Blog Allaitement mamanana

Merci d'être venus nous rendre visite!

Eh oui, la grande braderie, c'est fini... Enfin, niveau rangement ce n'est pas tout à fait fini pour nous (oups), mais, en tous cas, nous avons rendu les clefs du local, du camion qui a transporté les 50 cartons et autres merveilles, et entassé dans la cave bien entreposé les articles restants.

Et bon dimanche surtout!

Cela n'a pas été facile (quel travail mes enfants! si nous avions su, nous aurions prévu au moins 3 jours de préparation et d'installation...) mais cela nous a fait drôlement plaisir de vous voir. Nous avons rencontré plein de mamans, quelques papas aussi, et plein de bébés, plus ou moins grands. Certains sont venus juste pour nous soutenir et nous faire coucou, certaines voulaient profiter des bonnes affaires pour refaire leur garde-robe d'allaitement en prévision, certains sont passés faire le plein de cadeaux de naissance en avance. Il y a eu les clientes de la première heure, dont certaines n'allaitent plus depuis longtemps mais aiment encore le "style mamaNANA", et les clientes récentes, qui se promenaient dans le quartier, et justement se demandaient où trouver des soutien-gorge d'allaitement.

 

Nous avons eu une fidèle likeuse facebook qui nous a rendu visite plusieurs fois et une fidèle lectrice du blog qui n'avait jamais osé commander, et a enfin pu essayer les tenues qu'elle avait repérées.  Nous avons eu le papa mandaté par sa chère et tendre pour chercher "des soutiens d'allaitement en bonnet C " ("pas de souci, mais 90, 95, combien C, Monsieur? -- attendez j'appelle ma femme" ha ha ha!). Nous avons eu ce jeune homme super costaud, qui est venu avec un diable à roulettes qui faisait deux fois ma taille, pour transporter un berceau de 12 kilos. Nous avons eu celles qui passaient juste au cas où et sont reparties avec ledit berceau en équilibre sur une valise à roulettes. Il y a eu celle qui nous a gentiment offert deux heures de son temps pour nous aider et celles qui ont profité de leur première virée shopping depuis des mois. Il y a eu cette jeune maman accouchée quelques jours plus tôt de son premier bébé, qui avait besoin d'être consolée de cette silhouette difficile à assumer, et celle qui connaissait la collection aussi bien que moi et conseillait les autres femmes pendant que je déballais des cartons. Il y a eu ce bambin qui s'est rué dans la cabine d'essayage d'une maman qui n'était pas la sienne (surpriiiiiise!), et la petite puce qui s'est blottie contre moi, le temps que sa maman essaye la robe dont elle avait tant envie pour Noël. Il y a celles qui ne nous imaginaient "pas comme ça" (il ne faut pas se fier à mon allure d'adolescente, haha!) et celles qui ont reconnu ma voix (cassée) car je les avais conseillées au téléphone.

Il y a eu les portants qui s'effondrent avec 50 cintres dessus, et les remplissages de camion à minuit et demie; les jeunes filles au visage tordu par le désespoir, quand elles comprennent qu'elles sont à une vente de vêtements d'allaitement, et non au vide-dressing presse d'articles de luxe qui avait lieu 3 numéros plus loin. Il y a eu les déjeuners sautés et les conseils donnés la bouche pleine de m&m's.

De tout cela il nous reste quelques cernes en plus, un bon kilo en moins et des papillons plein le coeur. Vous avez été nombreux à nous témoigner votre soutien et votre fidélité, et nous avons vraiment été ravis de vous rencontrer. Il nous reste suffisamment d'articles pour peut-être organiser une petite redite, malheureusement l'accès à d'autres villes nous semble assez compliqué, à moins que vous ne trouviez un local adapté et des portants en grande quantité!

Merci à tous pour pour votre patience (surtout celles du jeudi matin, qui sont arrivées alors que les trois quarts des cartons étaient encore éventrés, leur contenu éparpillé sur le tapis!) et de votre tolérance face à nos petits soucis d'organisation (4 bras c'est déjà ça, mais en fait il nous en aurait fallu 10 de plus!). Merci à celles qui ont pu se déplacer, et aussi à celles qui étaient trop loin et nous ont accompagné par la pensée. Nous sommes aussi désolés que vous de n'avoir pu vous rencontrer, et de n'avoir organisé de braderie que pour Paris!

Pour le moment, il nous reste des berceaux co-sleeper, que nous pouvons vous envoyer par la Poste. Vous pouvez nous contacter par les moyens habituels si vous souhaitez en obtenir un.

