Blog Allaitement mamanana

Au bonheur des seins

Il y a des choses qu’on ne répétera jamais assez. Parce qu’elles sont très importantes, et que ces informations ne sont pas toujours aussi accessibles qu’on le voudrait. Un exemple ? L’importance d’un bon soutien-gorge. Prendre soin de ses seins, c’est essentiel. Un soutien-gorge de qualité (et joli de préférence), c’est quasiment indispensable, pour toutes les femmes et a fortiori pendant la grossesse. Enceinte, votre corps change radicalement (ce n’est pas vraiment un scoop) mais ce qu’on sait moins, c’est qu’au cours des premiers mois, ces changements s’expriment davantage dans les seins que dans le ventre. C’est un peu incroyable, parce que la lactation n’est pas encore à l’ordre du jour, mais pourtant, le corps s’y prépare. Les glandes mammaires s’éveillent et réagissent au véritable tsunami hormonal qui parcourt l’organisme. Les seins sont tendus, la peau s’étire et voilà que bientôt vos seins débordent de vos soutiens-gorge. D’ailleurs, il est possible aussi que vous ayez l’impression que les regards s’attardent un peu, beaucoup ou trop sur votre poitrine.

Pendant le premier trimestre de la grossesse, ne continuez pas à porter un soutien-gorge trop petit !

Au cours des 9 mois de la grossesse, vos seins pourront grandir d’1 à 2 tailles de bonnet. Il serait insensé de s’obstiner à les engoncer dans des soutiens-gorge trop petits. Il ne vous viendrait pas à l’idée d’empêcher votre ventre de s’arrondir, il en va de même pour vos seins. Que ça nous plaise ou non, c’est comme ça. Habituez-vous à voir de nouvelles lettres apparaître dans votre taille de soutien-gorge. Au cours des deuxième et troisième trimestres, votre tour de dos augmentera également. Le ventre grossit et les côtes s’écartent. Les hormones détendent les muscles (il faut bien que le bébé puisse se frayer un chemin en fin de grossesse) et les muscles du thorax accompagnent joyeusement le mouvement.

Veillez à porter un soutien-gorge évolutif qui comprendra idéalement quelques rangées d’agrafes en plus.

Après l’accouchement, le ventre s’efface (en grande partie) et les côtes reprennent leur position initiale. La taille du dos doit donc vous permettre d’atteindre le 9^ème mois (sans serrer) et on repassera à un tour de dos moins important après l’accouchement. La naissance s’accompagnera ensuite le plus souvent d’une nouvelle poussée de croissance des seins. Les glandes mammaires passent de la préparation à la lactation, c’est l’heure de la montée de lait. Certaines y gagneront une taille de bonnet, tandis que d’autres garderont la taille qu’elles avaient à la fin de la grossesse. Cette croissance varie d’une femme à l’autre et n’est pas forcément liée à la quantité de lait produite par l’organisme. Par ailleurs, il faut tenir compte à partir de la naissance de fluctuations régulières du volume des seins. Un bonnet légèrement trop généreux est alors idéal pour accompagner les variations, à « marée haute » et à « marée basse ». Après environ 3 semaines d’allaitement, la taille se stabilise généralement et les seins sont habitués à leur nouvelle fonction (celle dont ils rêvent en réalité depuis toujours). La taille de soutien-gorge reste constante pendant un certain temps, jusqu’à l’introduction des solides (vers 6 mois selon les recommandations de l’OMS notamment) qui se traduit par une légère diminution de la part des tétées. Progressivement, la taille commence à diminuer, jusqu’à revenir à son point de départ avant la grossesse. Si vous êtes nostalgique de ce bonnet plus opulent, une seule solution : faire un bébé !

Ne rêvez pas : il est impossible de choisir une taille de soutien-gorge qui restera adaptée pendant toute la grossesse et toute la période de l’allaitement.

Les variations sont progressives et il est important de suivre l’évolution de votre corps. Ne vous contentez pas d’un compromis inconfortable. Optez plutôt pour des soutiens-gorge de qualité, confortables et adaptés à chaque stade de la grossesse ou de l’allaitement. Les soutiens-gorge avec armatures ? Oui mais avec certaines précautions (en particulier pendant la grossesse) car ils risquent de comprimer les tissus, surtout si leur taille n’est pas adaptée. Si vous préférez vraiment les modèles avec armatures, alternez régulièrement après la naissance avec des modèles sans armatures, surtout la nuit.

Vos seins font un travail formidable, ils méritent qu’on prenne soin d’eux.

À la question « quand acheter un soutien-gorge de grossesse ou d’allaitement ? », nous répondrons invariablement : « quand il vous en faut un ! ». Quand vos seins demandent mieux, pas de temps à perdre. Soyez à l’écoute de votre corps et tout se passera bien. Et si vous êtes un peu perdue, n’hésitez pas à demander conseil, l’équipe mamaNANA vous aidera avec plaisir à trouver votre bonheur !

x Roeline

« Sein ou biberon ? Choisis ton camp ! »

Un livre sur le choix sein/biberon, au titre volontiers provocateur, écrit par une maman allaitante, ça ne pouvait que titiller notre curiosité. Le titre ? « Sein ou biberon ? Choisis ton camp ! » Le ton est donné, il s’agirait là d’une guerre, sans merci. Et quand on lit ce qu’on lit, et qu’on entend ce qu’on entend, on se pose la question : est-ce vraiment bien nécessaire ?

