-vous avec bonheur?

Comment m'habiller en fonction de ma morphologie?

Ah, le corps des femmes... Tour à tour adoré, détesté, redouté, il fait couler autant d'encre que de larmes. Dans un monde où l'apparence est un facteur clef de succès, il est bien difficile de se sentir en harmonie avec une silhouette qui est un peu éloignée des lignes irréalistes des magazines féminins. La maternité met le corps féminin à rude épreuve, entre croissance exponentielle du tour de ventre, du tour de poitrine et parfois du reste, zébrures et autres cicatrices de guerre. Certes, la tendance est en train de changer, et on célèbre de plus en plus la beauté de ces physiques marqués par les étapes de la vie, mais quand on ne reconnaît plus son anatomie, s'apprécier et se sentir mise en valeur par ses habits est un réel défi. Les yoyos de la balance, des heures de sommeil et du taux d'hormones éprouvent femmes enceintes et "jeunes" accouchées, qui ne savent plus ce qui leur va, comment s'adapter à cette nouvelle enveloppe corporelle, et dans quels vêtements loger ce nouveau buste impressionnant ou le bidon encore bien gênant...

Nous avons donc décidé de vous proposer quelques tenues, en fonction de votre morphologie... Afin que vous vous reconnaissiez au mieux, la Brigade du Style mamaNANA a choisi d'éviter les traditionnels "je suis en X, en H ou en W" assez incompréhensibles, et de vous identifier à celles dont il est facile de suivre la courbe de poids au gré des tabloïds: les stars!

Je suis petite et ronde comme Mariah Carey

Moins d'1m60 pour une taille 42 ou plus, vous avez quelques rondeurs et aimeriez savoir les mettre en valeur ou les camoufler gentiment. Certaines ont la taille marquée, d'autres pas.

Evitez: les froufrous, les petits volants, les gros imprimés, les manches trop moulantes si vos bras sont ronds.

Misez sur: les décolletés, les chaussures à talons, les jupes au genou (coupe crayon si votre taille est marquée), les robes droites si vous avez encore un peu de ventre

Nous vous recommandons: en tenue quotidienne, la tunique Bahia, parfaite sur une paire de leggings, avec des sandales compensées et des boucles d'oreilles assorties. En tenue habillée, la robe Sahara, avec des bijoux ethniques-chic (bracelets en bois, boucles d'oreilles plumes) et des sandales dorées.

Autres bonnes options: le top Lisa, la robe-tunique Kimono

Je suis petite et menue comme Eva Longoria

De votre silhouette de souris vous n'avez pas trop à vous plaindre, si ce n'est que vous ne craignez d'être noyée sous les épaisseurs de tissus ou de disparaitre dans les plis. Vous trouvez parfois votre bonheur au rayon enfant des magasins de vêtements et passez votre vie à faire des ourlets.

Evitez: les vêtements larges, les grands volants, les chaussures trop massives, les gros accessoires

Misez sur: les jupes et robes courtes, les vestes à épaulettes, les pantalons 7/8èmes.

Nous vous recommandons en tenue quotidienne: la tunique Deauville, qui a été testée et approuvée sur petit format (voir sur Facebook), avec des petites tennis en toile ou des spartiates, sur un pantalon clair près du corps si vous n'êtes pas à l'aise en jupe courte. En tenue habillée: la robe d'allaitement à col bénitier, à porter également enceinte. Très moulante, vous ne serez pas noyée dans le tissu, mais les petits plis créent du relief là où il n'y en a pas beaucoup. A porter avec des boucles d'oreilles en cristal et des escarpins à talons, autant jouer le grand jeu.

Autres bonnes options: le top Noémi, le top Olympe.

Je suis grande et mince comme Charlize Theron

Si certaines vous envient votre silhouette longiligne, vous, vous trouvez qu'elle est parfois bien difficile à habiller. Les pantalons sont souvent trop courts, et, surtout si vous avez peu de poitrine, vous devez faire attention à ne pas avoir l'air d'une ado qui a grandi trop vite.