Nous allons profiter des vacances de Noël pour remettre le site à jour et donner un nouvel élan à l'aventure de mamaNANA. Nous préparons un billet pour vous raconter en détail ce qui changera en 2015!

Grande braderie mamaNANA à Paris

Nous l'avons déjà annoncé il y a quelques temps, afin de nous débarrasser des stocks avant la nouvelle version du site, nous organisons une grande braderie à Paris. L'occasion de nous rencontrer, et de passer un moment shopping spécial allaitement!

Quand?

Rendez-vous les 11, 12 et 13 décembre prochains.

Où?

19, rue Yves Toudic, 75010 Paris, métro République. La salle est à 5 minutes du métro.

Qu'y aura-t-il à la braderie mamaNANA?

Le choix sera large! Nous attendons plus de 2100 pièces du site (manteaux de portage, vêtements, lingerie et accessoires d'allaitement), et allons également mettre en vente les accessoires utilisés pour les sessions de photos (bijoux, pantalons, chaussures, très peu portés, ainsi que les vêtements des "bébés mannequins"). Les prix seront encore plus bas que ceux pratiqués sur le site ces dernières semaines.

Notre prestataire logistique a également retrouvé une palette de berceaux co-sleeper (youpi!). Nous savons que certaines d'entre vous seraient ravies de pouvoir l'obtenir, donc ils seront mis en vente pour 150€, mais, en raison de leur encombrement, nous n'apporterons que ceux qui auront été réservés. Si vous souhaitez obtenir votre berceau, envoyez-nous un mail à contact@mamanana.com avec en objet de mail: "berceau cododo", et nous apporterons le berceau à la braderie (il pèse 12 kilos, bon à savoir si vous devez le rapporter à pieds!).

Nous sommes également ravis d'annoncer que Véronique Darmangeat, consultante en lactation IBCLC, sera présente Samedi de 11h à 14h pour présenter et dédicacer son livre Allaiter et reprendre le travail et pourra également dédicacer vos exemplaires de l'Allaitement malin (malheureusement en rupture de stock chez nous).

Questions pratiques

Puis-je venir avec mon bébé?

Les bébés seront évidemment les bienvenus. Toutefois, nous savons que faire du shopping avec un enfant n'est pas gage d'un moment de tranquilité pour les essayages. Nous vous conseillons donc de venir avec un accompagnant qui pourra s'occuper du bébé pendant que vous serez dans les cabines. La salle que nous avons réservée pour l'occasion est sur 2 étages: un étage sera réservé aux portants de vêtements, caisses et cabines d'essayages, l'autre aux bébés et accompagnants. Malheureusement l'espace sera trop limité pour y autoriser les poussettes, nous vous conseillons donc de venir avec un porte-bébé ou écharpe de portage (sauf si l'accompagnant en profite pour se promener dans le quartier avec la poussette pendant que vous faites votre choix!).

Quels sont les moyens de paiement autorisés?

Vous pourrez régler pas espèces et chèques.

Quels seront les horaires d'ouverture?

Nous serons présents de 10h à 18h sans interruption.

Aurai-je le droit d'allaiter mon bébé à votre braderie?

Ha ha ha, évidemment!

Si je ne peux pas me rendre sur place, puis-je mandater quelqu'un à ma place?

Oui, nous l'aiderons du mieux que nous pourrons, les "non-allaitants" seront évidemment les bienvenus!

 

Nous vous attendons nombreux, avons vraiment hâte de vous rencontrer et espérons que vous passerez un bon moment en notre compagnie! C'est la première fois que nous organisons un tel évènement donc si vous avez quelques idées à nous suggérer, n'hésitez pas à nous en faire part...

A très bientôt peut-être!

Pas d'Adieu, juste un "Au revoir"!

Nous en avons parlé il y a quelques mois déjà, nous avons dû faire face à une situation économique difficile. Pour les raisons détaillées dans le billet de Drew, co-fondateur de mamaNANA, la boutique en ligne mamaNANA n'est pas rentable, et la stabilité financière de l'entreprise impossible à atteindre.