Avant de perdre ici nos lectrices les plus pacifistes, précisons-le : Julie Grêde n’a pas l’intention de vous faire prendre les armes, bien au contraire. Si elle vous propose d’en savoir plus sur cette guerre qui fait rage sur Internet et dans la vraie vie, c’est pour vous éviter peut-être d’y mettre les pieds ou d’y perdre des plumes. C’est bien de choix qu’il s’agit, Julie a fait le sien et elle nous explique pourquoi dans un livre de 130 pages qu’on lit facilement. Cette jeune maman a aussi accepté de répondre à quelques questions.

 

Julie, qui êtes-vous ?

J’ai 33 ans. Je suis une maman avant tout. D’une petite princesse de 4 ans, d’abord. D’un livre « Sein ou biberon ? Choisis ton camp », ensuite. Je suis romaniste de formation, j’aime donc beaucoup les mots, la littérature, les livres… Voilà en quelques mots, Julie, c’est ça, une maman qui l’est à fond avec des livres autour. 

Votre expérience est présente dans le livre, votre besoin d’écrire à ce sujet a-t-il été déclenché par un événement spécifique ? 

Je parlerais plus de « désir » que de « besoin » pour l’écriture du livre. Et le désir est plutôt né d’un « constat » que d’un « événement ». J’ai constaté la Milky War à la naissance de ma fille, durant mon allaitement. Je l’ai prise en plein dans les nichons. Je l’ai observée dans la « vraie » vie et sur le net. Et je me suis rendue compte que j’aurais aimé… que ça aurait été bien si j’y avais été préparée… et moi, j’aime les livres et je n’ai trouvé aucun livre qui parlait de ça. Evidemment, il y a des tas de livres sur l’allaitement : comment faire ? Comment ça marche ? Trucs et astuces… Mais moi ce que j’aurais voulu c’est un livre qui me dise « Parlons nichons » : entre copines, tu veux tout savoir ? Je te dis tout, on est entre nous, on peut tout aborder. Fais gaffe à ça. Pense à faire ça. Méfie-toi de ça. Fais-toi confiance. La bonne solution, c’est celle que tu t’inventes… Le tout avec des rires et des jurons étouffés pour dédramatiser encore plus. Un « livre copine » pour celles qui n’ont pas 50 copines expérimentées et bienveillantes sous la main.

Êtes-vous satisfaite du résultat ? 

Oh oui, je suis satisfaite. Comblée, heureuse. Si c’était à refaire, je ne changerais qu’une chose… D’emblée, à la première page, j’exclus la gent masculine, je m’adresse à une lectrice. Or, et j’en suis la première surprise, beaucoup d’hommes, de papas, lisent mon livre. Et certains se sont sentis injustement traités… à raison. Je leur fais toutes mes excuses. Je n’ai pas cru suffisamment en leur implication. Ils auraient dû avoir une place plus importante dans le livre. Et le chapitre qui leur est consacré aurait sans doute été plus fouillé si j’avais discuté le coup avec plus de représentants masculins pendant la préparation du livre. Chers papas, officiellement, je m’excuse.

Quelles ont été les réactions à la parution du livre ?

Dans une très large majorité, super positives. On m’écrit beaucoup, il y a pas mal de critiques sur les blogs. En fait, une seule personne a eu une réaction très négative (et encore, elle l’a dit très gentiment !) et ce qui lui a déplu c’est surtout le ton employé. Qui est très particulier : familier, intime. C’est parfaitement voulu et assumé, mais forcément, ça peut ne pas plaire à tout le monde.

Ce livre, à qui on l’offre ?

Mais à tout le monde ! Aux femmes enceintes. A celles qui désirent l’être et à celles qui le seront un jour. Et puis à celles qui l’ont été, pour le côté « vétéranes de guerre » : moi aussi je suis passée par là et j’ai survécu… Et puis, à tous les hommes qui entourent ces femmes. Donc, à tout le monde !

Avez-vous d’autres projets autour de la maternité ou de l’allaitement ?

J’ai plein de projets d’écritures. De choses concrètes qui arrivent. Des desseins en pagaille, une myriade d’idées. J’ai deux livres qui vont paraître dans les mois à venir mais ils parlent de tout autre chose, de chagrins d’amour. Puis, il y a le livre sur lequel je travaille en ce moment qui parle de féminité… Il y a un aussi un projet qui parlera de maternité… mais c’est encore top secret… Je vous tiens au courant !

Tout est et sera là : https://juliegrede.wordpress.com/

 

Quant à nous, nous avons aimé le sujet, parce que Julie dit vrai, on manque parfois de cette copine qui ferait avec nous la part des choses. Ou on n’ose pas lui demander. Ou on fuit le moindre conseil après avoir pour la première fois saisi le terme « allaitement » dans un moteur de recherche et vu apparaître les mots « lobby » ou « culpabilisation » dès les premières pages de résultats.

Julie le dit, on ne peut pas plaire à tout le monde, et le style d’écriture volontairement familier ne plaira pas à tout(e)s. Celles qui se seront déjà frottées à la polémique qui sévit sur les forums, à cette « Milky War » que l’auteur décode dans le livre, regretteront peut-être aussi de la voir si présente dans ces pages mais on l’aura compris, l’objectif n’est pas ici d’attiser un débat qui n’a pas lieu d’être s’il ne sème que le doute et la confusion.

Julie Grêde livre ici un témoignage (la couverture ne ment pas), dont elle assume parfaitement la subjectivité. Elle nous parle de son expérience sans chercher à en faire un modèle à suivre, et tout en distillant des informations sur la réalité historique (le premier chapitre consacré à l’histoire de l’allaitement est particulièrement intéressant), scientifique et pratique de l’allaitement, sur un ton léger et sans langue de bois. Le choix de Julie, c’est l’allaitement mais c’est aussi et surtout le choix d’une information accessible et de certaines clés de la confiance en soi.