Evitez: les robes à petites manches courtes, les vêtements trop larges ou trop couvrants, les petits accessoires, les bustiers ou bretelles très fines si vous avez des épaules carrées.

Misez sur: les robes longues, les coupes débardeur.

Nous vous recommandons pour tous les jours: le top Dentelle qui accentue les courbes du buste avec sa coupe empire, à porter sur un pantalon 7/8ème avec des escarpins à talons plats. Besoin d'une tenue habillée: la robe Imani est faite pour vous. Elle vous suivra dès la grossesse et bien après la fin de l'allaitement.

Autres bonnes options: le top Bérénice, le top Summer.

Je suis grande et ronde comme Adèle

Digne d'une belle statue grecque, grande et ronde, votre corpulence et votre mètre 75 vous empêchent de passer inaperçue. Il n'est pas toujours facile d'habiller ces rondeurs pleines de charme sans avoir l'air à l'étroit.

Misez sur: les beaux drapés, les matières fluides, les coupes qui mettent vos formes en valeur sans trop serrer. Quitte à être grande de toute façon, ne lésinez pas sur les chaussures à talons qui allongent la silhouette.

Evitez: les tissus trop rigides, les coupes trop droites qui donnent un effet "abat-jour".

Nous vous recommandons le top Alix, parfait avec ses manches qui couvrent les bras un peu ronds, le décolleté prononcé sans être vulgaire, sa très belle maille qui ne marque pas les reliefs du dos et des hanches. Si vous cherchez une belle robe, le modèle Alice nécessite d'être bien rempli, et est taillé pour les grandes, donc pas trop court sur vous.

Autres bonnes options: le top Butterfly, dont la taille XL correspond à un bon 50/52, la tunique d'allaitement Cannes, la robe Ozone.

J'ai plus de hanches que de buste, comme Jennifer Lopez

Avec un 36 en haut et un 42 en bas, votre souci majeur est d'équilibrer votre silhouette. Au lieu de vous décrire comme "en poire" ou, pire, "bouteille d'Orangina", pensez à la Vénus de Botticelli, ou à Shakira en début de carrière. Ah, ça va mieux.

Misez sur: les robes à taille empire, les froufrous près du décolleté, les gros colliers, les épaulettes.

Evitez: les tops à fines bretelles super moulants, , les grosses ceintures, les grands décolletés.

Nous vous conseillons la robe Salsa, super féminine, qui a de la place au niveau des hanches et dont le bustier plissé attire l'oeil. A porter avec des talons pour allonger la jambe, un beau collier plastron pour habiller le décolleté. Pour tous les jours: le top d'allaitement à volants est fait pour vous! Idéal sur un pantalon en lin pour l'été.

Autres bonnes options: La robe grossesse et allaitement Johanna, le top Olena.

J'ai beaucoup beaucoup de buste, comme Salma Hayek

Vous avez peut-être toujours eu de la poitrine, ou bien elle a poussé subitement avec l'arrivée de bébé, et vous ne savez jamais dans quels vêtements la caser. Votre bonnet F alourdit votre silhouette, vous casse le dos et transforme vos quêtes de soutien-gorge en parcours du combattant.

Misez sur: un soutien-gorge d'allaitement adapté, les décolletés légers, les matières fluides

Evitez: les coupes droites en chaîne et trame qui feront "tente", les tee-shirts moulants qui remontent trop près du cou et renforceront l'impression de poitrine lourde ou tombante, les chemisiers dont le bouton finira par lâcher...