Nous avons fièrement annoncé il y a 2 semaines qu'un partenariat avait été mis en place, ce qui permettra de sauver le site. Nous vous donnerons bientôt plus de détails à ce sujet (qui nécessite un long billet de blog à lui tout seul!), mais nous pouvons d'ores et déjà vous annoncer que le site va de nouveau proposer toute une gamme de vêtements et d'accessoires d'allaitement. Nous souhaitions avant tout préserver les principes, et le but initial, de mamaNANA: accompagner la femme qui a décidé d'allaiter, que cela soit pour 3 jours, 3 mois ou 3 ans, avec bienveillance et conseils avisés. Le site d'informations allaitement.com n'est toujours pas achevé, mais il sera maintenu et amélioré, ainsi que son programme de newsletters rédigées par des consultantes en lactation, car ce projet nous tenait particulièrement à coeur!

Afin de faire peau neuve, nous avons commencé il y a plusieurs semaines une braderie en ligne: les prix du site ont été baissés, notre but étant de lancer la nouvelle version de mamaNANA sans restes de l'ancien stock. Celles qui suivent la page Facebook le savent, nous avons prévu d'organiser une braderie physique (et avoir le plaisir de vous rencontrer en vrai!), à Paris (et, malheureusement, seulement à Paris). Nous en avons fixé les dates, les 11, 12 et 13 décembre prochains. A vos agendas! Un nouveau billet de blog vous donnera plus de détails à ce sujet.

En attendant la nouvelle collection et la nouvelle version du site, la boutique en ligne va provisoirement fermer. Nous serons bien entendu toujours joignables par les moyens habituels pour des questions d'échange, de remboursement ou de suivi de commande, mais aucune nouvelle commande ne sera possible après le 5 décembre. Vous pourrez nous retrouver, tous frais, tous neufs, en 2015!

Encore une fois, merci à tous et toutes pour vos mots d'encouragement, votre soutien, vos coups de pouce divers et variés, vous avez été nos piliers en ces temps mouvementés.

N'hésitez pas à nous poser toutes vos questions, nous y répondrons volontiers et sans tabou! En attendant... ce n'est pas un Adieu, juste un "Au revoir"!

"C'est normaaaal, il a été allaité!"

Tu sais qu'un bébé est allaité quand...

Je repensais, pendant ma traditionnelle insomnie du dimanche soir, à un billet de Ségolène, écrit il y a un peu plus de deux ans, sur les souvenirs de l'allaitement que gardent les bébés. Nul besoin d'être psychanaliste pour savoir que les premiers mois de vie influencent grandement le comportement des humains, et j'ai la conviction que, quelque part, l'allaitement reste gravé dans un petit coin du cerveau. Qui n'a jamais eu les bras et le décolleté léchouillé/tétouillé par un bébé qui n'est pas le sien, surtout pendant la période d'allaitement? Ce phénomène est peut-être également présent chez les bébés nourris au biberon, mais je dois avouer être principalement entourée de bébés nourris au sein (en tous cas ceux que j'ai l'occasion de cajoler)...

 Ma chère maman me raconte souvent que mon frère, allaité 6 mois, était sevré depuis plusieurs semaines lorsqu'il s'est mis à éclater de rire et applaudir comme un fou en voyant ma tante allaiter son fils.

Je me rappelle, il y a quelques (...) années, avoir joué avec mon neveu allaité au sein d'environ un an. Ma soeur avait disparu quelques minutes en me disant: "il va peut-être râler, c'est bientôt l'heure de son déjeuner!". A son retour, mon t-shirt était littéralement couvert de petites marques de lèvres baveuses: entre deux tours de "à dada sur mon cheval", le petit enfouissait son visage dans mes rondeurs, pourtant vides de nourriture! Je racontais à l'époque cette anecdote en la ponctuant d'un "c'est normaaaaal, il est allaité !", car tout le monde ne comprenait pas forcément ce comportement; la culture du biberon est encore tellement présente en France et le sein tellement sexué, que certains y voyaient quelque chose d'un peu dérangeant (!). Je trouve par ailleurs que les jeunes enfants ont le réflexe naturel de se blottir contre la poitrine de leur maman, et des femmes qui s'occupent d'eux (encore une fois je suis entourée en grande majorité de bébés allaités, et je suis petite, j'ai l'impression que, dès 3 ans, ils ont la tête dans mon décolleté!).

Ne voyant dans ces petits "débordements" de bébé allaité qu'un réflexe naturel, je m'amuse toujours des photos de bambins tétant les seins des bonnefemmes de neige, des statues ou de tout autre substitut mammaire!

Avez-vous, vous aussi, observé un comportement "typique" de bébé ou bambin allaité? Avez-vous une petite anecdote à ce sujet?

Quelle serait la maternité de vos rêves?

 

La photo d'une maternité allemande... Le rêve, non?