Et vous, vous en pensez quoi ?

 

Sein ou biberon ? Choisis ton camp !, par Julie Grêde, Éditions La Boîte à Pandore, novembre 2014, 12,90 euros.

 

 

Des tulipes et des sabots

Hiiiiiiiiiii. Je pars à Amsterdam, avec les copines de l’université. Le bon vieux temps ! Enfin, ce temps-là. Les jeunes filles en fleur de l’époque ne sont plus tout à fait les mêmes, à commencer par... moi. Je me demande si on va toutes commencer à loucher sur notre lit à partir de 21h30, au lieu de nous déhancher sur les tables. Est-ce qu’on tiendra le coup après 2 verres de vin ? Elle est loin, l’époque de nos nuits endiablées. Et réussira-t-on à suivre le plan d’une séance shopping pure et dure, sans regarder les vitrines de vêtements pour enfants ? A parler des enfants moins de 80 % du temps ? La tâche s’annonce ardue : 7 mamans, pour un total de 18 enfants restés à la maison. Mais cela peut nous faire du bien, cette petite escapade.

De deux jours. Oui, d’accord, surtout deux nuits. Le rêve ! (Même s’il y a des chances que je me retrouve à sept heures en train de fixer le plafond de ma chambre d’hôtel.) Ne pas penser à l’heure de la sieste, aux repas, aux couches et aux nez à moucher. Peut-être me mettre un peu de vernis à ongles, me maquiller et porter ce petit pull en soie si délicat. J’ai tellement hâte, Amsterdam nous voilà ! Et pourtant, je suis un peu partagée. Est-ce mal de me réjouir à ce point ? Partir ! Ai-je le droit de partir de temps en temps retrouver la femme qui sommeille dans la maman ? Est-ce que ça ne fait pas de moi une garce sans cœur ? Abandonner de la sorte mes quatre petits amours et leur papa, impitoyablement et pour tout un week-end ? Au nom de l’amitié et du sentiment de liberté ?

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, pour moi, c’est une nécessité. Je me réfugie derrière l’idée qu’une bonne mère est une mère heureuse. Facile, certes, mais pas moins vrai pour autant. Mes enfants sont toute ma vie mais j’ai parfois besoin de prendre l’air. De la même manière que j’ai besoin de travailler (beaucoup). Et c’est vrai qu’en fait, je ne vois déjà pas mes enfants énormément. Mais je n’ai pas l’impression de les priver. Cela devrait plaire à Elisabeth Badinter, mais cela ne m’empêche pas d’avoir choisi d’allaiter. Longtemps. Et jamais l’allaitement ne m’a freinée dans mon épanouissement professionnel ou personnel. C’est là qu’avec Elisabeth Badinter, nos chemins se séparent.
Pour le reste, les mamans doivent avant tout faire ce qui leur convient. Alors pas d’hésitation ! Hop, je pars à Amsterdam, voir les tulipes et les sabots !

X Roeline

 

De l'or dans les seins

Le pire ennemi de l’allaitement, c’est assurément le manque de confiance en soi. Toutes les futures mamans devraient le savoir. J’entends si souvent autour de moi cette phrase : « on verra bien si ça marche pour moi ». Allons, allons, tu as deux seins, non ? Pour moi, cela ne fait aucun doute !

C’est bien simple, le pourcentage des femmes qui ne peuvent vraiment pas allaiter pour une raison médicale est minuscule. Ces cas existent, certes, mais leur nombre est sans commune mesure avec le nombre de femmes qui imaginent potentiellement appartenir à ce groupe. Après, la pression et la contrainte n’aideront jamais personne à mieux allaiter. L’empathie, en revanche...

Et comme je comprends les doutes et le manque de confiance, avec tout le paradoxe qu’ils comportent. L’information est la clé de la réussite. Savoir à quoi s’attendre. Savoir qu’il existe des obstacles, et comment les surmonter. Mais surtout, réussir à reprendre confiance en notre corps.

A bien des égards, notre époque est formidable, mais force est de constater que nous avons perdu certains de nos instincts les plus essentiels. Je vous parle d’un temps où l’ovulation se devinait à la position du soleil et de la lune et où l’allaitement ne suscitait pas de grands débats. Toutes les femmes avaient du lait. La seule question qui se posait, c’était d’allaiter soi-même ou de confier son bébé aux seins d’une nourrice. Une idée qui en ferait pâlir certaines aujourd’hui. Moi, ce qui m’a vraiment donné la nausée, c’est un e-mail, avec dedans une idée soi-disant géniale dans le monde de l’allaitement : un test du lait maternel, rien de moins. « Testez votre lait ! », pour savoir quelle quantité est produite par vos seins et quelle est sa composition. Sérieusement ? Pour la « modique » somme de 50 euros, vous recevez chez vous un kit d’éprouvettes. Attention aux yeux, grâce à une technologie spéciale d’analyse à infrarouge et de savants calculs informatiques, on vous livre en quelques jours la composition exacte en protéines, lipides et lactose de votre lait. Une honte sans nom. Le genre de choses qui ne fera jamais l’ombre d’une apparition dans l’offre de notre boutique.