Nous vous recommandons le top croisé, qui nécessite d'être bien rempli. Son décolleté en V n'est pas trop profond, même sur les poitrines rondes. A porter avec un pantalon slim et des boucles d'oreilles originales pour détourner l'attention. Si vous cherchez une tenue habillée, la robe Camille mettra vos atouts en valeur, sans l'effet "tenture" des robes taille basse qui masquent la taille. Une fois encore, forcez sur les accessoires ou la coiffure, au moyen d'un headband par exemple. Avec un bijou doré dans les cheveux, on oubliera vite que votre buste vous précède toujours de 15 secondes quand vous arrivez quelque part.

Autres bonnes options: la robe Emilie et le top d'allaitement Bella d'Isabella Oliver.

J'ai encore un peu de ventre, comme Kate (dans les 72h qui ont suivi son accouchement, après, plus rien...)

6 mois après la naissance de bébé, on vous demande encore: "c'est pour quaaaand?" partout où vous allez. Ne vous inquiétez pas, c'est normal ("un bébé c'est 9 mois à faire et 9 mois à défaire" dit le dicton. Mais ça, c'était avant, quand on travaillait au champ 10 heures par jour et que le chocolat était réservé aux rois). En attendant de retrouver quelques abdominaux, vous pouvez cacher ce ventre que je ne saurais voir avec quelques coupes intelligentes.

Misez sur: les coupes droites au niveau de la taille, les pantalons taille haute, les tuniques, les vêtements d'allaitement gainants.

Evitez: les tee-shirts très moulants, les tops trop courts, les ceintures fines.

Nous vous recommandons: la robe Nicole, parfaite pour camoufler le petit bidon. A porter avec des accessoires dorés, un petit headband assorti pour un mariage, des bijoux discrets pour tous les jours. Avec des leggings et des tennis colorées, foncez pour la tunique Maya, moderne et très facile à porter.

Autres bonnes options: la tunique Roxanne, le top Sahara, la robe Hortense.

J'espère qu'avec ce petit comparatif vous ne penserez plus jamais à votre silhouette comme étant "en poire, en H ou en tube de dentifrice" mais bien comme celle d'une star.

Quelles tenues avez-vous essayé, et avec quelle morphologie?

Le guide de l'allaitement en 150 questions : le petit dernier de Muriel Ighmouracène

Si vous êtes abonnée à la newsletter du site www.allaitement.com, vous avez peut-être déjà reçu un texte d'accompagnement à l'allaitement de sa plume. Si vous aimez les blogs rigolos et décalés, vous avez peut-être suivi ses aventures de jeune maman à travers son blog désopilant et émouvant: "mais pourquoi je deviens mère, bordel??!". Si, pour préparer l'arrivée de votre bébé, vous avez cherché un guide de grossesse bien fait et moins encombrant que les grosses encyclopédies habituelles, vous avez peut-être découvert son "journal de moi... enceinte", puis "journal de moi... maman" au rayon maternité de votre librairie. Muriel Ighmouracène a plus d'une corde à son arc: non seulement elle est très drôle et écrit très bien, mais elle a également les capacités pour donner de vrais conseils sur l'allaitement, grâce à sa qualification de consultante en lactation IBCLC.

Le guide de l'allaitement en 150 questions est un nouvel ouvrage très complet et à la construction originale. J'aime beaucoup l'idée des questions, qui sont celles que toute maman ou future maman se pose, pour articuler l'information relative à l'allaitement maternel. Chaque question reçoit une réponse dans un ton bienveillant et quelques conseils pratiques; c'est l'expérience de la mère allaitante qui parle! On sent que l'auteure a elle-même allaité sa fille et a elle aussi dû faire face à certaines situations. Son ton est donc très juste et réaliste. Les informations sont claires et synthétiques; les petits schémas sur les bonnes positions pour allaiter sont très faciles à comprendre par exemple. Petit bonus: le livre contient de nombreux témoignages de mamans, très divers: un large éventail des sensations et des sentiments qui assaillent la mère allaitante sont exprimés, ce qui permet de se sentir moins "alien" quand on ne connait pas d'autres mamans allaitantes avec qui partager les difficultés et découvertes des débuts!