En 2009, nous avons collaboré avec une équipe médicale qui travaillait à la rénovation du pôle maternité/ néonatologie d'un centre hopistalier de la région Nord. Ces professionnels étaient à la recherche de bonnes idées venant de parents pour l'architecture et l'aménagement des nouveaux locaux. Le projet n'a pas encore abouti, c'est un travail de longue haleine, mais je trouve la question intéressante, et aimerais avoir votre avis! Quelle serait la maternité de vos rêves?

Reprise d'un billet de Ségolène.

Ayant eu trois enfants chacun dans une maternité différente, ouh que j’ai des choses à dire sur ce sujet !!!  Tout d’abord, avant de lancer le débat, quelques mots pour l’encadrer : - On parle ici d’accouchement dans une maternité « classique ».  Le débat n’est pas un débat sur les autres choix possibles (tels que l’accouchement à domicile accompagné par une sage-femme ou l’accouchement sur plateau technique).  Il ne s’agit pas d’un débat sur l’accouchement de vos rêves, mais d’un débat sur la maternité de vos rêves.  - L’équipe en question veut surtout des retours sur les aspects pratiques.   J’imagine que nous aurons toutes beaucoup à dire sur l’attitude du personnel soignant, sa connaissance de l’allaitement, le type de soins prodigués lors de l’accouchement, etc…. MAIS ici nous sommes plus interessés par les bonnes idées sur les locaux, les aspects pratiques du séjour, etc.   Donc ce n’est pas vraiment l’endroit pour débattre des grands sujets qui nous tiennent à cœur (tels que la pratique de l’épisiotomie ou de la césarienne!)
Après ce préambule, voici ma liste.  Je l’ai basée sur mes trois accouchements, qui ont eu lieu dans trois maternités très très différentes : une très grande maternité privée de Californie, une petite clinique luxe luxe de Neuilly, et une immense maternité publique de la région parisienne.

Avant l’accouchement :

• Donner la possibilité aux futurs parents de venir visiter la maternité, en particulier de  jeter un œil aux salles de travail et aux chambres.  Si ce n’est pas possible, leur donner accès à une vidéo qui montre les lieux pour qu'ils puissent mieux imaginer ce que ce sera.
• Donner une liste complète et mise à jour de ce qu’il faut amener.  Par exemple, une de mes maternité avait oublié de me dire qu’elle ne fournissait pas la turbulette pour le bébé (ce n’était pas sur la liste).
• Organiser des conférences d’information pour les parents : dans la maternité californienne il y avait carrément un cycle de conférences destinées aux futurs parents accouchants à la maternité.  En particulier l’anesthésiste en chef avait fait une conférence sur la douleur, où il avait présenté les différentes techniques de gestion de la douleur et avait répondu à toutes les questions.  Super intéressant, en particulier pour un premier bébé, et en plus, on apprenait beaucoup en écoutant les questions des autres.  Et lui, cela lui avait évité de tout répéter séparément aux différentes mamans.

Pendant l’accouchement :

• Là, il y a tellement de choses à dire, je ne sais pas comment commencer.  Voici un début :
• Le concept salle de pré-travail séparée de la salle de travail, c’est stressant : J’ai fait, pour deux accouchements, le trajet de la salle de pré-travail à la salle de travail, et franchement, cela coupe tout (déjà, se mettre debout, s’asseoir sur un fauteuil roulant, c’est moyen à ce moment, et ensuite devoir repasser par un grand couloir éclairé au néon c’est pas top…)  Aux US, il y avait une salle qui était à la fois la salle de pré-travail et la salle de travail.  Du coup, on pouvait plus s’y « installer. »
• Prévoir des salles de bains attenantes à la salle d’accouchement avec des baignoire ou douche (l’eau chaude pendant le travail c’est génial, j'ai testé), des lits d’accouchement suffisamment larges et qu’on puisse régler facilement pour faciliter les différentes positions d’accouchement (pour mon deuxième accouchement le lit était tellement étroit que j’avais peur d’en tomber), et pas réglés à 1.50 m du sol (pour pouvoir en descendre facilement!) des lumières qu’on puisse tamiser, un fauteuil pour le papa.  En gros, plus l'apparence de la salle d’accouchement se rapproche d’une chambre normale (c.à.d. de la chambre d’une maison), mieux c’est !!!
• Ne pas mettre la porte de la chambre d’accouchement au pied du lit.  J’ai vécu cela pour un accouchement.  Sympa : chaque fois qu’une sage-femme rentre ou sort, non seulement elle a une vue plongeante sur votre col de l’utérus, mais en plus, tous ceux qui passent dans le couloir aussi !!!