Votre lait est bon. Il change, il contient parfois plus d’eau, parfois plus de matière grasse. Parfois, il prend une teinte un peu verte parce que vous avez mangé des épinards. Mais il est toujours BON. Et il est dosé exactement pour répondre aux besoins de votre enfant. On peut douter de tout, s’interroger est bien naturel. Est-ce que ça fait mal ? Est-ce fatiguant ? Mon enfant réussira-t-il à téter efficacement ? Mais la composition de ce que vous produisez pour votre bébé ne doit faire l’objet d’aucun doute ! Sinon, où allons-nous ? Vers des échos 3D des seins, des analyses poussées de leur contenu ? Ne tombez pas dans les pièges tendus ici et là sur Internet, dans les forums. Vous économiserez du temps, de l’argent et des soucis. Et si vous doutez, si vous vous demandez si votre bébé a ou aura assez de lait, ou si vous n’êtes pas sûre que votre or blanc suffit à combler les besoins de votre enfant, faites-vous accompagner les premiers jours et les premières semaines par une sage-femme ou une consultante en lactation. La voilà, la recette de la réussite. Pour ces professionnels, nul besoin de technologie infrarouge, pas de laboratoire ambulant mais une aide éclairée et spécialisée, sans dépenses inconsidérées. Un retour à l’essentiel : le sein et le mamelon. Tout simplement.

 

x Roeline

 

Pour trouver une sage-femme ou une consultante en lactation dans votre région, vous pouvez consulter les pages suivantes : http://www.ordre-sages-femmes.fr/ http://consultants-lactation.org/

Pour en savoir plus sur le travail d’une consultante en lactation, vous pouvez lire ou relire l’interview de Véronique Darmangeat publiée sur le blog en 2009.

Image : L'offrande, Paul Gauguin, 1902.

10 vrais cadeaux à faire à une toute jeune maman

Voilà passé le cap de la première année de ma petite dernière. L’occasion pour moi de prendre le temps de rédiger une petite liste. Une petite liste des choses qui peuvent réellement aider la maman d’un nouveau-né. On connait toutes l’émerveillement des proches qui accompagne une naissance. L’enfant paraît et avec lui les félicitations, les vœux et les cadeaux. En réalité, la plupart des jeunes mères passent les premières semaines (ou les premiers mois) en mode de survie. Et leurs besoins sont très spécifiques. Moi-même, j’oublie très rapidement les moments pénibles (c’est une chance !). Mais j’en ai bavé, les quatre fois. Avec des variations et à différents degrés, mais si le souvenir des détails s’estompe, l’essence de cette période du post-partum reste gravée dans ma mémoire. Et j’entends l’entretenir, y revenir si nécessaire. Pour toutes les visites aux bébés fraîchement nés, pour toutes les mamans qui traversent cette période, ou la traverseront demain. Et pour tous ceux qui voudraient faire à ces mamans un véritable cadeau.

 

1.     Une douche

Annoncez votre visite, dans la matinée. Vers 10 h, c’est parfait. Souvent, pour la maman d’un nouveau-né à tendance oiseau de nuit, cela équivaut déjà à la mi-journée. Précisez que vous espérez bien que la maison ressemblera à une écurie, que la table du petit déjeuner ne sera pas débarrassée et qu’elle déambulera en pyjama. L’idée ? Vous gérerez le bébé, vous vous préparerez un café et débarrasserez la table pendant qu’elle prendra une douche au calme (et seule) et qu’elle essayera trois tenues différentes pour trouver celle dans laquelle elle se sent bien. Mettez un peu de musique en bas pour atténuer les petits pleurs.

 

2.     Une petite sieste

Une sieste dans l’après-midi est une bonne alternative à la douche matinale. La journée n’en finit pas (a fortiori si le papa est reparti travailler) et la maman dort debout. Un petit somme, c’est un peu le luxe ultime, mais c’est sans compter l’avis du bébé. Qui n’hésitera pas à se réveiller au moment précis où sa mère commencera à s’assoupir. « Dors quand il dort », nous proposera-t-on. Mais les premières semaines, le radar maternel est si sensible que c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Mon conseil : précisez à l’avance que vous viendrez pour qu’elle puisse aller dormir une heure pendant que vous êtes là. Vous vous chargez du petit. Toute protestation est inutile, qu’elle le sache. Elle pourra se réjouir de votre visite et de votre cadeau. 

 

3.     Un bon repas

Des petits vêtements adorables, des peluches, les mamans n’en manquent généralement pas. Un repas sain, tout prêt (à réchauffer ou à mettre au four), cela peut être une véritable bénédiction. La maman a vécu un accouchement, elle donne le sein, il lui faut des forces ! Mais faire la cuisine, c’est souvent bien plus compliqué. Préparez-lui un repas un peu sophistiqué (étonnez-la !), avec de bonnes choses, des légumes en abondance et du goût. Ne l’apportez pas dans votre cocotte flambant neuve (qu’il faudra encore laver pour vous la rendre) mais dans un plat qu’elle pourra garder. Cadeau ! On parie qu’elle se souviendra encore dans 5 ans de ce qu’il y avait dedans ?

 

4.     Une sortie avec les plus grands

Si le nouveau-né n’est pas le premier né, choisissez un mercredi, un week-end ou des vacances scolaires et emmenez les autres enfants pour passer la matinée ou la journée avec eux. Les premières semaines, tout le monde est sur le pont pour le petit dernier. Peu importe qu’il s’agisse du premier ou du dixième, le défi est toujours de taille. Partager son attention entre les autres enfants, c’est parfois mission impossible. Souvent, les mamans d’un 3^ème (et d’un 4^ème, d’un 5^ème, etc.) sont classées dans la catégorie des mères « expérimentées », des super women en quelque sorte. Alors qu’elles aussi passeraient bien un peu de temps en tête à tête avec leur bébé.