Bref, si vous préparez un projet d'allaitement, que vous êtes jeune maman ou que vous connaissez une future maman à qui cet ouvrage pourrait profiter, n'hésitez pas, c'est une mine de bonnes infos!

Si vous l'avez lu, qu'en avez-vous pensé?

Qui sont les lecteurs du blog mamaNANA?

Dis-moi ce que tu cherches sur Google, je te dirai qui tu es…

Cela fait désormais un an que j’ai pris la suite de Ségolène à la rédaction de ce blog, et c’est un exercice auquel je prends beaucoup de plaisir. Dans un souci de mieux connaître mes lectrices (et lecteurs !), afin de vous proposer des thèmes qui vous intéressent, je me suis penchée sur les statistiques Google. J’ai donc découvert une longue série de lignes m’indiquant les sujets que les internautes avaient tapés dans leur moteur de recherche, et grâce auxquels ils avaient atterri sur le blog. Quelle naïve ai-je été en me préparant à d’interminables séries de demandes telles que «quel soutien-gorge d’allaitement choisir» ou encore « robe d’allaitement pour ressembler à Kate Middleton » ! J’ai pu découvrir, grâce au fameux adage « dis-moi ce que tu cherches sur Google, je te dirai qui tu es », que mes lecteurs n’étaient pas forcément… ceux que je croyais.

Il y a ceux qui pensent que nous sommes un blog people

Il y a ceux qui se sont trompé d’adresse… et qui n’ont pas compris en lisant ALLAITEMENT dans le thème du blog qu’ils faisaient fausse route:

Il y a ceux qui ont compris que c’était un blog sur l’allaitement, mais n’ont pas saisi tout le concept

Il y a ceux qui se sont fait avoir par nos poissons d’avril d’allaitement:

- Chocolat et allaitement (font toujours bon ménage): Poisson d'avril 2009

- Lait maternel effet anti-rides (on aimerait bien): Poisson d'avril 2010

- Poupée qui allaite (BoobieBarbie): Poisson d'avril 2012

Il y a ceux qui cherchent des conseils utiles sur l’allaitement – je peux les aider !

- Lait maternel pour soigner conjonctivite: voir l'excellent article de LLL sur l'utilisation du lait maternel en soin.

- Coussinet d'allaitement: voir notre billet qui les compare ici et ceux que nous proposons.

- Etre tendance en allaitant: fastoche! Sur www.mamanana.com bien sûr :-)

- Donner une tétée après un verre de vin et Faut-il tirer son lait après avoir bu un verre d'alcool: voir l'article de LLL sur allaitement et alcool, et, en cas de doute, pensez au Milkscreen!

Il y a les tarés… dans toutes les déclinaisons

- L'adolescent boutonneux et lactophile:

- Le pervers:

- Celui qui, lui, ne s'est pas battu pour avoir un Bescherelle

Bien entendu, il y a les originaux… et leurs demandes insolites !

- Gentil Papa cherche excuse désespérément:

- Celle qui ne veut pas porter de lentilles de couleur: Eclaircir les yeux avec le lait maternel. Vous pensez que c'est possible?

- Celle qui cherchait peut-être le blog de la Mère Bordel et s'est emmêlé dans les mots?

- Celui qui avait 5 ans: 

- Celui qui se pose des questions sur la Petite Sirène: Ariel allaite. Au cas où, j'ai mis au point un nouveau modèle de soutien-gorge waterproof

- Celui qui boit trop de sodas: 

- Celui qui n'est pas à l'aise avec son milieu: BCBG allaite. Qu'il se rassure, il pourra toujours faire illusion grâce à cette brillante idée des Nuls:

 

 

Et enfin, il y a ceux qui me prennent pour ce que je ne suis pas, au choix

 
...

J'ai été ravie de partager avec vous cette découverte de nos lecteurs... Il y a certaines catégories auxquelles je ne m'attendais pas! Et vous, comment avez-vous découvert le blog?