Après l'accouchement:

• Que des chambres individuelles. Pour un tas de raisons, et surtout, pour la réussite de l’allaitement. Je suis persuadée que si on fait l’analyse chiffrée, les taux de réussite d’allaitement à la maternité sont bien supérieurs quand les mamans sont en chambre privée.  C’est déjà difficile de mettre son tout premier bébé au sein, mais quand en plus, on le fait devant des inconnus, c’est l’horreur. Donner la tétée (avec difficulté) en se déshabillant à moitié devant sa compagne de chambre, passe encore, mais devant son mari qui est là en permanence ????  Pour ma petite troisième j’ai eu droit à cela, et j’ai passé outre ma pudeur (pour une troisième tout est plus facile !) mais cela avait été le premier bébé, cela aurait été drôlement désagréable.
• Cela dit, si la maternité veut économiser, je pense qu’il n’est pas 100% obligatoire d’avoir des douches individuelles privées.  On peut très bien avoir lavabo et toilettes privés, et douches à partager (ce n’est pas top, mais s’il faut couper les coûts quelque part…)
• Un système de filtrage des visiteurs pour la sécurité.  Dans ma maternité des US il fallait montrer patte blanche pour rentrer dans le service, et tant mieux.  Je ne comprends pas pourquoi les accès ne sont pas sécurisés en France.  Quand votre bébé est dans la nursery, OK, mais quand il est dans votre chambre avec vous et que vous dormez ? N’importe qui peut en théorie entrer et prendre le petit berceau.  Cela d’ailleurs vient d’arriver en France.
• Penser aux papas : c’est bien gentil de dire qu’il faut que le père soit présent pendant l’accouchement, mais ensuite qu’est-ce qu’on fait de lui ? Dans ma maternité luxe luxe, il n’y avait RIEN pour les papas dans la chambre.  Pas même un fauteuil confortable pour dormir.  Mon mari était prêt à aller chercher son matelas de camping.  Oui, ce n’est pas un hôtel, mais prévoir un lit de camp, ou un canapé pour le mari (voire un lit deux places !!!) ce ne coûterait pas très cher, et cela soulagerait le personnel soignant : au mari de verser de l’eau à boire à sa femme, de l’aider avec le bébé, etc…. Même pour un séjour court, c’est de l’aide appréciable pour la maman et des instants importants pour le papa et le bébé.  
• Des berceaux cododo pour les bébés qui s’attachent au lit d’hôpital, ou/et des lits avec des barrières conçues pour avoir l’enfant avec soi la nuit en toute sécurité : rien de tel pour se reposer que de pouvoir allaiter couchée, mais encore faut-il pouvoir le faire en toute sécurité.
• Un éclairage réglable, avec un système de veilleuse pour faciliter les tétées de nuit (pour y voir mais sans réveiller trop le bébé.)
• Plus de souplesse au niveau des repas : pour mon dernier accouchement le bébé est né dans la nuit, et je n’ai rien pu manger avant l’horaire officiel du petit-déjeuner.  Je sais, j’aurais dû amener des provisions mais dans la panique du départ j’ai oublié.  Aux US, il y avait un système génial : un Monsieur Snack (si si) passait deux ou trois fois par jour avec un plateau contenant des fruits, sandwichs, et autres. Cela permettait de se rassasier entre les repas, et quand on allaite on a faim (souvent), et si jamais on a raté le déjeuner parce qu’on dormait, on est bien contente d’avoir un petit goûter !
• Moins d’interruptions « pour rien » : le réveil à 7h00 du matin par le mec qui vient polir le linoléum (!!!) c’est vraiment démentiel (je l’ai vécu.)  La dame qui vient vous réveiller pour vous proposer des livres de bibliothèque, c’est gentil mais aussi énervant. Sans compter : le photographe, l’officier d’état civil qui se pointe 4 fois, etc.  Donc il faut un signe «Do not disturb» ou au moins une petite lumière : rouge, on ne veut pas d’interruptions (sauf du personnel soignant bien sûr), vert, on accepte les visiteurs.
• Un salon adapté aux familles.  Mes deux filles aînées ont découvert leur petite sœur dans un grand couloir ouvert à tout vent.  Ensuite, toute ma petite famille s’est assise sur les fauteuils roulants ( !) gracieusement mis à disposition.  Pas très convivial, surtout pour des enfants.  Donc une salle avec des fauteuils bas, des poufs, de la moquette, un distributeur de boissons et de snacks (bons pour la santé),  plusieurs coins où les familles peuvent un peu s’isoler, quelques jeux pour les plus grands, ce serait vraiment agréable. Il n’est pas question qu’ils passent la journée là, mais cela permettrait d’occuper une demi-heure ou une heure confortablement, surtout s’ils arrivent alors que la maman reçoit des soins, et qu’ils doivent attendre pour la voir. Et cela reviendrait moins cher que d’avoir des chambres individuelles immenses.
• Penser à ce qu’on voit du lit.  Idéalement, une belle vue sur un jardin (pourquoi les lits sont-ils toujours face au mur et pas face à la fenêtre ???!!!) mais si le lit doit être face à un mur, penser à un beau tableau ou une belle photo (au hasard, bébé au sein??!!).  Le vieux cadre en liège avec les heures des repas et les vagues consignes sur l’allaitement (datant de 1993) qu’on relit 20 fois car forcément, on l’a en face de soi, ce n’est pas très gai.