 

5.     Quelques heures de nettoyage

Une jeune maman ne doit pas faire le ménage. Un point, c’est tout. Une maison impeccable, c’est secondaire. Pourtant, qui n’aimerait pas voir le sol bien propre, le linge trié et la poussière balayée ? Inutile de vous proposer pour le ménage : votre amie voudra à coup sûr faire disparaître au préalable les sous-vêtements sales et nettoyer la cuvette des toilettes pour vous épargner les visions d’horreur. Du coup, cela n’a plus beaucoup de sens. Offrez-lui plutôt les services de professionnels du nettoyage. Et pourquoi pas, une idée pour les collègues de travail : offrir ensemble un mois de ménage et de tranquillité. Votre collègue vous en sera éternellement reconnaissante. Et non, cela ne sous-entend pas que la jeune maman pourrait avoir une attitude douteuse à l’égard de la propreté. On est toutes passées par là.

 

6.     Des courses

Réussir à s’habiller (Quoi ? Je ne suis pourtant plus enceinte !), installer bébé dans son siège-coque, le ressortir du siège aussitôt pour le changer à nouveau (des chaussettes au body, maculé jusqu’au cou), grimper dans la voiture malgré les points de suture,... « Passer en vitesse au supermarché », cela devient une véritable aventure qui ferait passer Koh Lanta pour un club de vacances. Demandez à votre amie de vous envoyer une liste et partez faire ses courses au supermarché. N’oubliez pas de préciser que vous ne lui offrez pas le contenu du chariot mais bien le service, pour qu’elle ne se retienne pas de commander 3 paquets de couches et 12 bouteilles d’eau. La seule obligation ? Ce chariot doit être plein, pour tenir au moins une bonne semaine. À l’arrivée, vous déchargez et vous rangez les courses. (Pendant qu’elle prend une douche par exemple, voir point 1. Niveau meilleure amie.)

 

7.     Un accompagnement bienveillant

Toutes les mamans vous donneront l’impression que tout va bien. Super bien. Super woman. Voyez juste et posez des questions sincères. Donnez-lui la possibilité de vous parler aussi de ce qui ne va pas si bien. De ce qui ne se passe pas exactement comme dans les bouquins. Si les tétées se passent mal, c’est l’aide d’une sage-femme qu’il faut. Appelez-la pour elle. Pour un bébé qui pleure beaucoup, l’intervention d’un ostéopathe peut avoir des effets miraculeux. Prenez rendez-vous avec elle pendant que vous êtes là. Des soins à domicile à organiser ? Passez quelques coups de fil. Parfois, la tâche semble insurmontable aux jeunes mamans mais les spécialistes qui peuvent nous aider sont nombreux. Votre aide et votre sang froid peuvent vraiment faire la différence. Internet et le smartphone sont loin d’offrir les meilleures solutions, aidez votre amie à ne pas se reposer que sur eux.

 

8.     Une attention particulière pour les signes de dépression post-natale

Les hauts, les bas, les crises de larmes, on connaît toutes. La fatigue est impitoyable et les hormones bouleversent tout. La maison peut avoir une apparence, disons, post-natale et il n’est pas question de résoudre de grands débats de société ou de réussir un casse-tête, mais une maman doit pouvoir prendre soin d’elle-même et de son bébé. Soyez vigilante si vous avez l’impression que les choses se dégradent (absence, angoisses, comportement irrationnel,...) et restez près de votre amie. Parlez à son entourage de vos craintes et proposez une aide professionnelle. Une maman confrontée à la tempête du post-partum est une maman qui a besoin des autres.

 

9.     Une petite réparation

Un robinet qui fuit, une porte qui grince, une ampoule à remplacer,... Il y a toujours une petite réparation qui n’a rien d’urgent, certes, mais qu’elle remarque chaque jour en soupirant. Et parfois, ces petites choses pèsent vraiment lourd sur le moral, l’épuisement et le manque de recul aidant. Apparaissez munie d’une trousse à outils et exigez une liste de petites réparations à réaliser. Cette étagère que vous aurez fixée sera finalement un cadeau inestimable. Le conjoint vous sera lui aussi reconnaissant d’avoir éliminé un sujet de discussion susceptible de plomber l’ambiance en fin de soirée.

 

10.     Une sortie

On revient au point 6 : sortir, pour une maman qui vient d’accoucher, ce n’est pas toujours une mince affaire. Parfois, c’est une véritable expédition, ou c’est ce que la maman ressent. Une paire de mains en plus, ou simplement la motivation supplémentaire d’un peu de compagnie pour sortir de la maison. Pas besoin d’aller bien loin, une promenade dans le quartier, un petit tour au parc, un bol d’air frais. Ou une virée shopping, pour trouver ensemble un joli soutien-gorge ou une petite robe d’allaitement qui redonnera confiance, par exemple. L’occasion aussi de croiser d’autres mamans, avec les mêmes cernes. « Je ne suis pas la seule », c’est un constat qui peut faire du bien aussi.

 

Bien sûr, libre à vous de choisir plusieurs cadeaux dans cette liste si vous voyez la jeune maman plus souvent. De même, vous pouvez suivre la même idée à plusieurs reprises. Ou combiner. L’offre est cumulable, elle n’est pas limitée à une offre par client et il n’y a pas de date limite !

À appliquer sans attendre !

 

x Roeline

 

*Ce billet m’a été inspiré par Shelly Gray du Kindness Blog. Merci Shelly de m’avoir incitée à prendre le temps de transposer cette liste dans ma réalité.

 

Je veux du sommeil

 

Ça y est, la boutique est enfin ouverte. Ouf ! Ces dernières semaines, il a fallu puiser dans les réserves et se limiter à l’essentiel : manger, travailler et... dormir. Enfin… plus ou moins, disons.

Avec quatre enfants, tenir avec du temps de sommeil en moins, cela ne m’est pas tout à fait inconnu. Je n’y arrive pas mieux pour autant (mieux vaut ne pas se trouver sur mon chemin si j’ai moins de 6 heures de sommeil au compteur) mais je l’accepte. Je le sais, ma progéniture a signé un pacte à base de cauchemars, de nez qui coulent, de diarrhées ou d’esprit de contradiction dans le but ultime de tronçonner le sommeil parental. C’est comme ça. Je pense au jour où j’aurais toutes les peines du monde à les faire sortir du lit, quand ils seront adolescents. Admettons-le, l’idée me plaît.

Ah si nous pouvions vendre du sommeil sur le site, je me dis souvent que je serais richissime, ce serait instantanément la meilleure vente de tous les temps. Le mot « fatiguée » revient si souvent dans la bouche des jeunes mamans. Et il y a six ans, alors que je devais me relever pour une nouvelle tétée alors que je venais de trouver le sommeil (croyais-je !), j’ai soudain compris la torture qui consiste à réveiller les prisonniers toutes les deux heures. C’est un véritable supplice !

J’ai maudit ces moments, ce manque de sommeil. L’impression de ne plus avoir les yeux en face des trous et de nager quelque part entre deux eaux. De parcourir les allées d’Ikea avec les yeux rivés sur les lits, bien faits, si tentants. D’entendre avec soulagement l’émission du matin à la radio à six heures pour se sentir moins misérable. Le sommeil, c’est tout. Et en même temps, ce n’est que du sommeil.

Le fait que les petits d’homme ne sont pas biologiquement programmés pour dormir une nuit d’une traite avant l’âge de 2 ans, cela fait partie de ces choses qui n’arrivent pas jusqu’au cerveau quand on est si fatiguée qu’il suffit d’une seconde d’inattention pour plonger dans le sommeil. C’est vrai. Dans notre société, on aime la pression : l’enfant doit « faire ses nuits », d’ailleurs, on salue la performance de ces bébés « exemplaires » qui dorment une nuit complète à 6 semaines. Vous qui êtes si épuisée, retenez ceci : ce sont des exceptions (et des coups de chance, un peu), il est inutile de comparer. Les nuits hachées, c’est NORMAL. Et c’est sain (pour le bébé du moins) et de toute façon, c’est comme ça.

Et pourtant, on serait prête à tout pour grappiller quelques heures de sommeil en plus.

La faute à l’allaitement ? C’est souvent la première idée. Le lait n’est pas assez nourrissant, il n’a pas assez, pourquoi pas un peu de céréales en plus ? Un air entendu ? N’écoutez pas, inutile de vous donner la peine d’essayer « pour voir ». Ce n’est pas l’allaitement qui est en cause. Vous avez un bébé. Les bébés mangent beaucoup, c’est comme ça qu’ils grandissent. Et pour ça, ils ont besoin de lait maternel. Pendant les premières semaines, voire les premiers mois, cela vaut aussi la nuit. Donnez-lui ce dont il a besoin, le jour comme la nuit. L’allaitement, c’est rapide et pratique, des atouts qui comptent encore plus la nuit.

Raison de plus pour ne pas laisser le manque de sommeil avoir raison de votre allaitement.  L’allaitement n’est pas la cause. Je le sais trop bien : les bébés des publicités ont tous l’air bien dans leur peau, souriants et rassasiés, on en voit même qui dorment ! Une stratégie marketing parfaitement réfléchie.

Je vais vous faire une confession. J’avais acheté une boîte de lait en poudre. Méfiante, j’ai longtemps tourné autour de la boîte sans parvenir à me décider, comme s’il s’était agi d’un poison. Jusqu’au soir où j’ai préparé le biberon. Verdict ? Une grande déception : pas mieux. Juste un sentiment de culpabilité, voilà que j’avais ruiné la flore intestinale de mon petit avec du lait de vache, et une panique totale, que faire de la tétée « remplacée » ?

J’ai lu un jour cette phrase : « if they could, they would blame global warming to breastfeeding ».  Voilà. Tout est mis sur le compte de l’allaitement, la moindre larme, la moindre crampe, la moindre toux. Et avant tout, le manque de sommeil. C’est un piège typique, cette idée tenace, qui voudrait que ce soit mieux SANS, qu’en renonçant à l’allaitement on retrouve soudain fraîcheur et gaieté dans notre vie de maman. Mais c’est faux. Les mamans qui donnent le biberon sont elles aussi fatiguées : elles doivent en plus faire la vaisselle, se lever, préparer le biberon, ce qui en soi est plus fatiguant que de sortir un sein.

Conclusion : vive l’allaitement ! La tétée reste ce qui se fait de mieux pour votre enfant et vous, jour et nuit !

Faites de beaux rêves :-)

x Roeline 

Brelfie, quand le sein devient viral

Cette semaine, le mot était sur toutes les lèvres : le brelfie, contraction des mots anglais « Breastfeeding » et « selfie », est le nom donné à la photo d’une maman qui allaite, publiée sur les réseaux sociaux. Née en Grande-Bretagne, la tendance s’est rapidement propagée et le hashtag #brelfie fait littéralement fureur sur Twitter, Facebook ou Instagram.