Je crois que ce texte de 2009 est toujours d'actualité! Et vous, quelle serait la maternité de vos rêves?

mamaNANA, l'histoire continue !

Comme vous le savez, mamaNANA a connu des moments difficiles et frôlé la fermeture.  (Voir ce billet de juillet pour plus de renseignements.)   Aujourd'hui nous sommes ravis de vous annoncer qu'un partenaire a été identifié, permettant à la boutique de renaître bientôt de ses cendres !  Grâce à cette alliance, l'âme et l'esprit de mamaNANA seront préservés.

Nous vous donnerons bientôt plus d'informations sur le relancement du site mamaNANA.  Restez connectées !

En attendant le relancement, il nous faut absolument nous débarrasser de nos anciens stocks pour mettre à bien nos nouveaux projets. Les prix ont déjà été baissés sur le site, mais aujourd'hui nous bradons les hauts et les pulls.  N'attendez plus, d'ici quelques semaines ces articles ne seront plus proposés !  (Les articles cités ne sont pas en promotion, leurs prix ne sont donc pas barrés ou réduits en pourcentages mais baissés durablement.)

Des spots publicitaires pro-allaitement

C’est Drew qui écrit aujourd’hui, avec sa plume masculine, pour un regard sur les spots publicitaires pro-allaitement. 

Dans la rubrique Campagnes de santé publique à travers le monde, mamaNANA TV rassemble une trentaine de spots pro-allaitement venant de l’étranger.  Des vidéos intéressantes ou humoristiques, elles valent la peine d’être vues.

Et en France ?  En 2012, la CoFAM (la Coordination française pour l’allaitement maternel) a sorti 4 vidéos superbes sur le thème J’ai décidé d’allaiter.  En présentant au quotidien des femmes épanouies qui allaitent, ces vidéos peuvent bien donner envie à une femme enceinte d’initier un allaitement au sein, ou à une jeune maman de continuer à allaiter au sein.  Bravo la CoFAM !

Ceci dit, la problématique en France n’est plus forcément le manque d’envie, car l’envie existe déjà pour une grande majorité de la population de jeunes mamans.  (D’aprés les dernières études, le taux d’initiation à l’allaitement dépasse maintenant 70%, et ne cesse de grimper depuis 20 ans.)   Certes, donner envie à celles qui n’en ont pas reste un objectif raisonnable pour la communauté pro-allaitement en France.  (Nous en avons justement parlé dans le billet de la semaine dernière.)  Néanmoins, je voudrais proposer le développement d’une nouvelle série de vidéos avec un objectif différent, complémentaire : aider les femmes qui choisissent l’allaitement à éviter la « cimitière des allaitements », les aider à résoudre les soucis qui aboutissent trop souvent à un sevrage précoce.

On peut imaginer des spots visant la femme enceinte : "vous qui pensez allaiter, n’oubliez pas ces 3 ou 5 choses pour résoudre les soucis les plus communs des premiers jours".  (Je laisse aux experts le choix des 3 ou 5 choses à rappeler !)  Objectif :  réduire le taux de sevrage en maternité.

Et des spots visant la maman allaitante qui vient de retourner chez elle : "voici les ressources pour résoudre les soucis les plus communs à ce stade-là".   Objectif :  réduire le taux de sevrage avant 15 jours.

Ou bien des spots visant le père : "vous qui souhaitez soutenir votre conjointe, voici comment le faire, elle a besoin de vous". 