À l’origine, une réaction aux politiques de censure des réseaux sociaux à l’égard de l’allaitement, ou plus précisément du téton. Ce maudit téton qu’on peut voir dénudé à tous les coins de rue, dans la vraie vie et sur le Web, dans la publicité aussi (même pour vendre des préparations pour nourrissons) et qui devient subitement indécent lorsqu’il est présenté dans son rôle premier, généralement caché de surcroît par la tête d’un bébé (c’est un comble !). Une censure qui s’exprime aussi dans la vraie vie, comme l’a encore rappelé l’incident du Claridge à Londres en décembre dernier  ou sous d’autres formes, comme l’illustre la polémique suscitée par la magnifique série Mothers de la photographe Jade Beall. Dans le sillage de célébrités telles qu’Alyssa Milano, Gwen Stefani , Miranda Kerr ou encore Gisele Bundchen, les internautes sont nombreuses à publier leur autoportrait d’allaitement.

Ces brelfies qui fleurissent sur la toile ne manquent pas de susciter des réactions. Variables, forcément. Certains (et nous en sommes) se réjouissent de voir l’allaitement normalisé, affiché sur Internet ou dans la vraie vie, inscrit naturellement dans notre quotidien, parfois avec humour, toujours avec tendresse. D’autres se jettent sur le phénomène comme si la liberté d’expression devait s’arrêter à un soutien-gorge dégrafé, suggèrent des comparaisons douteuses (les mêmes qui comparent l’allaitement en « public » au fait d’uriner, voire pire, sur la voie publique), jusqu’à parler d’exhibitionnisme.

Ce que ces réactions négatives révèlent, c’est toujours la même histoire. Allaitez, oui, mais n’en montrez rien, ne déballez pas ces seins qu’on ne saurait (plus) voir, au nom du respect de l’autre. Ainsi donc, personne ne sourcillerait à la vue d’une photo d’un bébé au biberon mais la photo d’un bébé prenant son repas au sein ne serait que la représentation d’une fierté mal placée, un acte provocateur et culpabilisant.

C’est tout le débat de l’allaitement dit « en public » qui s’étale à nouveau sur le Web. « En public », soit en opposition à terrée chez soi/cachée dans les toilettes. Les portraits d’allaitement n’ont pas attendu Facebook, ni même l’invention de la photographie, comme le montre régulièrement la page Facebook « Photos et documents d’allaitement à travers les âges ». Ce qui a changé, c’est le regard de la société sur l’allaitement. Et ce qui doit changer, c’est le regard de la société sur l’allaitement. D’ailleurs, le #brelfie s’accompagne souvent d’un autre hashtag : #normalizebreastfeeding. Normaliser l’allaitement, le rendre visible, montrer aux futures et jeunes mamans que l’allaitement ne signe pas la fin de leur vie sociale, c’est simplement lui rendre sa place au sein de la société.

Bien sûr, rien ne vous oblige à publier un brelfie, s’il y a bien une chose de personnel et d’intime, c’est notre rapport à notre corps. D’ailleurs, la normalisation de l’allaitement, cela passe aussi par un simple sourire adressé à une maman qui allaite à la table d’à côté ou par tous les gestes de bienveillance que nous pouvons avoir à l’égard des mamans et des bébés, pour que les réactions et remarques négatives ne soient dans chaque histoire d’allaitement que des événements aussi anecdotiques qu’insignifiants.

Respectez-vous vous-même, avec vos limites et vos convictions. Vous avez envie d’immortaliser une jolie tétée ? Faites-le. Avec ou sans partage, avec ou sans hashtag, votre opinion vous appartient, votre image aussi. Votre bébé a faim ? Donnez-lui le sein, qu’il y ait du monde autour de vous ou pas, que vous préfériez vous isoler ou rester dans la convivialité d’une tablée. Une chose est sûre, que ce soit sur la toile ou dans la vraie vie, les mots « obscénité », « indécence » ou « exhibitionnisme » n’ont pas leur place dans ce débat. Fonctionnelle, esthétique, tendre, la tétée est un tout qui a sa place, aujourd’hui comme hier, dans la société et dans le reflet qu’en donnent les réseaux sociaux.

 

Ceci n’est pas un récit d’accouchement

Comment s’empêcher de le contempler, de découvrir sa personnalité, de se réjouir de ses premiers moments. Se demander, aussi, si on pourra faire ce qu’il faut, répondre à ses besoins, rester à l’écoute. Ne pas paniquer, avoir confiance.

Il est enfin là, après des semaines d’attente, de questions et de doutes. Après les efforts aussi, qu’on aura déjà oubliés demain, pour faire de la place pour d’autres expériences.

Autour de lui, des regards fatigués et bienveillants, des yeux un peu embués. Beaucoup de bonne volonté, des conseils, des encouragements. Et tout ce qu’il reste à faire. S’assurer qu’il ne manque de rien, se demander s’il nous laissera dormir.  

Se rassurer en se souvenant du début. De la rencontre qui l’a rendu possible, des raisons qui ont pu nous convaincre que c’était le bon moment. S’émouvoir de ce qui l’a construit et de ce qui le construira encore.

On le sait, il en faudra, du courage, pour suivre son rythme, le rattraper quand il trébuche. Il y en aura encore, des questions et des nuits raccourcies.

Mais rien pour nous faire passer l’envie de sourire. Aujourd’hui, c’est avec une immense joie que nous vous annonçons la mise en ligne du nouveau site de mamaNANA.

 

Vous qui suivez fidèlement mamaNANA depuis les premiers jours, vous qui venez de découvrir le site…

Vous qui allaitez depuis des années, vous qui vous renseignez sur la première tétée…

Vous qui cherchez un cadeau pour la maman de votre enfant et vous qui cherchez à comprendre le choix de votre (belle-)fille…

Soyez les bienvenus, les visites sont autorisées à toute heure !

 

Nous sommes là !

Chères clientes, chères mamans,

 

C’est avec beaucoup d’émotion que je rédige ce premier billet de blog et que je m’adresse à vous. Nous sommes très heureux et reconnaissants de pouvoir poursuivre l’œuvre de Ségolène, Drew et Sophie. Merci pour la confiance qu’ils nous témoignent en nous confiant les activités de mamaNANA. A la tête moi aussi d’une entreprise dans laquelle j’ai mis toute mon âme et dont les valeurs sont extrêmement proches de celles de mamaNANA, je sais à quel point ce moment doit être émouvant et toute l’équipe de Boobs-‘n-Burps entend être à la hauteur de cette confiance.

 

Nous voilà donc dans la maison. C’est joli chez vous. Pas question pour nous de faire tomber les murs, ni de refaire complètement la déco. Peut-être ici et là, ajouter un meuble, repeindre un mur, mais avant tout préserver l’âme des lieux, que les architectes ont voulus chaleureux. Nous nous installerons progressivement, en prenant le temps de faire plus ample connaissance avec vous, vos goûts et vos attentes. Nous nous efforcerons de continuer à accompagner votre aventure lactée dans la continuité de la philosophie et de la vision de mamaNANA. Maman de 4 enfants âgés de 10 mois à 10 ans, je sais à quel point on peut parfois avoir besoin de plus de confort, de discrétion, de beauté ou de douceur, parfois de tout cela en même temps.

 

Vous vous demandez probablement ce qui changera pour vous sur le site. La transition devrait se passer ici aussi en douceur, l’offre sera simplement élargie. Vous retrouverez les noms et produits que vous connaissez, en découvrirez d’autres que nous sélectionnons avec soin. Des produits qui resteront bien sûr conformes aux valeurs et à l’esprit de mamaNANA, que nous chérissons comme vous.

 

N’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions, de vos idées, de vos attentes. La réouverture du site est prévue avant la fin du mois, nous nous réjouissons de partager avec vous la suite de l’aventure mamaNANA. En attendant, vous pouvez nous envoyer toutes vos questions à l’adresse [email protected].

 

À bientôt!

 

Roeline

 

 

A deux on est plus forts: Boobs-'n-Burps et mamaNANA

Depuis le temps que je vous parle des craintes quant à l'avenir de mamaNANA, des difficultés financières des petites entreprises et de la nouvelle inespérée d'un nouveau souffle, vous deviez avoir drôlement envie d'en connaître plus sur ce partenaire qui nous a sauvé de la fermeture définitive.

J'ai cassé le suspens dès le titre: il s'agit de l'enseigne belge Boobs-'n-Burps. L'histoire de cette entreprise est, ma foi, assez proche de celle de mamaNANA, avec un petit accent belge une fois: celle d'une jeune maman, passionnée d'allaitement (et aujourd'hui consultante en lactation!), atterrée de trouver l'offre si pauvre en Europe, qui monte son petit commerce, avec l'objectif d'accompagner au mieux la femme allaitante.

Si Roeline, la fondatrice, a lancé sa marque en 2010, le succès a très vite été au rendez-vous: elle dirige aujourd'hui un site internet et 3 boutiques dans le plat pays. On y trouve de nombreuses marques de vêtements d'allaitement, des bars à tire-lait où vous pouvez comparer les modèles pour trouver celui qui vous conviendrait le mieux, de la lecture...

Nous tenons à vous présenter ce partenaire pour que vous compreniez nos choix. Nous n'avons pas décidé cette collaboration par dépit ou parce que nous avions le couteau sous la gorge. Nous souhaitions que mamaNANA poursuive sa trajectoire, certes, mais en préservant son intégrité et son but de départ : accompagner toutes les mamans allaitantes, qu'elles le fassent 3 jours, 3 mois ou 3 ans. Nous avons rencontré plusieurs partenaires potentiels et avons privilégié ceux dont l'éthique et la vision de l'avenir de notre petite marque étaient conformes à nos valeurs. Si seules les considérations financières nous avaient préoccupés, nous aurions simplement vendu allaitement.com au plus offrant (de toute évidence, un géant de l'agro-alimentaire...)!

Je profite de cette petite présentation de la transition pour vous annoncer mon départ... C'est en avril 2013 que j'ai pris la suite de Ségolène sur le blog, et les pages Facebook et Twitter... J'ai été ravie et comblée de lire vos commentaires, partager avec vous mes coups de coeur ou de rage, avoir la chance de vous rencontrer, parfois... Après 5 ans au sein de la petite équipe mamaNANA, votre humble servante vole vers de nouveaux horizons! Cela ne sera désormais plus moi qui répondrai à vos demandes de conseils de taille et autres petits messages adorables, mais je vous laisse entre de bonnes mains: Drew et le reste de la nouvelle équipe assureront la relève avec brio, c'est donc le coeur léger que je pourrai me consacrer à des projets plus personnels...

Le site sera de nouveau opérationnel avant la fin du mois, et un autre billet de blog présentera la nouvelle équipe.

Vous brûlez d’en savoir plus sur l’entreprise ? C’est par ici : boobs-n-burps.fr !