Enfin on peut imaginer des spots visant le reste de l’entourage : d’une part, voici comment soutenir efficacement votre amie/fille/soeur/collègue/etc. ; d’autre part, voici les choses à ne pas faire ou dire (même si vous avez de bonnes intention) pour ne pas saper son allaitement. 

Or, produire une vidéo peut coûter très cher.  En produire plusieurs pourrait avoir un coût énorme.  Et même si on y consacrait les ressources nécessaires, une vidéo produite n’est pas forcément une vidéo efficace.  Dans ce contexte de grand investissement sans garantie de réussite, et reconnaissant le manque de ressources de la communauté pro-allaitement en France, comment avancer ?

Peut-être avec du crowd-sourcing.   Certains spots ainsi développés sont très, très réussis.  Voir par exemple ce spot américain qui a gagné un concours de crowd-sourcing en 2012 :

Certes, le prix pour le réalisateur gagnant était de 25,000 dollars plus une visibilité énorme (une diffusion lors de l’émission télévisée du championnat de foot américain).  De quoi attirer beaucoup de realisateurs-concouristes !  Un prix moins attirant, pourrait-il suffire pour induire des réalisateurs-concouristes à proposer des spots pour l'allaitement en France ?   

La seule manière de le savoir, c’est d’essayer . . .

Qu’en pensez-vous ?

Donner envie d'allaiter: oui, mais comment?

Vous savez que j'aime bien vous raconter mes soirées animées.

Nouveau samedi soir chez des amis, appartement bondé de connus et d'inconnus. Je me gave de guacamole lorsqu'on me crie, à l'autre bout de la pièce: "Soph, viens voir, C. est enceinte et se pose des questions sur l'allaitement!". Autant vous dire qu'en un bond j'étais devant ladite C., primigeste de quelques semaines. Même si l'on peut me reprocher mon côté direct sur certains billets de blog (en général, à prendre au second degré), il faut savoir que dans la vie je suis plutôt douce à ce sujet, et que ma priorité, lorsque je parle d'allaitement, est de ne pas culpabiliser les mamans qui ont choisi le biberon, ni de diaboliser celui-ci (en revanche il ne faut pas trop me contredire sur les statistiques et les preuves médicales, j'ai mes limites tout de même). Bref, me voici devant une future maman qui se demande comment nourrir le bébé en formation, n'est pas complètement contre l'allaitement au sein, mais a vraiment la frousse de souffrir. Je comprends cette peur, légitime, et ce désir profond de l'éviter : entre les "petits maux de la grossesse" - expression de nullipare s'il en est - et le grand final légèrement désagréable, personne n'a envie d'en rajouter une couche avec des mamelons douloureux. Moi de rassurer, que l'allaitement n'est pas censé faire mal sauf cas très particuliers, qu'à chaque problème une solution, à condition d'être BIEN accompagnée, de savoir vers qui se tourner en cas de souci, mentionner les associations de soutien et professionnels de l'allaitement, etc. A l'expression ravie de mon interlocutrice en apprenant que "les douleurs de l'allaitement ne sont pas une fatalité, ni un passage obligatoire", je sens bien qu'on a franchi un grand pas. Et je crois que c'est seulement là qu'on peut commencer à parler des bénéfices de l'allaitement maternel sur la santé de la mère et de l'enfant (argument choc: l'utérus reprend plus vite sa taille initiale, aidant le ventre à dégonfler - j'utilise moins celui de la perte de poids car il ne se vérifie pas sur toutes les mamans, à cause des fameuses fringales notamment); tant qu'une femme n'est pas rassurée, elle sera imperméable à ces informations. Certaines ont peur de manquer de lait, d'autres de souffrir, ou que leur poitrine se déforme; tant qu'on n'aura pas répondu à leurs inquiétudes, elles n'entendront pas les mille bonnes raisons d'allaiter au sein. 

Pour finir, j'aime ajouter une note de passion dans mon discours : une vision positive de la chose, qui met en avant le côté plaisir, ou le côté fascinant de l'allaitement maternel (les glandes de Montgomery qui sécrètent des odeurs qui réveillent les bébés endormis: je ne m'en remets toujours pas)... Bien sûr, quand on a son enfant à portée de sein, une petite démo peut également faire mouche : combien de fois ai-je entendu des phrases comme "en gros dès qu'il pleure, tu le mets au sein et il s'endort en 2 minutes, et après tu es tranquille, c'est ça?", avec une petite note d'ahurissement et d'envie dans la voix!

Finalement, après 15 tapes sur l'épaule de son mari pour attirer son attention sur mes propos, ma nouvelle connaissance m'a confirmé son envie d'essayer de nourrir son bébé au sein, et sa motivation à mettre toutes les chances de son côté pour y arriver. Je ne connais pas encore l'issue de cette résolution, mais une maman allaitante en vaut dix, et, si son allaitement se passe comme elle le souhaite, à sa première sortie post-accouchement, c'est peut-être elle qui donnera envie à une autre future maman d'allaiter, une pierre de plus à l'édifice.

Alors, comment donner aux femmes l'envie d'allaiter? Je crois que la culpabilisation ne fonctionne pas, et n'a pas sa place ici. En revanche je vois 3 étapes cruciales:

- Rassurer

- Exposer les bénéfices pour la mère et le bébé

- Communiquer sa passion

Que pensez-vous de cette "méthode"? Vous arrive-t-il d'avoir ce type de discussion avec des futures mamans? Comment leur donnez-vous envie d'allaiter? Votre enfant lactophile est-il un bon soutien pour la promotion de l'allaitement maternel?

L'allaitement dans le monde: le cas de l'Islande

On sait qu'en ce qui concerne l'allaitement maternel, chaque pays a ses propres pratiques et records, influencés par la culture, certains facteurs économiques, géographiques et démographiques... J'aimerais me pencher aujourd'hui sur le très intéressant cas de l'Islande, qui importe du lait maternel du Danemark pour sauver ses petits prématurés.

Nous avons déjà parlé de l'importance pour les bébés prématurés de recevoir du lait maternel afin d'éviter, notamment, l'entérocolite nécrosante. Or, si (presque) toutes les femmes naissent avec des glandes mammaires, et donc la capacité physiologique d'allaiter leur bébé, on met souvent de côté la difficulté que les mamans de préma rencontrent à mettre en place un allaitement au sein: le taux de prolactine, hormone de l'allaitement, qui grimpe avec les semaines de grossesse, est plus bas lorsque celle-ci s'arrête avant terme; les contraintes physiques et psychologiques à devoir lancer une lactation, non grâce à un petit être tout chaud et plein d'amour qui rampe sur son buste, mais face au glacial et bruyant tire-lait; leur état de santé, parfois à l'origine de la prématurité (pré-éclampsie, maladie cardiaque...); sans parler du stress et de la fatigue liées à un accouchement "en avance" (plus fréquent en cas de grossesse gémellaire, nécessitant 2 fois plus de lait à fournir).

Bref, on a beau dire "quand on veut, on peut", on peut comprendre que ces mamans ne puissent pas toujours allaiter leur petit, petit bébé (et je félicite deux fois plus celles qui y sont parvenues!). C'est là que les dons de lait aux lactariums prennent toute leur importance (bravo d'ailleurs à celles qui donnent!). Or, ces établissements de recueil, contrôle et traitement du lait maternel ont un coût, impossible à assumer sur l'île des aurores boréales, qui compte seulement 250 naissances prématurées annuelles.

Alors l'Islande a choisi de se tourner vers un hôpital du Danemark, qui rémunère les mamans non fumeuses pourvoyeuses de lait, à hauteur de 200 couronnes (27 €) par litre, et recueille près de 5000 litres de lait maternel par an. Le lait est surgelé à -18° et envoyé par avion. Il se conserve ainsi 6 mois et peut être donné selon les besoins aux Islandais nés en avance, qui n'en auraient pas sans cela...

Que pensez-vous de la rémunération du dépôt de lait maternel? Croyez-vous que cela permettrait de remédier au manque observé dans les lactariums français? Celles qui ont vécu au Danemark (ou ailleurs!), avez-vous déjà été testé le "don de lait rémunéré"?

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Cela fait maintenant plusieurs mois que nous avons lancé le site d'informations allaitement.com. Nous avons commencé par quelques articles sur l'allaitement maternel; d'autres viendront enrichir ces pages qui sont encore trop peu nombreuses (ha ha, ce décalage entre ce que l'on prévoit de faire, et ce que, finalement, on arrive réellement à faire...). En attendant, vous pouvez vous inscrire à la newsletter, écrite par des consultantes en lactation, qui vous enverra des informations adaptées à l'âge de votre bébé ou à l'avancée de votre grossesse (pour préparer votre allaitement).

Avant de me lancer dans un pharaonique travail de recherche pour l'écriture de nouveaux articles, la mise en place d'un forum de discussion et un annuaire des aides à l'allaitement (je vous mets l'eau à la bouche n'est-ce pas?), j'aimerais savoir ce que le programme de newsletter vous a apporté:

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